La commune de Divo risque de connaître des moments difficiles du fait de l’intolérance de certains responsables du Fpi qui remettent en marche la machine à spolier des Ivoiriens de leur nationalité. Le vendredi, 5 novembre, dans le village de Béhiri, sous-préfecture d’Ogoudou, des jeunes font irruption dans une cour habitée par des ressortissants du Nord. Selon des témoignages concordants, ils se mettent à casser des portes et arrachent les cartes nationales d’identité et cartes d’électeurs à tous les habitants. Les victimes font appel à la police qui se montre impuissante, non sans avoir fait comprendre aux jeunes du village le caractère illégal de leur action. « Ils ont demandé si nous étions nés dans le village, les agresseurs ont répondu par l’affirmative et aucun n’a pas apporté la preuve que nous avons une autre nationalité », explique un membre de la famille agressée. Les gendarmes, eux, ne vont pas se poser mille questions. Ils vont embarquer trois membres de la famille qui seront déférés à la prison civile de Divo. Il s’agit de Konaté Sata, Touré Kalifa, Samaké Daouda. Après un procès le lundi, les trois prévenus sont relaxés pour délit non établi. Fait curieux, le magistrat garde par devers lui les cartes des prévenus. Ce qui n’est pas du goût du responsable du Rjr Dialogue 1 qui y voient une manœuvre pour empêcher certains citoyens de voter le 28 novembre.
Mamadou Doumbes
Mamadou Doumbes