La 20ème journée mondiale du diabète, célébrée le 14 novembre, l’a été hier jeudi 18 novembre 2010, en Côte d’Ivoire. La manifestation officielle s’est déroulée à l’Insp d’Adjamé, en présence du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Aka Aouélé. Le thème était : « Education et prévention : comprenez le diabète et prenez-en le contrôle ». A cette occasion, nous avons rencontré Dr Adouéni Katché Valéry, directeur coordinateur du programme national de lutte contre les maladies métaboliques (Pnlmm). Il donne, ici, des conseils à la population.
Dr Adouéni Katché Valéry, directeur coordonnateur du Programme de lutte contre les maladies métaboliques (Pnlmm). Qu’entend-on par maladies métaboliques ?
Dr Adouéni Katché Valéry : C’est tout ce qui permet à l’organisme de fonctionner. C’est par exemple le mouvement du sucre dans l’organisme. Ces maladies comprennent le diabète. La Côte d’Ivoire compte 5,7% soit plus d’un million de diabète par an.
Qu’est-ce que le diabète ?
Le diabète est une élévation permanente du taux de sucre dans la circulation sanguine. Il y a beaucoup d’affections qui se révèlent comme étant le diabète. On peut avoir un problème au foie, au pancréas, par exemple. Retenons que le diabète, c’est toutes les situations où le taux de sucre s’élève de façon permanente. Le seuil de valeur, c’est entre 0,70 et 1,10g par litre de sang. Au- delà, il y a des anomalies. Mais à partir de 0,26g par litre de sang, on parle de diabète. Nous sommes tous des diabétiques qui s’ignorent.
Comment ?
Il y a des signes cliniques, un certain nombre de signes classiques. Il y a ce qu’on appelle les signes cardinaux qui sont quatre. Il y a le fait d’uriner de façon permanente, c’est-à-dire, par exemple chaque 15 mn. C’est la polyurie. Plus on urine, plus on se vide de son eau et plus on a besoin de la compenser. On boit de façon constante, sans étancher sa soif. On appelle cela la polydipsie. Il y a la polyphagie, c’est-à-dire qu’on mange sans être rassasié. Le 4ème signe, c’est qu’on maigrit, paradoxalement. Ce type de diabète où les signes sont forts, c’est 10%. Dans 90% des cas, on a le diabète de type 2.
Qu’est-ce à dire ?
C’est un diabète où on ne ressent rien. C’est un tueur silencieux. C’est à l’occasion de consultations qu’on peut découvrir cette maladie. Quelquefois, des complications peuvent survenir. C’est lors des dépistages qu’on découvre que des gens ont la maladie. Elle évolue de façon insidieuse. Même si le père et la mère sont diabétiques, ce n’est pas obligé que l’on ait la maladie. Mais on court plus de risques que quelqu’un qui est d’une famille où il n’y a pas de diabétique. Si certains facteurs de l’environnement s’y ajoutent, c’est-à-dire une alimentation désordonnée avec beaucoup de sucre, une alimentation non équilibrée, s’il n’y a pas de sport, si le médecin prescrit des médicaments qui font monter le taux de glycémie, etc. Il y a également le stress. Il faut savoir le gérer parce que quand on reçoit une mauvaise nouvelle, le taux d’adrénaline monte dans le sang et ça crée un
dysfonctionnement. Il y a des personnes, pour peu qu’elles s’énervent, elles sont des sujets à risque. Il faut donc faire attention.
Qu’est-ce qu’une alimentation équilibrée ?
Une alimentation équilibrée, c’est une alimentation qui contient le glucide, le lipide et le protide. Il faut que la population sache qu’à chaque repas, il faut prendre un fruit. Les glucides, c’est le sucre qu’il y a dans le foutou, le riz, par exemple. Il y a une certaine proportion à respecter. Les lipides, c’est les graisses. Il faut en consommer en quantité définie, de même que les protides. Avec la crise, des gens mangent seulement pour être rassasiés. Si l’on mange un seul type d’aliment, il y a des chances de développer le diabète. Tout adulte, au-delà de 40 ans, doit consulter au moins une fois par an, le médecin pour au moins un petit bilan de santé même si elle se porte bien. Le diabète peut provoquer des complications comme des infections, les problèmes de vue, l’infarctus du myocarde, beaucoup de maladies.
Entretien réalisé par
Dominique FADEGNON
Dr Adouéni Katché Valéry, directeur coordonnateur du Programme de lutte contre les maladies métaboliques (Pnlmm). Qu’entend-on par maladies métaboliques ?
Dr Adouéni Katché Valéry : C’est tout ce qui permet à l’organisme de fonctionner. C’est par exemple le mouvement du sucre dans l’organisme. Ces maladies comprennent le diabète. La Côte d’Ivoire compte 5,7% soit plus d’un million de diabète par an.
Qu’est-ce que le diabète ?
Le diabète est une élévation permanente du taux de sucre dans la circulation sanguine. Il y a beaucoup d’affections qui se révèlent comme étant le diabète. On peut avoir un problème au foie, au pancréas, par exemple. Retenons que le diabète, c’est toutes les situations où le taux de sucre s’élève de façon permanente. Le seuil de valeur, c’est entre 0,70 et 1,10g par litre de sang. Au- delà, il y a des anomalies. Mais à partir de 0,26g par litre de sang, on parle de diabète. Nous sommes tous des diabétiques qui s’ignorent.
Comment ?
Il y a des signes cliniques, un certain nombre de signes classiques. Il y a ce qu’on appelle les signes cardinaux qui sont quatre. Il y a le fait d’uriner de façon permanente, c’est-à-dire, par exemple chaque 15 mn. C’est la polyurie. Plus on urine, plus on se vide de son eau et plus on a besoin de la compenser. On boit de façon constante, sans étancher sa soif. On appelle cela la polydipsie. Il y a la polyphagie, c’est-à-dire qu’on mange sans être rassasié. Le 4ème signe, c’est qu’on maigrit, paradoxalement. Ce type de diabète où les signes sont forts, c’est 10%. Dans 90% des cas, on a le diabète de type 2.
Qu’est-ce à dire ?
C’est un diabète où on ne ressent rien. C’est un tueur silencieux. C’est à l’occasion de consultations qu’on peut découvrir cette maladie. Quelquefois, des complications peuvent survenir. C’est lors des dépistages qu’on découvre que des gens ont la maladie. Elle évolue de façon insidieuse. Même si le père et la mère sont diabétiques, ce n’est pas obligé que l’on ait la maladie. Mais on court plus de risques que quelqu’un qui est d’une famille où il n’y a pas de diabétique. Si certains facteurs de l’environnement s’y ajoutent, c’est-à-dire une alimentation désordonnée avec beaucoup de sucre, une alimentation non équilibrée, s’il n’y a pas de sport, si le médecin prescrit des médicaments qui font monter le taux de glycémie, etc. Il y a également le stress. Il faut savoir le gérer parce que quand on reçoit une mauvaise nouvelle, le taux d’adrénaline monte dans le sang et ça crée un
dysfonctionnement. Il y a des personnes, pour peu qu’elles s’énervent, elles sont des sujets à risque. Il faut donc faire attention.
Qu’est-ce qu’une alimentation équilibrée ?
Une alimentation équilibrée, c’est une alimentation qui contient le glucide, le lipide et le protide. Il faut que la population sache qu’à chaque repas, il faut prendre un fruit. Les glucides, c’est le sucre qu’il y a dans le foutou, le riz, par exemple. Il y a une certaine proportion à respecter. Les lipides, c’est les graisses. Il faut en consommer en quantité définie, de même que les protides. Avec la crise, des gens mangent seulement pour être rassasiés. Si l’on mange un seul type d’aliment, il y a des chances de développer le diabète. Tout adulte, au-delà de 40 ans, doit consulter au moins une fois par an, le médecin pour au moins un petit bilan de santé même si elle se porte bien. Le diabète peut provoquer des complications comme des infections, les problèmes de vue, l’infarctus du myocarde, beaucoup de maladies.
Entretien réalisé par
Dominique FADEGNON