Jamais les femmes n'ont autant été humiliées dans ce pays que sous le régime malodorant de la refondation. Jamais les jeunes filles, de façon générale, n'ont été autant livrées à la prostitution, au droit de cuissage que sous le régime pervers de la refondation. Jamais les familles n'ont autant été disloquées que sous le régime de la refondation. Jamais il n'y a eu autant de concours de beauté organisés dans ce pays que sous le règne des refondateurs. S'il est vrai que tous les Ivoiriens sont unanimes à reconnaître que la Côte d'Ivoire traverse une crise difficile, il est vrai aussi que tous les Ivoirien sont unanimes à reconnaître que cette crise, avec la pauvreté qu'elle a apportée aux populations, a été le moyen pour les refondateurs de transformer les femmes et les jeunes filles ivoiriennes en de simples objets sexuels achetables avec l'argent soutiré des caisses publiques. Au point où aujourd'hui, la phrase la plus prononcée par les jeunes filles dans leur écrasante majorité est : " Il faut que je m'attrape un refondateur ". Ce qui signifie clairement que les refondateurs sont perçus par les jeunes filles comme étant ceux qui gaspillent l'argent du contribuable dans des histoires sordides de sexe. Combien de fois la presse ivoirienne n'a-t-elle pas donné écho des scandales liés à ces refondateurs qui perdent de grosses sommes d'argent dans des hôtels de passe en compagnie de petites filles ou de prostituées ? Combien de fois la même presse n'a-t-elle pas dénoncé les ébats sexuels dans les bureaux de l'administration publique qui sont devenus une pratique courante sous la refondation ? Combien de fois la presse n'a-t-elle pas dénoncé des enseignants qui ont des rapports avec leurs élèves mineures et qui poussent le vice jusqu'à fixer ces ébats sur support visuel pour le diffuser à travers le pays ? Devrait-on s'étonner de cette dépravation des mœurs dans ce pays quand en plein centre du quartier des affaires (le Plateau), se trouve un endroit cynique appelé " Sorbonne " où le sexe est exposé à même le sol à la vue de tous et que cela n'émeut guère les autorités du pays ? Comment ne pas atteindre le summum de la dépravation quand le chef de l'Etat se rend souvent à cet endroit pour prendre des " gbô " sans se préoccuper de ce scandale ? Et quand il se rend à la rue princesse considérée comme le lieu par excellence de l'humiliation infligée aux femmes sous la refondation ? Un lieu où des fillettes de 11 ans se prostituent et qui est pourtant considéré par le chef de l'Etat comme le baromètre de la santé de la Côte d'Ivoire ? En réalité, le régime de la refondation a tué ce qui devrait normalement distinguer les femmes et les jeunes filles : l'ardeur au travail et la recherche de l'excellence. Car la refondation a passé son temps à organiser les concours de beauté qui ne sont en réalité qu'un prétexte pour regrouper les plus belles filles du pays dans des endroits fermés afin de pouvoir se les partager à souhait et à satiété. Jamais en effet, il n'a été organisé dans ce pays, autant de concours de beauté que sous le régime " pervers et sale " de la refondation, pour paraphraser l'écrivain Tiburce Koffi. Au point où, de nos jours, pour la plupart des jeunes filles ivoiriennes, la réussite sociale équivaut à une rencontre amoureuse avec un refondateur. Il suffit de se rendre le soir tombant aux abords des cités universitaires d'Abidjan pour se rendre compte de " l'amour " des refondateurs pour les petites filles. A qui ils n'hésitent pas à offrir des voitures de type " RAV4 " ou une villa afin de mieux les contrôler, jaloux qu'ils sont. A l'université, certains étudiants ne passent le plus clair de leur temps qu'à jouer les rabatteurs pour des refondateurs amateurs de petites filles qui une fois qu'elles ont croisé un refondateur, n'ont plus aucune espèce de respect pour leurs parents qui, appauvris, survivent désormais grâce à elles et encore moins pour leur entourage. Bref, sous la refondation, la dignité de la femme ivoirienne a été mise à mal.
Me Daniel Sovy
Me Daniel Sovy