D’un côté la machine est actionnée à la recherche des prétendus fraudeurs. Ici et là, de pauvres gens font les frais de policiers, gendarmes et autres hommes en arme. Sur simple dénonciation des militants et cadres du parti de Laurent Gbagbo, ils sont arrêtés et détenus pour fraudes sur l’identité. De l’autre, l’accélérateur est au plancher. Tous ceux qui pensent que cette élection se fera en additionnant les voix et en proclamant la victoire de celui que les Ivoiriens auront choisi majoritairement doivent se raviser. Le ton de la terreur est parti de San Pedro. Et c’est le fils du président local de la Commission électorale indépendante qui a été la première victime. Le jeune homme de douze ans, Diabaté Abdoul Aziz, a été tué. Sauvagement égorgé et jeté dans la broussaille. Un crime odieux. Un de plus sous cette Refondation, la marque distinctive semble être la banalisation de la vie humaine. Tuer au nom de tout et de rien. Tuer, pour mettre la trouille chez ceux à charge des élections. Si le fils est ainsi traité, le père doit savoir que cette mafia est prête à tout pour rester en place. Au-delà même de la personne du président de la Cei régionale du Bas Sassandra, c’est un message macabre que les tueurs envoient à l’ensemble de l’institution. Tous ceux qui se dresseront par leur impartialité et leur objectivité sur la route du passage en force du candidat sortant subiront le même sort. Dans la même veine de la terreur contre les adversaires de Laurent Gbagbo, le député Pdci, Allah Konan, parti à Lakota rencontrer les ressortissants du Grand centre a été pris à partie et séquestré de longues heures durant. Les partisans de Gbagbo n’acceptent pas qu’on vienne sur leur terre demander de voter Alassane Ouattara. Une vision de la République proche de celle des Bantoustans dans l’Afrique du Sud de l’apartheid. Les Ivoiriens feront, une fois encore, échec à la terreur du Fpi.
D. Al Seni
D. Al Seni