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Société Publié le mardi 30 novembre 2010 | Notre Voie

Journée nationale de réflexion sur la prévention contre le VIH Dr. Dougrou Sosthène : “Les interventions ne ciblent pas les personnes les plus à risques”

© Notre Voie Par lapresseaffaires.cyberpresse.ca
Solidarité internationale au Canada : une soirée Hope pour recueillir des fonds pour les malades du sida à Abidjan
Samedi 13 novembre 2010. La soirée Hope a permis de recueillir plus de 2000$ pour la clinique du sida Hope à Abidjan
La Côte d’Ivoire s’est lancée depuis 2000, date de création du ministère de la lutte contre le sida, dans un combat pour faire reculer l’infection à VIH estimée à l’époque autour de 10% de séroprévalence. Pour ce faire, deux axes ont été ciblés à savoir, accentuer la prévention pour prévenir de nouvelles infections et traiter efficacement les personnes déjà infectées doublé d’une action de prévention positive à leur endroit afin qu’elles aient un comportement responsable pour ne pas se « recontaminer » et contaminer d’autres personnes.

Du coup, la prévention devient un des piliers déterminant dans la stratégie de lutte contre le sida en Côte d’Ivoire. Mais, les interventions de prévention doivent pouvoir atteindre les cibles concernées si on veut atteindre l’objectif de faire reculer le taux de nouvelles infections. Selon Dr. Dougrou Sosthène, directeur exécutif de l’ONG Alliance Côte d’Ivoire, « chaque fois que 2 personnes démarrent une thérapie, 5 personnes contractent le virus ». C’était le jeudi 18 novembre dernier à l’occasion de la journée nationale de réflexion sur la prévention en Côte d’Ivoire à l’hôtel Ivotel au Plateau. Pour le directeur exécutif de Alliance Côte d’Ivoire, initiateur de cette journée de réflexion, l’un des obstacles au succès de la prévention en matière de lutte contre le VIH/Sida, c’est que « dans plusieurs pays, les décideurs sont responsables du fait que les interventions de prévention ne ciblent pas les personnes les plus à risques (les professionnels du sexe, les hommes ayant des rapports avec des hommes…) ». Pourquoi ? « Leurs politiques ne s’attaquent ni au rejet social, ni à la discrimination. Les cadres légaux de nombreux pays représentent des obstacles à l’Accès Universelle à la Prévention : criminalisation du travail du sexe et des rapports entre hommes… », a répondu Dr. Dougrou au cours de son intervention inaugurale en présence de M. Amoi Sanhou, directeur de cabinet adjoint du ministre de la lutte contre le sida, de Dr. Victoire Amichia, présidente du conseil d’administration de Alliance Côte d’Ivoire et du Pr. Coulibaly Gaoussou, conseiller du ministre de la lutte contre le sida et modérateur pour l’occasion des travaux de cette journée.

Pour rendre les actions de prévention productives, il a fait des propositions dans le sens de la canalisation des fonds vers les programmes de prévention basées sur les preuves qui ciblent les populations clés. Par ailleurs, l’orateur a préconisé de lever les obstacles comme la mauvaise gestion, l’absence d’esprit de redévabilité (rendre compte) qui « limitent la rentabilité financière des programmes de prévention ». Les participants venus du monde de la lutte contre le sida se sont ensuite scindés en groupes autour des thèmes comme la prévention de la transmission mère-enfant ; paire éducateur dans le cadre de l’abstinence et de la fidélité ; prévention auprès des populations clés ; stigmatisation et discrimination dans l’accès aux services de prévention. La Côte d’Ivoire a un taux de prévalence officiel de 4,7%. Selon son plan stratégique national de lutte contre le sida (2006-2010), le pays vise un taux à la baisse de 3,5%. En attendant les résultats de l’enquête sur les indicateurs de santé qui est en cours, le rapport ONUSIDA 2009 indique que le taux de prévalence en Côte d’Ivoire est à 3,4%n

Coulibaly Zié Oumar
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