A peine nommé le mardi 7 décembre 2010, comme Ministre de la jeunesse, de la formation professionnelle et de l’emploi, le chef des jeunes patriotes, Charles Blé Goudé, s’est entretenu avec plusieurs bases de son mouvement, le Cojep (Congrès des jeunes et des patriotes), au siège dudit mouvement sis à Yopougon Toit Rouge. « Je suis venu vous confirmer la rumeur de ma nomination au poste de ministre » a-t-il débuté avant de préciser : « Le président m’a contacté le dimanche et nous avons parlé de ma nomination au poste de plusieurs ministères dont le ministère de l’intérieur. Je lui ai dit : Excellence, si vous voulez que je serve mon pays à vos côtés, permettez-moi d’être votre messager auprès de la jeunesse à qui vous avez promis la création de l’emploi lors de votre rencontre avec celle-ci fin 2009 au stade Jesse Jackson de Yopougon… Voilà pourquoi, chers camarades, j’ai accepté ce portefeuille ministériel» et d’ajouter : « Sachez que vous avez désormais un avocat dans le gouvernement. Mais de grâce, il faut que la jeunesse soit créative. Réfléchissez et accouchez des idées novatrices de création de revenu. Il faut bannir tout langage de granfrèrisme. Du genre, vieux père voici ton fils, ou vieille mère ta fille est là… Il faut vous mettre au travail. Mon rôle est de vous aider à accompagner vos projets, à aider nos élèves et étudiants à produire plus d’idées nous permettant d’être autonomes par le travail et rien que le travail. Avec peu d’argent et un projet fiable, nous pouvons nous en sortir et vivre décemment sans forcement tendre la main à longueur de journée à un grand frère ou une tantie du quartier. »
Le tout nouveau Ministre de la jeunesse veut rester en phase avec une population qu’il a appris à connaître au fil des longues années de sa lutte, d’abord, estudiantine quand il était à la tête de la Fesci (fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire), mais aussi en tant que président de la galaxie patriotique depuis le coup d’état manqué du 19 septembre 2002. « Cela risque d’être difficile pour lui, car comment va-t-il combiner sa posture d’homme d’Etat et de meneur de foule » s’inquiète l’un de ses proches.
Au siège du Cojep, le ministre lance : « Ici je suis Charles Gbâpê. Au Ministère, je suis monsieur le ministre. N’ayez aucun complexe. Je reste et je demeure votre camarade. Je profite pour vous dire que la lutte que nous avons entamée en 2002 n’est pas encore terminée. Organisez vous dans vos quartiers et restez éveillés car le serpent n’est pas encore mort. Lorsque vous dormez, n’oubliez pas d’ouvrir un œil. Cela ne veut pas dire d’aller attaquer qui que ce soit. Il faut bannir la violence. Ne cédez pas à la provocation » a conseillé le chef des jeunes patriotes.
Aux rumeurs selon lesquelles, celui-ci entreprenait une action pour déloger les partisans de Alassane Ouattara repliés à l’Hôtel du Golf, le nouveau ministre de la jeunesse s’est voulu net : « J’ai appris comme tout le monde que Blé Goudé prépare un coup de force au Golf Hôtel. J’ai appelé un grand frère de notre armée qui a rencontré l’état major de la force Licorne. Et ce dernier aurait confirmé que mon silence ces jours-ci était à craindre… A vous mes camarades, on se connaît ici dans ce pays. La Licorne nous connait ; c’est peut-être les casques bleus qui ne nous connaissent pas encore, mais certainement ils ont dû avoir notre CV ». Propos rassurants, mais à demi mot pour dire que Charles Blé Goudé est certes devenu ministre, mais n’est pas prêt de tout ranger au placard. Le chien ne changeant jamais sa manière de s’asseoir, faut-il redouter une reprise des rues par les jeunes patriotes qui refusent bec et ongle la victoire du candidat du RHDP ?
Philippe Kouhon
Le tout nouveau Ministre de la jeunesse veut rester en phase avec une population qu’il a appris à connaître au fil des longues années de sa lutte, d’abord, estudiantine quand il était à la tête de la Fesci (fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire), mais aussi en tant que président de la galaxie patriotique depuis le coup d’état manqué du 19 septembre 2002. « Cela risque d’être difficile pour lui, car comment va-t-il combiner sa posture d’homme d’Etat et de meneur de foule » s’inquiète l’un de ses proches.
Au siège du Cojep, le ministre lance : « Ici je suis Charles Gbâpê. Au Ministère, je suis monsieur le ministre. N’ayez aucun complexe. Je reste et je demeure votre camarade. Je profite pour vous dire que la lutte que nous avons entamée en 2002 n’est pas encore terminée. Organisez vous dans vos quartiers et restez éveillés car le serpent n’est pas encore mort. Lorsque vous dormez, n’oubliez pas d’ouvrir un œil. Cela ne veut pas dire d’aller attaquer qui que ce soit. Il faut bannir la violence. Ne cédez pas à la provocation » a conseillé le chef des jeunes patriotes.
Aux rumeurs selon lesquelles, celui-ci entreprenait une action pour déloger les partisans de Alassane Ouattara repliés à l’Hôtel du Golf, le nouveau ministre de la jeunesse s’est voulu net : « J’ai appris comme tout le monde que Blé Goudé prépare un coup de force au Golf Hôtel. J’ai appelé un grand frère de notre armée qui a rencontré l’état major de la force Licorne. Et ce dernier aurait confirmé que mon silence ces jours-ci était à craindre… A vous mes camarades, on se connaît ici dans ce pays. La Licorne nous connait ; c’est peut-être les casques bleus qui ne nous connaissent pas encore, mais certainement ils ont dû avoir notre CV ». Propos rassurants, mais à demi mot pour dire que Charles Blé Goudé est certes devenu ministre, mais n’est pas prêt de tout ranger au placard. Le chien ne changeant jamais sa manière de s’asseoir, faut-il redouter une reprise des rues par les jeunes patriotes qui refusent bec et ongle la victoire du candidat du RHDP ?
Philippe Kouhon
