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Politique Publié le samedi 20 novembre 2010 | Soir Info

Affrontement entre étudiants et militants du Rhdp - Plusieurs blessés dont des cas graves

© Soir Info Par DR
Echauffourées à Abidjan entre jeunes du RHDP et de la Fesci.
Cocody : Vendredi 19 novembre 2010.
Des symboles du Rhdp incendiés, des militants pris en otage
A quelques heures de l’ouverture de la campagne pour le second tour des élections présidentielles ivoiriennes, la tension est montée d’un cran, avec l’affrontement sanglant, le vendredi 19 novembre 2010, aux environs de 14h entre des centaines d’étudiants de la cité (universitaire de Cocody) Mermoz et des jeunes militants du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) dans les environs de la maison du Pdci devenu aujourd’hui le quartier général (Qg) du Rhdp , à Cocody. On déplore plusieurs blessés dont des cas graves de part et d’autre. Du côté des étudiants, ce sont des dizaines de victimes qui ont envahi l’infirmerie de la cité Mermoz qui s’est avérée exiguë face à l’affluence record enregistrée. Un étudiant qui a eu le bras fracturé a dû être évacué vers un centre de santé plus approprié. Plusieurs blessures par des objets contondants ont été traitées sur place, par des
praticiens. D’autres cas graves, comme celui de Constant Loboué, étudiant en maîtrise de sociologie, ont été évacués dans ladite infirmerie. Toutefois, Loboué à l’ œil droit totalement fermé, l’arcade sourcilière déchiquetée et la pommette (droite) ouverte « Nous avons été surpris au moment où nous étions attablés. Nous avons dû notre salut qu’en nous refugiant dans des chambres de l’arrière cour », nous a-t-il confié avec une voix à peine audible. Du côté des militants du Rhdp, plusieurs de leurs victimes mal en point ont été traînées jusque dans la maison du « rassemblement ». Selon des sources concordantes proches des jeunes du Rhdp et des étudiants, des militants du Rhdp qui sont allés se restaurer dans les différents maquis de la cité se seraient mal comportés. En effet, certainement éméchés, ils auraient proféré des menaces avant de brutaliser des étudiants. Ripostant, les étudiants
ont passé à tabac l’un d’entre eux. C’est mal en point qu’il part alerter ses camarades du Rhdp, en réunion de concertation non loin de là. Des militants très en colère effectuent dès lors une descente punitive dans la cité. Surpris par cette horde, plusieurs étudiants et des tenancières de maquis sont tabassés. Des bouteilles, des tables et des appareils électroménagers volent en éclats. C’est un véritable branle-bas où plusieurs étudiants ne doivent leur salut qu’à la vitesse de leurs jambes. En quelques minutes, les étudiants s’organisent et font appel à du renfort notamment aux étudiants des autres cités (rouge et campus) situées non loin de là. C’est une horde d’étudiants armée de chevrons, d’objets, de barres de fer qui déferle sur la maison du Rhdp où s’étaient repliés déjà des jeunes militants qui sont en infériorité numérique. C’est la guerre des cailloux et un corps-à-corps
entre protagonistes. Conséquence : qui enregistrent plusieurs blessés. Les étudiants qui ne se contentent pas de cet « intifada » s’acharnent sur tous les symboles du Rhdp. Ils déracinent des pancartes, déchirent des affiches et incendient les tréteaux dressés devant ladite maison. Pis, ils encerclent le QG. La police, arrivée promptement sur les lieux tente d’empêcher des milliers d’étudiants armés d’y avoir accès. Mais cela ne peut refroidir l’ardeur des étudiants qui veulent en découdre. De 15h à 18h, ils vont maintenir les militants du Rhdp et leurs blessés dans « la maison commune » tout en menaçant d’y pénétrer. Le Colonel Youssouf Kouyaté qui était sur les lieux négocie et obtient l’intervention du Samu et de la Croix-Rouge afin d’exfiltrer les blessés dont les cas devenaient inquiétants. Un peu plus tard, Djédjé Bertin, Commandant de la Compagnie républicaine de sécurité (Crs) 1 et ses
hommes réussissent à disperser les étudiants au moyen de gaz lacrymogènes. Le Centre de commandement des opérations de sécurité (Cecos), à travers le secteur 4 et les éléments de la Brigade de maintient de l’ordre (Bmo), veillait également au grain. Interrogé un peu plus tard, Mian Augustin, secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) qui s’est rendu au chevet des étudiants blessés a exprimé son indignation « Nous demandons aux Forces de l’ordre de sécuriser tout le monde à savoir les cités universitaires et le siège du Rhdp. J’appelle les camarades du Rhdp à se ressaisir. Si nous ne voulions pas d’élections, nous aurions tout mélangé avant le premier tour. Nous sommes pour la paix. Quoi qu’il arrive, tous les étudiants sont mobilisés pour la tenue effective des élections », a-t-il rassuré. Quant à un militant du Rhdp qui n’a pas voulu être cité a
été clair « les étudiants ont eu une attitude démesurée et une réaction disproportionnée. On pouvait régler cela pacifiquement, mais ayant la violence en eux, ils n’ont pas voulu comprendre quoi que ce soit », a-t-il regretté. Peu après 20h, la circulation a repris, mais la tension reste palpable et la méfiance de mise. Dans la soirée, le commissaire Gnahoua, porte-parole de la Police nationale, est intervenu au journal de 20 h de La Première chaîne de la télévision nationale. Il a annoncé une vingtaine de blessés dont deux policiers. L`officier de police a, par ailleurs, lancé un appel au calme en direction des états-majors des deux candidats.

M’BRA Konan
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