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Politique Publié le vendredi 10 décembre 2010 | L’Inter

Axe Abidjan - Bouaké - Vives altercations entre militaires ivoiriens et Onusiens - Un collaborateur de Soro bloqué pendant des heures à un corridor

En cette période post-électorale, l’incident qui pourrait être qualifié de premier accroc majeur entre les forces de défense et de sécurité ivoiriennes (Fds) et les casques bleus de l’ONUCI, est certainement celui survenu dans la nuit du mercredi au jeudi 9 décembre 2010 à Yamoussoukro. Il était en effet un peu plus de 23 heures ce mercredi nuit, lorsqu’en provenance d’Abidjan, un convoi de véhicules de l’ONUCI, en partance pour Bouaké a pointé au corridor sud de Yamoussoukro, la capitale ivoirienne. Les Fds en faction, principalement des policiers et des gendarmes invitent leurs frères d’armes Onusiens, des Bangladais, à décliner l’identité des occupants du convoi, notamment du principal véhicule escorté. Ces derniers, soulignant ne pas parler français mais plutôt anglais, expliqueront avec assez de difficultés qu’ils n’ont pas l’autorisation de décliner l’identité des personnalités escortées. Ce qui va donner lieu à une vive altercation entre eux et leurs frères d’armes ivoiriens, qui avaient à cet effet bloqué le passage au convoi. 3 heures, c’est le temps que durera cette chaude discussion due à la position inflexible de chacun des deux corps. Cela obligera un responsable onusien dans la capitale ivoirienne à se déplacer jusqu’au corridor pour solliciter l’indulgence des Fds. Mais ceux-ci, certainement requinqués par des instructions de la hiérarchie de ne céder à aucune intimidation, ont exigé avec succès d’ailleurs d'identifier la personnalité à bord. Ce qui a été fait. Il s’est trouvé qu’il s’agissait du directeur de cabinet adjoint du secrétaire général des Forces nouvelles, M. Cissé Sindou qui regagnait sa base à Bouaké. Sur instruction de la hiérarchie, les policiers ont finalement ouvert le passage au cortège qu’ils vont escorter eux-mêmes jusqu’à Tiébissou, à la lisière de l’ex-zone de confiance. Il était 2 heures du matin passé. « Sans aucun justificatif, personne ne peut se permettre de violer le couvre-feu. C’est tout », s’est contenté d’expliquer une autorité policière de la capitale jointe pour en savoir davantage sur cet incident qui pourrait détériorer davantage les rapports entre les deux camps qui se disputent en ce moment le pouvoir en Côte d’Ivoire.
Blaise BONSIE à Yamoussoukro

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