La Fédération scolaire et universitaire de cote d’ivoire (Fesci) a suspendu les cours, hier à Gagnoa. Des élèves se réclamant de ce syndicat ont délogé leurs camarades des lycées et collèges aussi bien du privé que du public. Par de coups de sifflets, ils ont pénétré dans l’enceinte des établissements scolaires, tout en ignorant l’administration et ont invité les apprenants à sortir des classes. «Ils ne m’ont donné aucune explication et se sont dirigés vers les salles de classe », dénonce un professeur qui assurait l’intérim du directeur des études au Lycée entente Gagnoa (Leg). Les élèves qui suivaient tranquillement les cours ont simplement respecté la volonté de leur syndicat. Même si certains d’entre eux n’étaient pas de cet avis. Dans cet établissement, les manifestants ont pris la direction du lycée 3, toujours dans l’optique de vider leurs amis. Selon les informations recueillies auprès de quelques élèves, il ressort que la Fesci a débrayé parce qu’elle tenait à prouver aux autorités de la ville son mécontentement. Eu égard à la bastonnade que la police a fait subir à l’un de leur responsable ce serait pour une histoire de femme, selon certains témoins. Il n’en fallait pas plus pour faire mêler toute la communauté scolaire de la ville dans cette affaire qui apparemment n’a aucun lien avec l’école. Du coté des professeurs, ils sont tous indignés du comportement des « fescistes ». Le secrétaire général du syndicat national des enseignants second degré de cote d’ivoire (Synesci) du lycée 3 dit ne rien savoir du mobil des manifestants. « Nous ignorons les raisons de leur agissement», s’est exprimé N’guessan Clément.
Alain Kpapo à Gagnoa
Alain Kpapo à Gagnoa