La ville de Bangolo, dans l'Ouest du pays est restée paralysée toute la journée du mercredi 17 novembre. Des jeunes du Congrès des jeunes patriotes (Cojep) empêchés de diffuser sur écran géant un film qui retrace les atrocités de la guerre ont pris à parti les éléments du Centre de commandement intégré (Cci) avant d'interdire toute entrée et toute sortie de la ville. Les véhicules par centaines ont dû attendre jusqu'à 19 h pour que les barrages soient levés pour poursuivre leur route vers Man ou vers Duékoué. Alors que le calme est revenu à Bangolo après que le préfet de la ville ait donné autorisation au Cojep de projeter le film où bon lui semble, un gendarme du Cci, membre du contingent des Forces Nouvelles qui nous a joints au téléphone, hier, a bien voulu nous compter, la folle journée du mercredi. " J'étais à la maison en compagnie d'amis quand des policiers m'ont appelé pour m'informer que Wonhoubly Daniel, un des responsables du Cojep projetait sur écran géant devant son maquis, un film des atrocités de la guerre. Ces policiers m'ont dit qu'ils avaient arrêté Daniel et qu'il l'avait conduit au Commissariat. Cependant le commissaire l'a fait libérer sous prétexte qu'il a peur d'être l'objet d'attaques de la part des camarades de Daniel, qui sont membres des groupes d'auto-défense. J'ai voulu arrêter Daniel avec mes hommes, mais nous avons été accueillis par des jets de pierre de nombreux jeunes prêts à en découdre avec nous. Deux parmi eux ont même tenté de m'arracher mon arme. Le rétroviseur de mon véhicule a volé en éclat. Face à cette situation qui dégénérait et pour sauver nos vies, j'étais obligé de faire des tirs de sommation. J'ai tiré environ sept fois en l'air pour que nous puissions replier sans faire de victime. Après notre départ au camp, les jeunes se sont organisés et ont demandé le départ de tous les soldats du Cci issus des Forces Nouvelles. Nous avons donc quitté Bangolo où il reste seulement quelques éléments. Toutefois, Daniel, continue de nous menacer tous à travers des Sms ".
Paul Koudou
Paul Koudou
