Les urnes ont tranché, c’est Alpha Condé qui prend les rênes de la Guinée. Le voisin ivoirien sera situé sur son sort le 28 novembre prochain. Mais déjà, on peut tirer des enseignements.
Ça y est. Le nouveau Président de la République guinéenne se nomme Alpha Condé. Il a triomphé de Cellou Dalein Diallo, avec un peu plus de 52 % des voix. Les partisans du candidat malheureux n’ont pas attendu l’annonce de ces résultats pour crier leur colère. La fumée qui se dégageait hier, des rues de Conakry est symptomatique des mouvements d’humeur. Sans s’ingérer dans les affaires guinéennes, on peut néanmoins tirer des enseignements qui collent à la situation du voisin ivoirien. Arrivé en tête du premier tour, avec environ 40% des suffrages exprimés, et ayant reçu l’appui de Sydia Touré, classé 3e, avec un peu plus de 15 %, Cellou Dalein Diallo croyait dur comme fer entrer dans l’Histoire guinéenne comme étant le premier chef de l’Etat, issu d’une élection démocratique dans un pays longtemps aux mains des hommes en kaki. L’arithmétique dont le Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) se délecte a fait défaut. Si le report des voix avait été effectif, Cellou serait élu avec 55% des voix. On voit bien qu’une élection est soumise à des variables aléatoires dont personne ne peut prédire l’issue. Ce résultat doit certainement doucher l’optimisme de saison dans lequel s’était installée l’opposition ivoirienne avec son Rhdp, c’est 60% des voix. Autre enseignement, c’est que Cellou qui est arrivé largement en tête au premier tour a mordu la poussière, au tour suivant. Ce qui implique qu’entre deux tours, il ne faut jamais dormir sur ses lauriers. Autant, on courtise ceux dont les voix ont fait défaut, autant il faut consolider la conviction de ceux qui ont investi leur confiance en vous. Et cela, le chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, l’a compris qu’il est allé dire sa sympathie et son respect au peuple Dan, à l’Ouest. En outre, la longue attente des résultats en Guinée, tout comme au premier en Côte d’Ivoire, alimente trop souvent les informations contradictoires. Les rumeurs les plus folles sont distillées par les états-majors des partis en présence ou par leurs officines à intoxications. Objectif : jeter le discrédit sur une éventuelle victoire de l’adversaire. Dans le même ordre d’idées, certains Ivoiriens continuent naïvement de croire que les résultats du premier tour ont été manipulés au profit de tel ou tel candidat. A la vérité, il faut être frappé d’une cécité intellectuelle pour croire, par exemple, que La majorité présidentielle peut falsifier les résultats pour obtenir le score qu’on lui connait. A quoi bon de tricher pour aller au deuxième tour ? Pourquoi ne pas en finir au premier tour ? Autant d’hypothèses qui devraient normalement aider les uns et les autres à se dire que si la communauté dite internationale a félicité les Ivoiriens pour avoir fait preuve de dépassement de soi au premier tour, c’est bien parce que le pays a, à sa tête, un homme foncièrement démocrate. Le dire de cette façon de Laurent Gbagbo pourrait amener certains esprits chagrins à classer ces écrits parmi ceux des thuriféraires. De vous à moi, Si Laurent Gbagbo reflétait l’image que ses pourfendeurs ont toujours donné de lui, à savoir un dictateur, il serait passé au premier tour, et le ciel ne serait pas tombé sur la Côte d’Ivoire. Nourri à la mamelle de la démocratie, il s’est toujours gardé de tripatouiller les élections. Les municipales de 2000 que le Rdr se targue d’avoir remportées et les législatives de 2000 où le Pdci a crié victoire sont de belles illustrations du penchant démocrate de Laurent Gbagbo. Hélas, en dépit des dehors d’homme de probité qu’Alassane veut offrir aux Ivoiriens, il est toujours rattrapé par sa nature, son instinct grégaire d’un homme abonné au faux. En atteste son score de plus de 11 000 voix à Madinani, alors que ce nouveau département compte 9 000 électeurs. Résultat : en Guinée comme en Côte d’Ivoire, la fraude fait partie des stratégies des gens qui veulent vaille que vaille le pouvoir. C’est pourquoi, La majorité présidentielle doit avoir une attitude d’éveil jusqu’à la proclamation des résultats. N’oublions pas que les Ivoiriens font face à une hydre. Le serpent gaulois n’est pas mort. Il est à la frontière guinéenne.
Tché Bi Tché
zanbi05641405@yahoo.fr
Ça y est. Le nouveau Président de la République guinéenne se nomme Alpha Condé. Il a triomphé de Cellou Dalein Diallo, avec un peu plus de 52 % des voix. Les partisans du candidat malheureux n’ont pas attendu l’annonce de ces résultats pour crier leur colère. La fumée qui se dégageait hier, des rues de Conakry est symptomatique des mouvements d’humeur. Sans s’ingérer dans les affaires guinéennes, on peut néanmoins tirer des enseignements qui collent à la situation du voisin ivoirien. Arrivé en tête du premier tour, avec environ 40% des suffrages exprimés, et ayant reçu l’appui de Sydia Touré, classé 3e, avec un peu plus de 15 %, Cellou Dalein Diallo croyait dur comme fer entrer dans l’Histoire guinéenne comme étant le premier chef de l’Etat, issu d’une élection démocratique dans un pays longtemps aux mains des hommes en kaki. L’arithmétique dont le Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) se délecte a fait défaut. Si le report des voix avait été effectif, Cellou serait élu avec 55% des voix. On voit bien qu’une élection est soumise à des variables aléatoires dont personne ne peut prédire l’issue. Ce résultat doit certainement doucher l’optimisme de saison dans lequel s’était installée l’opposition ivoirienne avec son Rhdp, c’est 60% des voix. Autre enseignement, c’est que Cellou qui est arrivé largement en tête au premier tour a mordu la poussière, au tour suivant. Ce qui implique qu’entre deux tours, il ne faut jamais dormir sur ses lauriers. Autant, on courtise ceux dont les voix ont fait défaut, autant il faut consolider la conviction de ceux qui ont investi leur confiance en vous. Et cela, le chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, l’a compris qu’il est allé dire sa sympathie et son respect au peuple Dan, à l’Ouest. En outre, la longue attente des résultats en Guinée, tout comme au premier en Côte d’Ivoire, alimente trop souvent les informations contradictoires. Les rumeurs les plus folles sont distillées par les états-majors des partis en présence ou par leurs officines à intoxications. Objectif : jeter le discrédit sur une éventuelle victoire de l’adversaire. Dans le même ordre d’idées, certains Ivoiriens continuent naïvement de croire que les résultats du premier tour ont été manipulés au profit de tel ou tel candidat. A la vérité, il faut être frappé d’une cécité intellectuelle pour croire, par exemple, que La majorité présidentielle peut falsifier les résultats pour obtenir le score qu’on lui connait. A quoi bon de tricher pour aller au deuxième tour ? Pourquoi ne pas en finir au premier tour ? Autant d’hypothèses qui devraient normalement aider les uns et les autres à se dire que si la communauté dite internationale a félicité les Ivoiriens pour avoir fait preuve de dépassement de soi au premier tour, c’est bien parce que le pays a, à sa tête, un homme foncièrement démocrate. Le dire de cette façon de Laurent Gbagbo pourrait amener certains esprits chagrins à classer ces écrits parmi ceux des thuriféraires. De vous à moi, Si Laurent Gbagbo reflétait l’image que ses pourfendeurs ont toujours donné de lui, à savoir un dictateur, il serait passé au premier tour, et le ciel ne serait pas tombé sur la Côte d’Ivoire. Nourri à la mamelle de la démocratie, il s’est toujours gardé de tripatouiller les élections. Les municipales de 2000 que le Rdr se targue d’avoir remportées et les législatives de 2000 où le Pdci a crié victoire sont de belles illustrations du penchant démocrate de Laurent Gbagbo. Hélas, en dépit des dehors d’homme de probité qu’Alassane veut offrir aux Ivoiriens, il est toujours rattrapé par sa nature, son instinct grégaire d’un homme abonné au faux. En atteste son score de plus de 11 000 voix à Madinani, alors que ce nouveau département compte 9 000 électeurs. Résultat : en Guinée comme en Côte d’Ivoire, la fraude fait partie des stratégies des gens qui veulent vaille que vaille le pouvoir. C’est pourquoi, La majorité présidentielle doit avoir une attitude d’éveil jusqu’à la proclamation des résultats. N’oublions pas que les Ivoiriens font face à une hydre. Le serpent gaulois n’est pas mort. Il est à la frontière guinéenne.
Tché Bi Tché
zanbi05641405@yahoo.fr