Les faits se déroulent le 20 octobre sur le tronçon Lakota-Divo. Jabbour Joseph, 60 ans, est directeur d’une société qui s’attache les services d’un chauffeur. Il se rend donc à San-Pedro puis à Gagnoa pour, dit-il, faire des encaissements auprès de ses clients. Le conducteur se nomme Ahoro Kanga Patrice, 46 ans. Selon Joseph, il s’apprêtait à aller au petit coin pour se soulager le bas-ventre, c’est à ce moment-là que Patrice profite de l’inattention de son patron pour lui asséner des coups à l’aide d’une clé de roue. Il ajoute que celui-ci l’a laissé dans un état comateux après l’avoir fouillé et dépossédé de son téléphone portable puis de la somme de 500 mille Fcfa. Puis, il quitte les lieux à bord dudit véhicule pour Abidjan. «Il n’a pas voulu attirer des soupçons sur son acte. Aussi, gare-t-il tranquillement la voiture dans le parking habituel devant ma porte à Biétry en faisant croire qu’il se trouvait avec son ami et l’un de mes compatriotes nommé Mohsen Ibrahim», explique-t-il. Entre-temps il a été secouru par le cortège du commandant de la marine nationale de passage à Lakota et notamment par Gnoko Augustin, le chef de sécurité. Convoqué et entendu par les fins limiers de la police criminelle, Augustin déclare que pendant l’évacuation de la victime, celle-ci n’a cessé de répéter que son agresseur n’était autre que son chauffeur. « Nous avons croisé une fourgonnette blanche dont le chauffeur à notre vue a paniqué en faisant une mauvaise manœuvre. Cette attitude nous a paru très suspecte. L’accusation portée par la victime pouvait en être la raison », soutient le chef de sécurité de l’amiral de la marine nationale. Selon les enquêteurs, ils ont découvert au domicile de l’homme d’affaires, des traces de sang dans la cabine de la voiture où se trouvait Joseph. Il y avait aussi du sang sur le siège du co-pilote et sur le tableau de bord ainsi que sur la clé de roue sous le siège du chauffeur. Appréhendé puis auditionné, Ahoro Kanga Patrice nie en bloc les faits mis à sa charge. Interrogé une seconde fois, il a déclaré que les traces de sang trouvées dans la cabine provenaient d’un agouti qu’il aurait acheté en cours de route à Sikensi.
Interpellé, Moshen Ibrahim a soutenu n’être jamais sorti de San-Pedro avec Jabbour. Il a ajouté avoir reçu la visite de ce dernier qui lui a remis la somme de 2 millions Fcfa afin de la virer sur son compte. « C’est lui Patrice qui m’a agressé car son objectif était de me tuer et de garder sur lui l’argent que j’ai encaissé à San-Pedro. Il ne savait pas que j’avais remis l’argent à Ibrahim pour qu’il le vire sur mon compte bancaire », soutient la victime. A la barre du tribunal des flagrants délits du Plateau, le jeudi 18 novembre dernier, le mis en cause réfute les faits mis à sa charge. Il tente de faire languir le juge. Il affirme : «mon patron m’a dit qu’il devait impérativement rencontrer l’un de ses amis à Gagnoa. Nous nous sommes donc rendus là-bas. Il est monté dans la voiture de ce dernier. Je suis rentré à Abidjan et il m’a dit de déposer la voiture à Biétry. Ce que j’ai fait. J’ai essayé en vain de le joindre au téléphone pour savoir où je pouvais déposer les clés du véhicule. Je me suis rendu à Abobo, chez moi. C’est ainsi que j’ai reçu un coup de fil d’un ami me disant que mon patron m’accusait de l’avoir agressé». Le prévenu ne convainc pas car le tribunal estime que ses explications ne sont pas cohérentes. Il est déclaré coupable des faits de tentative de meurtre et de vol. En répression, il est condamné à 10 ans de prison ferme et de 500.000 frs d’amende.
Ouattara Moussa
Interpellé, Moshen Ibrahim a soutenu n’être jamais sorti de San-Pedro avec Jabbour. Il a ajouté avoir reçu la visite de ce dernier qui lui a remis la somme de 2 millions Fcfa afin de la virer sur son compte. « C’est lui Patrice qui m’a agressé car son objectif était de me tuer et de garder sur lui l’argent que j’ai encaissé à San-Pedro. Il ne savait pas que j’avais remis l’argent à Ibrahim pour qu’il le vire sur mon compte bancaire », soutient la victime. A la barre du tribunal des flagrants délits du Plateau, le jeudi 18 novembre dernier, le mis en cause réfute les faits mis à sa charge. Il tente de faire languir le juge. Il affirme : «mon patron m’a dit qu’il devait impérativement rencontrer l’un de ses amis à Gagnoa. Nous nous sommes donc rendus là-bas. Il est monté dans la voiture de ce dernier. Je suis rentré à Abidjan et il m’a dit de déposer la voiture à Biétry. Ce que j’ai fait. J’ai essayé en vain de le joindre au téléphone pour savoir où je pouvais déposer les clés du véhicule. Je me suis rendu à Abobo, chez moi. C’est ainsi que j’ai reçu un coup de fil d’un ami me disant que mon patron m’accusait de l’avoir agressé». Le prévenu ne convainc pas car le tribunal estime que ses explications ne sont pas cohérentes. Il est déclaré coupable des faits de tentative de meurtre et de vol. En répression, il est condamné à 10 ans de prison ferme et de 500.000 frs d’amende.
Ouattara Moussa
