“En Côte d’Ivoire, on casse les joueurs”Yeboah Techi Daniel s’est confortablement assis dans les buts ivoiriens depuis la prise de fonction du sélectionneur François Zahoui. Capitaine des Eléphants locaux à la 4e édition du tournoi de l’UEMOA à Niamey, il s’est ouvert au Patriote à l’issue de la compétition, le 14 novembre dernier, avant de rejoindre la sélection A en Pologne. Dans le hall de l’Hôtel le Sahel de Niamey, il a dressé le bilan de la participation ivoirienne. De sa sortie manquée en Afrique du Sud en 2003 et l’élimination des Eléphants de la CAN 2004, à son retour en Côte d’Ivoire, l’ancien gardien de Bastia et Créteil dit tout.
Le Patriote : Yeboah Daniel, la Côte d’Ivoire est venue avec beaucoup d’ambitions à cette 4e édition du tournoi de l’UEMOA. Mais finalement, vous êtes restés en route.
Yeboah Daniel : Comme je le dis toujours, le football est un jeu. Il y a ce que l’Homme prévoit et ce que Dieu décide. On ne va pas en guerre pour perdre. On était venus à Niamey dans le but d’aller le plus loin possible. Même, remporter le trophée. On n’a pas pu parce qu’il y a certaines choses qui nous ont manquées. Mais je pense que ce tournoi reste une bonne préparation pour le CHAN (en février 2011 au Soudan, ndlr).
LP : Parlant des choses qui ont manqué, à quoi faites-vous allusion?
YD : Quand vous arrivez à une compétition, il faut prendre en compte le climat, l’adaptation. Ici, il faisait très chaud, il fallait jouer chaque 48 heures avec un temps de récupération limité. Et comme je l’ai dit, ce tournoi reste un bon test pour le CHAN parce qu’il y a une équipe qui se met en place.
LP : Après ce revers, dans quel état d’esprit rejoignez-vous la sélection A qui affronte la Pologne en amical ?
YD : Comme à chaque convocation, je vais en sélection dans le même esprit. Celui de chercher toujours à faire des choses positives. Essayer toujours de garder la confiance. C’est important d’avoir la confiance aussi bien en club qu’en équipe nationale. Je pars en sélection dans le but d’aller toujours de l’avant.
LP : Avec la sélection A, Yeboah semble enfiler la tunique de titulaire. Comment vivez-vous cette nouvelle donne ?
YD : La sélection n’est pas la maison d’une seule personne ou la propriété privée de quelqu’un. C’est à force de travail que l’on arrive à s’y imposer. Si demain, je ne suis pas en forme, le coach prendra celui qui lui donne satisfaction. Mais je dis qu’être à ce niveau, c’est le fruit du travail. Il faut continuer à travailler pour être au top à tout moment.
LP : Pourtant ce n’était pas donné puisqu’il y avait Copa Barry et Zogbo Aristide ?
YD : Même au Mondial, j’étais toujours prêt dans ma tête. Je n’ai jamais douté. Le poste de gardien de but est délicat et les choses vont si vite. Quand tu es en sélection, tu ne dois jamais te laisser gagner par le découragement. Il faut toujours bosser et être toujours prêt.
LP : On peut dire tout de même que les blessures à répétition de Copa Barry ont favorisé ton ascension ?
YD : Je mets ce qui arrive sur le compte du choix de l’entraîneur. Si l’entraîneur décide de me titulariser, c’est qu’il a vu des qualités en moi et dont il avait besoin. Je ne veux pas parler des blessures de Copa. Copa et moi, nous nous connaissions avant d’arriver en sélection. On reste de très bons amis. Mon souhait le plus ardent est qu’il revienne à son meilleur niveau et qu’il soit épargné des blessures. Parce qu’une seule personne ne peut pas aller au combat. Si demain, il n’est pas là, il faut que l’entraîneur puisse compter sur moi et vice-versa.
LP : Un retro sur votre carrière en sélection. En 2003 à Polokwane en Afrique du Sud, sur une erreur d’appréciation, la Côte d’Ivoire rate la qualification à la CAN 2004. Yeboah a été incriminé. Comment avez-vous vécu cette aventure ?
YD : Je crois que dans la vie, il faut pouvoir assumer des responsabilités quand on est gardien de but. En 2003, beaucoup de choses méchantes ont été dites sur mon compte au niveau de la défaite. Lorsqu’on perd un match, ce n’est pas la peine de dire qu’il y a un gardien qui n’a pas été à la hauteur. Si on accuse le gardien, on peut dire aussi que les attaquants ne marquent pas. Il ne faut pas toujours chercher à culpabiliser les gens. Ce sont des trucs qui brisent la carrière d’un footballeur. Surtout en Afrique. Quand quelqu’un commet une erreur, il faut plutôt le soutenir pour ne pas qu’il perde confiance. J’étais très jeune. J’arrive pour ma première sélection et en même temps je suis titularisé. Ce n’était pas facile. Mais je me suis adapté. Après cet épisode, j’ai gardé la tête froide et continué à travailler. Aujourd’hui, par la grâce de Dieu, ça commence à payer.
LP : Après cet épisode, Yeboah a connu pas mal de difficultés en club. Peut-on dire que ce qui s’est passé a négativement influé sur le cours de votre carrière ?
YD : Non ! Ce qui s’est passé en club n’a rien à voir avec la mésaventure de Polokwane. C’était de petits problèmes parce que je partais à tout moment en sélection avec les Juniors, les Espoirs et les A. C’est une situation difficile à gérer pour un entraîneur. Si c’est un joueur de champ, on peut tolérer cela un peu, mais pour un gardien de but, ce n’est pas évident. C’est comme ça que j’ai perdu la confiance de l’entraîneur. Et j’ai décidé de partir de Bastia.
LP : Yeboah part à Créteil, mais la situation n’a pas évolué là-bas. Dans de tels moments de doute, on a souvent envie de tout abandonné…
YD : Je n’ai jamais abandonné. J’ai toujours cru en moi. Dans la vie, ce n’est pas toujours facile. Mais pour un homme, il faut toujours se battre pour s’en sortir. Il y a certaines choses qui se sont passées dans ma vie. Quand je suis parti de Bastia, je suis resté quelques mois sans jouer. J’arrive à Créteil, ce n’est pas facile. J’avais quelques problèmes personnels. J’ai même préféré partir de la France pour aller m’installer en Belgique. Mais, il n’a jamais été question d’abandonner. J’étais toujours dans le sport bien que je n’aie pas de club.
LP : Finalement, Yeboah décide de rentrer au pays. Qu’est-ce qui a motivé ce choix ?
YD : Je n’ai pas connu le championnat ivoirien avant de partir. Donc, je me suis dit pourquoi ne pas revenir tenter l’expérience et repartir de bon pied. Je remercie les personnes qui m’ont aidé en ce sens. Le président de la fédération, M. Jacques Anouma, le président Djédjé Benjamin, le président de l’Asec, Me Roger Ouégnin et bien d’autres. C’est grâce à eux que je suis là aujourd’hui. Revenir pour tout reprendre à zéro était également une épreuve difficile. Mais je l’ai fait avec leur concours. Et je ne regrette pas ce choix aujourd’hui.
LP : Est-ce que le président de la fédération vous a donné une assurance pour une place en sélection avant que vous n’acceptiez de revenir?
YD : On n’a pas parlé de la sélection. Il m’a simplement dit de venir relancer ma carrière. Vu que je ne jouais pas là-bas, il m’a dit de revenir. Je n’étais pas venu pour l’équipe nationale. Il était question pour moi de relancer ma carrière en jouant dans un club ivoirien.
LP : Ce sont des choses qu’on entend à Abidjan. Aujourd’hui Yeboah peut nous dire si oui ou non, son salaire est payé par le président de la fédération ?
YD : (Il marque un arrêt). Je n’ai pas envie de parler de ça. Je joue à l’Asec et je suis payé par l’Asec. Je vis de mon travail. C’est vrai qu’une personne peut t’aider, te soutenir, te donner un coup de pouce. Ça ne veut pas dire que la personne te paie. La personne m’a pris comme son fils pour ne pas que je tombe. Il a vu des choses en moi qu’il veut préserver. C’est une personne qui a eu la gentillesse de m’aider à remonter. Je ne sais pas ce qu’ils recherchent, ceux qui avancent de tels propos. Il faut que les Ivoiriens arrêtent de dire des choses qui ne sont pas de nature à faire avancer le football. Ça ne sert à rien de chercher toujours quelque chose pour casser les joueurs. Que ce soit les médias ou les supporters, tout le monde doit aider les joueurs à aller de l’avant. En Europe, même quand tu évolues dans un petit club, on te voit parce que tout est médiatisé. En Côte d’Ivoire, on préfère casser les joueurs au lieu de les faire monter. C’est dommage.
LP : Yeboah est donc payé par l’Asec.
YD : Oui.
LP : Vos prochains défis ?
YD : Se qualifier pour les CAN 2012 et 2013 et le Mondial 2014. Et continuer à aller de l’avant, le plus loin possible.
LP : Un avis sur Zahoui. Sa méthode de travail, son discours,…
YD : Depuis qu’il est en place, on travaille bien. Il est ouvert. C’est un bosseur, il fonce. Il est travailleur et rigoureux. Il dit ce qu’il pense. Pour l’instant, ça se passe bien.
LP : L’ambiance au sein du groupe?
YD : Parfaite. Il n’y a pas de problèmes. Les gens sont hors et ils parlent comme s’ils étaient à l’intérieur. Ils racontent des trucs qui ne sont pas justes. Tu ne verras jamais un joueur se chamailler avec un autre. On est tous en train de rigoler tout temps.
LP : Yeboah est marié ?
YD : (D’un signe de la main, il ferme la porte). Bouclé.
LP : Des enfants ?
YD : Oui !
LP : Combien ?
YD : (Il soupire). Ma vie privée, je préfère qu’on n’en parle pas.
Réalisée à Niamey (Niger) par OUATTARA Gaoussou
Le Patriote : Yeboah Daniel, la Côte d’Ivoire est venue avec beaucoup d’ambitions à cette 4e édition du tournoi de l’UEMOA. Mais finalement, vous êtes restés en route.
Yeboah Daniel : Comme je le dis toujours, le football est un jeu. Il y a ce que l’Homme prévoit et ce que Dieu décide. On ne va pas en guerre pour perdre. On était venus à Niamey dans le but d’aller le plus loin possible. Même, remporter le trophée. On n’a pas pu parce qu’il y a certaines choses qui nous ont manquées. Mais je pense que ce tournoi reste une bonne préparation pour le CHAN (en février 2011 au Soudan, ndlr).
LP : Parlant des choses qui ont manqué, à quoi faites-vous allusion?
YD : Quand vous arrivez à une compétition, il faut prendre en compte le climat, l’adaptation. Ici, il faisait très chaud, il fallait jouer chaque 48 heures avec un temps de récupération limité. Et comme je l’ai dit, ce tournoi reste un bon test pour le CHAN parce qu’il y a une équipe qui se met en place.
LP : Après ce revers, dans quel état d’esprit rejoignez-vous la sélection A qui affronte la Pologne en amical ?
YD : Comme à chaque convocation, je vais en sélection dans le même esprit. Celui de chercher toujours à faire des choses positives. Essayer toujours de garder la confiance. C’est important d’avoir la confiance aussi bien en club qu’en équipe nationale. Je pars en sélection dans le but d’aller toujours de l’avant.
LP : Avec la sélection A, Yeboah semble enfiler la tunique de titulaire. Comment vivez-vous cette nouvelle donne ?
YD : La sélection n’est pas la maison d’une seule personne ou la propriété privée de quelqu’un. C’est à force de travail que l’on arrive à s’y imposer. Si demain, je ne suis pas en forme, le coach prendra celui qui lui donne satisfaction. Mais je dis qu’être à ce niveau, c’est le fruit du travail. Il faut continuer à travailler pour être au top à tout moment.
LP : Pourtant ce n’était pas donné puisqu’il y avait Copa Barry et Zogbo Aristide ?
YD : Même au Mondial, j’étais toujours prêt dans ma tête. Je n’ai jamais douté. Le poste de gardien de but est délicat et les choses vont si vite. Quand tu es en sélection, tu ne dois jamais te laisser gagner par le découragement. Il faut toujours bosser et être toujours prêt.
LP : On peut dire tout de même que les blessures à répétition de Copa Barry ont favorisé ton ascension ?
YD : Je mets ce qui arrive sur le compte du choix de l’entraîneur. Si l’entraîneur décide de me titulariser, c’est qu’il a vu des qualités en moi et dont il avait besoin. Je ne veux pas parler des blessures de Copa. Copa et moi, nous nous connaissions avant d’arriver en sélection. On reste de très bons amis. Mon souhait le plus ardent est qu’il revienne à son meilleur niveau et qu’il soit épargné des blessures. Parce qu’une seule personne ne peut pas aller au combat. Si demain, il n’est pas là, il faut que l’entraîneur puisse compter sur moi et vice-versa.
LP : Un retro sur votre carrière en sélection. En 2003 à Polokwane en Afrique du Sud, sur une erreur d’appréciation, la Côte d’Ivoire rate la qualification à la CAN 2004. Yeboah a été incriminé. Comment avez-vous vécu cette aventure ?
YD : Je crois que dans la vie, il faut pouvoir assumer des responsabilités quand on est gardien de but. En 2003, beaucoup de choses méchantes ont été dites sur mon compte au niveau de la défaite. Lorsqu’on perd un match, ce n’est pas la peine de dire qu’il y a un gardien qui n’a pas été à la hauteur. Si on accuse le gardien, on peut dire aussi que les attaquants ne marquent pas. Il ne faut pas toujours chercher à culpabiliser les gens. Ce sont des trucs qui brisent la carrière d’un footballeur. Surtout en Afrique. Quand quelqu’un commet une erreur, il faut plutôt le soutenir pour ne pas qu’il perde confiance. J’étais très jeune. J’arrive pour ma première sélection et en même temps je suis titularisé. Ce n’était pas facile. Mais je me suis adapté. Après cet épisode, j’ai gardé la tête froide et continué à travailler. Aujourd’hui, par la grâce de Dieu, ça commence à payer.
LP : Après cet épisode, Yeboah a connu pas mal de difficultés en club. Peut-on dire que ce qui s’est passé a négativement influé sur le cours de votre carrière ?
YD : Non ! Ce qui s’est passé en club n’a rien à voir avec la mésaventure de Polokwane. C’était de petits problèmes parce que je partais à tout moment en sélection avec les Juniors, les Espoirs et les A. C’est une situation difficile à gérer pour un entraîneur. Si c’est un joueur de champ, on peut tolérer cela un peu, mais pour un gardien de but, ce n’est pas évident. C’est comme ça que j’ai perdu la confiance de l’entraîneur. Et j’ai décidé de partir de Bastia.
LP : Yeboah part à Créteil, mais la situation n’a pas évolué là-bas. Dans de tels moments de doute, on a souvent envie de tout abandonné…
YD : Je n’ai jamais abandonné. J’ai toujours cru en moi. Dans la vie, ce n’est pas toujours facile. Mais pour un homme, il faut toujours se battre pour s’en sortir. Il y a certaines choses qui se sont passées dans ma vie. Quand je suis parti de Bastia, je suis resté quelques mois sans jouer. J’arrive à Créteil, ce n’est pas facile. J’avais quelques problèmes personnels. J’ai même préféré partir de la France pour aller m’installer en Belgique. Mais, il n’a jamais été question d’abandonner. J’étais toujours dans le sport bien que je n’aie pas de club.
LP : Finalement, Yeboah décide de rentrer au pays. Qu’est-ce qui a motivé ce choix ?
YD : Je n’ai pas connu le championnat ivoirien avant de partir. Donc, je me suis dit pourquoi ne pas revenir tenter l’expérience et repartir de bon pied. Je remercie les personnes qui m’ont aidé en ce sens. Le président de la fédération, M. Jacques Anouma, le président Djédjé Benjamin, le président de l’Asec, Me Roger Ouégnin et bien d’autres. C’est grâce à eux que je suis là aujourd’hui. Revenir pour tout reprendre à zéro était également une épreuve difficile. Mais je l’ai fait avec leur concours. Et je ne regrette pas ce choix aujourd’hui.
LP : Est-ce que le président de la fédération vous a donné une assurance pour une place en sélection avant que vous n’acceptiez de revenir?
YD : On n’a pas parlé de la sélection. Il m’a simplement dit de venir relancer ma carrière. Vu que je ne jouais pas là-bas, il m’a dit de revenir. Je n’étais pas venu pour l’équipe nationale. Il était question pour moi de relancer ma carrière en jouant dans un club ivoirien.
LP : Ce sont des choses qu’on entend à Abidjan. Aujourd’hui Yeboah peut nous dire si oui ou non, son salaire est payé par le président de la fédération ?
YD : (Il marque un arrêt). Je n’ai pas envie de parler de ça. Je joue à l’Asec et je suis payé par l’Asec. Je vis de mon travail. C’est vrai qu’une personne peut t’aider, te soutenir, te donner un coup de pouce. Ça ne veut pas dire que la personne te paie. La personne m’a pris comme son fils pour ne pas que je tombe. Il a vu des choses en moi qu’il veut préserver. C’est une personne qui a eu la gentillesse de m’aider à remonter. Je ne sais pas ce qu’ils recherchent, ceux qui avancent de tels propos. Il faut que les Ivoiriens arrêtent de dire des choses qui ne sont pas de nature à faire avancer le football. Ça ne sert à rien de chercher toujours quelque chose pour casser les joueurs. Que ce soit les médias ou les supporters, tout le monde doit aider les joueurs à aller de l’avant. En Europe, même quand tu évolues dans un petit club, on te voit parce que tout est médiatisé. En Côte d’Ivoire, on préfère casser les joueurs au lieu de les faire monter. C’est dommage.
LP : Yeboah est donc payé par l’Asec.
YD : Oui.
LP : Vos prochains défis ?
YD : Se qualifier pour les CAN 2012 et 2013 et le Mondial 2014. Et continuer à aller de l’avant, le plus loin possible.
LP : Un avis sur Zahoui. Sa méthode de travail, son discours,…
YD : Depuis qu’il est en place, on travaille bien. Il est ouvert. C’est un bosseur, il fonce. Il est travailleur et rigoureux. Il dit ce qu’il pense. Pour l’instant, ça se passe bien.
LP : L’ambiance au sein du groupe?
YD : Parfaite. Il n’y a pas de problèmes. Les gens sont hors et ils parlent comme s’ils étaient à l’intérieur. Ils racontent des trucs qui ne sont pas justes. Tu ne verras jamais un joueur se chamailler avec un autre. On est tous en train de rigoler tout temps.
LP : Yeboah est marié ?
YD : (D’un signe de la main, il ferme la porte). Bouclé.
LP : Des enfants ?
YD : Oui !
LP : Combien ?
YD : (Il soupire). Ma vie privée, je préfère qu’on n’en parle pas.
Réalisée à Niamey (Niger) par OUATTARA Gaoussou