Niangon : tragique soirée - Un adjudant abat l’amant de son épouse de 31 coups de kalach

Tragique nuit que celle qu’il a été donné de vivre le samedi dernier 20 novembre, dans le périmètre de l’hôtel « Hudson », au quartier « Maroc », à Yopougon-Niangon. Un adjudant des Fanci, en la personne de Gokon Bi Jean-Marie, en service à la Garde républicaine de Treichville, s’est rendu coupable d’un meurtre. En effet, expliquent nos sources, l’adjudant Gokon Bi Jean-Marie fortement entiché de dame Tonin Sow Marthe, informaticienne de son état, se met en ménage avec cette dernière. Mais l’homme ne veut pas s’arrêter au simple stade du concubinage. Dame Tonin Sow, il la veut pour lui tout seul. Pour le reste de la vie. Aussi, l’épouse-t-il devant Dieu et les hommes par les liens sacrés du mariage. Le couple vit donc pleinement son amour. Mais bien malheureusement, notent nos sources, cela ne dure qu’un temps. Le foyer est en proie à de graves turbulences. Le foyer bat de l’aile. Qu’est ce qui peut être à
la base d’une telle situation ? Nos sources ne sont pas prolixes à ce niveau. Une chose est certaine, ça ne va plus du tout. En lieu et place des câlins et autres gestes de tendresse d’autrefois, ce sont des scènes de ménage à n’en pas finir que le couple sert aux voisins. Et c’est dans la triste logique des choses que Gokon Bi et sa dulcinée ne trouvent plus, vraiment bien, sage de faire chemin ensemble pour le meilleur et pour le pire. Depuis deux ans donc, le couple déchiré est en instance de divorce. Au final, l’informaticienne opte de quitter le domicile conjugal. Ce, sous le prétexte qu’elle n’est plus en sécurité auprès du militaire qui menacerait d’attenter à sa vie. Elle va prendre un logis au quartier « Maroc » à Niangon où elle se met en ménage avec un autre homme. Le nommé Assofi Franck Arsène, c’est de lui qu’il s’agit, ne tarde d’ailleurs pas à lui démontrer qu’il est un homme. Au sens
plein du terme. En clair, elle porte une grossesse de son concubin. Tonin Sow a-t-elle connu cet homme pendant qu’elle vivait le plein amour avec l’adjudant des Fanci ? Où est-ce pendant que les choses n’allaient plus du tout dans son foyer ? Ces questions demeurent pour l’heure sans réponse. Mais là où nos sources sont formelles, c’est que Gokon Bi n’apprécie pas du tout cette situation. Il n’admet apparemment pas que son épouse le quitte pour un autre. Le samedi dernier 20 novembre, aux environs de midi, l’adjudant des Fanci débarque au domicile de son rival. En l’absence de ce dernier qui est à son boulot, il trouve sur place son épouse en train de tresser l’une de ses voisines. Totalement en rogne, il lui lance des insanités avant d’avancer qu’il la tuerait et ferait la prison. Et c’est toujours fulminant de colère qu’il quitte les lieux avant de se signaler une fois de plus sa présence. Cette fois, par le
truchement d’un message qu’il expédie à Tonin Sow. Un message très évocateur qui, selon les renseignements, est libellé comme suit : « Tu es foutu à jamais ». Que renferme cette menace ? On ne va pas tarder à le savoir. Le même jour, aux environs de 19h, l’adjudant Gokon Bi pointe de nouveau présent au domicile de son épouse.

De l’amour à la haine

Cette fois, il trouve son rival sur place dans la cour. Y a-t-il eu échange de propos entre les deux hommes ? Là aussi, on ne peut le dire. Par contre, il est avancé que l’élément de la Garde républicaine, qui est cette fois muni d’une kalachnikov, ne tarde pas à se faire de cette puissante arme de guerre. Et depuis le portail, il libère des rafales dans la cour. Une véritable pétarade qu’il déclenche. Après quoi, il s’impose un cessez-le feu et quitte les lieux. Abandonnant sur place, sa kalachnikov. Derrière lui, le bilan est terrible. Assofi Franck Arsène, criblé de plusieurs balles, est dans un état désespéré. Sa voisine Goré Lou Yolande, est également blessée par balles. Si après des soins reçus dans une clinique du quartier, la vie de cette dernière n’est plus en danger, par contre, pour le pauvre Assofi Franck Arsène, les choses sont tragiques. Il est mort des suites de ces graves blessures aux Chu de Cocody,
où il avait été évacué quelques minutes plus tôt. La police alertée est arrivée sur les lieux de la fusillade. Une fusillade qui n’a pas manqué de leur faire dresser les cheveux. Partout dans la cour et sur les murs, des traces de sang et d’impacts de balles. Une enquête est ouverte pour savoir si le crime commis par le militaire est passionnel ou pas ? Mais pour cela, il faut qu’il soit d’abord mis aux arrêts. Et au moment où nous mettons sous presse, nous n’en savions pas encore plus.


KIKIE Ahou Nazaire