L’inquiétude des musulmans de Yamoussoukro, quant à l’arrivée des moutons pour le sacrifice d’Abraham, commence à s’estomper. Depuis trois jours, des camions entiers chargés de bêtes arrivent du Burkina Faso et du Mali. «Nous en avons compté 17 aujourd’hui (hier)», déclare Abou Coulibaly, responsable local de la Fédération des coopératives de la filière bétail-viande qui régule le transit des bestiaux. Certains débarquent leurs moutons pour quelques heures avant de reprendre la route vers d’autres destinations: San Pedro, Sinfra, Oumé, Daloa, Taï et Abidjan où ils espèrent en tirer meilleur profit. Ce que confirme Chérif T., revendeur de moutons au parc de Yamoussoukro délocalisé dans la cocoteraie sur la route de Sinfra. « Ce sont effectivement 9 camions qui ont débarqué leurs moutons, ce jeudi, pour les vendre dans la capitale politique. Les autres n’ont fait qu’une escale avec leurs animaux avant de continuer leur route. Même s’ils en profitent pour vendre quelques bestiaux», explique-t-il. Selon Koné P., un autre opérateur dans la filière, les marchands de bétail craignaient des troubles lors du 1er tour de l’élection présidentielle. Pour qui, le président Sawadogo Issaka travaille dans les pays fournisseurs afin que la Côte d’Ivoire ne manque ni de moutons, ni de bœufs. Toutefois, les moutons coûtent cher : 70.000 à 80.000 Fcfa pour le bélier moyen. «Il y a des bêtes qui coûtent plus 350.000 à 400.000 Fcfa. Des béliers élevés et bichonnés sur place uniquement pour la Tabaski», soutient l’opérateur. Mais, l’on peut trouver des moutons à 40.000, voire 50.000 Fcfa. Seulement, ils sont trop petits et certains ne correspondent pas aux critères définis par l’islam.
Ousmane Diallo à Yamousoukro
Ousmane Diallo à Yamousoukro
