En raison du couvre-feu, nombreux sont les transporteurs qui ont préféré ne pas rouler. "Et même si nous roulons, nous sommes limités dans nos activités. Je suis là depuis ce matin mais il n'y a pas encore de passagers. Et si tel est le cas jusqu'à 15h, nous allons partir", nous a déclaré Bakary qui a, par ailleurs, affirmé que cette situation que vit en ce moment la Côte d'Ivoire ne les arrange pas. Bien au contraire, elle les plonge dans le gouffre. La même assertion est partagée par M. Brou, chef d'agence d'une grande compagnie de transport faisant les lignes Abidjan-Bouaké-Yamoussoukro-Daloa-Soubré et les lignes Abidjan-Accra-Lomé-Cotonou. Pour lui, le contexte politico-social dans lequel la Côte d'Ivoire est plongée depuis l'annonce des premiers résultats du second tour de l’élection a ralenti l'ensemble de leur activité. "Cette situation, surtout avec le couvre-feu, ralentit nos activités. Il faut qu'elle prenne fin et que les politiciens essaient de trouver une solution pour permettre aux transporteurs qui ont aussi des charges, de pouvoir travailler et avoir leur gain", a-t-il déploré. Selon lui, comme bon nombre de transporteurs qui ont repris le travail hier, ils sont les plus gros perdants de cette crise. "Il faut qu'une solution soit trouvée sinon c'est le chaos pour nous", répondent presque tous en chœur, dans un cri de détresse, transporteurs, chefs de gares et apprentis.
Cinthia R Aka
Cinthia R Aka
