Chers compatriotes,
Depuis le début de la période électorale, nous avons trouvé nécessaire de nous réunir en un Collectif des Religieux pour des élections apaisées en Côte d’Ivoire. Depuis lors, nous n’avons eu de cesse d’inviter les uns et les autres à l’apaisement, à une campagne civilisée, dans l’intérêt supérieur de notre pays et de tous ceux qui l’habitent.
Tous ensembles, nous nous sommes retrouvés pour jeûner et prier. Nous avons demandé au Dieu Créateur d’éloigner de nous le malheur, les démons de la division. Et nous avons senti sa présence aimante au milieu du désarroi de notre peuple. Ce qui nous a valu des élections apaisées au premier tour. Et même pour le second tour, nous pouvons nous féliciter de la courtoisie avec laquelle s’est déroulé le face à face télévisé entre les deux candidats. Que Dieu en soit loué.
Malheureusement, si nous nous sommes réjouis du premier tour de ces élections, nous sommes aujourd’hui inquiets de la tournure que prend depuis quelques jours l’issue du second tour, avec la proclamation des résultats provisoires par la CEI, suivie des résultats définitifs par le Conseil Constitutionnel et de la certification de l’ONUCI.
Face au péril qui se profile à l’horizon, nous vos guides religieux, vous lançons cet appel solennel à ne pas :
Céder à la provocation et à la violence d’où qu’elles viennent.
Proférer des paroles d’exclusion ethnique, religieuse et régionaliste.
Poser d’actes d’intimidation, de menaces, de provocations stériles.
Reconnaissons que ce ne sont pas ces actes de vandalisme, qui jettent l’insécurité et la rancoeur dans certains quartiers et localités, qui nous feront sortir de la situation dans laquelle nous nous trouvons. Au contraire c’est en nous exprimant sans passion, sans haine, en oubliant les querelles de personnes, en faisant taire même nos ambitions personnelles, que nous y arriverons, avec la grâce de Dieu.
Tournons nous donc vers Lui une fois encore dans la prière, les supplications et le jeûne. Demandons-Lui d’illuminer de sa Sagesse nos leaders politiques et nous-mêmes, afin de mener notre pays vers un lendemain radieux. C’est pourquoi, au nom du Dieu unique, nous recommandons six jours de jeûne et de prière pour la paix en Côte d’Ivoire, du lundi 13 au samedi 18 décembre 2010.
Au cours de ces six jours, rentrons en nous-mêmes. Faisons individuellement ou en groupe, une immersion spirituelle. Devant Dieu et devant notre conscience, dans la foule des sentiments qui s’entrechoquent dans notre cœur, choisissons les sentiments les plus nobles pour élever le débat. Nous donnerons ainsi des chances à notre pays, afin que tous, dans une solidarité active, nous puissions vivre dans la paix.
Que Dieu nous aide et nous soutienne dans cette démarche spirituelle.
Vos guides du Collectif des Religieux pour la paix.
Rappeler Gbagbo à l’ordre
A quel jeu jouent les religieux ? Difficile de répondre à cette interrogation. Réunis au sein du collectif des religieux pour la paix, ‘’ces hommes de Dieu’’ ont été très actifs pendant la période électorale. En témoignent les nombreuses déclarations relatives aux scrutins et campagnes apaisés. Une séance de prière a même été organisée à cet effet au stade Champroux de Marcory en présence de milliers de fidèles pour que la présidentielle se déroule dans de bonnes conditions. A la veille du second tour, des prières ont encore été dites à la grande mosquée de Williamsville et à la Cathédrale Saint Paul au Plateau. Mais ce qui étonne plus d’un, c’est que les religieux, d’ordinaire prompts à réagir face à une situation donnée et après une telle débauche de prières restent inactifs devant le refus de Laurent Gbagbo de respecter les résultats des urnes, volonté du peuple souverain de Côte d’Ivoire. Ils gardent le silence face au coup d’état électoral du candidat de LMP. Depuis la proclamation des résultats du second tour de la présidentielle 2010 aucun religieux n’a levé le petit doigt pour dénoncer le comportement anti-démocratique du « patron des Bleus ». Il ne se trouve aucun chef religieux, serviteur de Dieu, de dire que Laurent Gbagbo a tort de se comporter comme il le fait. Dieu aime-t-il l’injustice, le vol, la force ? Hier au moment où les Ivoiriens attendaient avec impatience une condamnation vigoureuse de l’acte du président sortant, le collectif des religieux s’est contenté d’une déclaration froide. Ce, du genre « (…) nous recommandons six jours de jeûne et de prière pour la paix en Côte d’Ivoire du lundi 13 au samedi 18 Décembre 2010. Et au cours de ces six jours rentrons en nous-mêmes. Faisons individuellement ou en groupe une immersion spirituelle ». Ils appellent les Ivoiriens à ne pas ‘’céder à la provocation et à la violence’’. D’où vient cette provocation et qui est à la base de cette violence ? Les religieux de Côte d’Ivoire doivent dire la vérité de façon crue à Gbagbo qui n’est pas le président du peuple Ivoirien. Peut-on arriver à la résolution d’une crise dans l’hypocrisie et avec des discours vagues ? Certainement pas ! Alors…
AC
Depuis le début de la période électorale, nous avons trouvé nécessaire de nous réunir en un Collectif des Religieux pour des élections apaisées en Côte d’Ivoire. Depuis lors, nous n’avons eu de cesse d’inviter les uns et les autres à l’apaisement, à une campagne civilisée, dans l’intérêt supérieur de notre pays et de tous ceux qui l’habitent.
Tous ensembles, nous nous sommes retrouvés pour jeûner et prier. Nous avons demandé au Dieu Créateur d’éloigner de nous le malheur, les démons de la division. Et nous avons senti sa présence aimante au milieu du désarroi de notre peuple. Ce qui nous a valu des élections apaisées au premier tour. Et même pour le second tour, nous pouvons nous féliciter de la courtoisie avec laquelle s’est déroulé le face à face télévisé entre les deux candidats. Que Dieu en soit loué.
Malheureusement, si nous nous sommes réjouis du premier tour de ces élections, nous sommes aujourd’hui inquiets de la tournure que prend depuis quelques jours l’issue du second tour, avec la proclamation des résultats provisoires par la CEI, suivie des résultats définitifs par le Conseil Constitutionnel et de la certification de l’ONUCI.
Face au péril qui se profile à l’horizon, nous vos guides religieux, vous lançons cet appel solennel à ne pas :
Céder à la provocation et à la violence d’où qu’elles viennent.
Proférer des paroles d’exclusion ethnique, religieuse et régionaliste.
Poser d’actes d’intimidation, de menaces, de provocations stériles.
Reconnaissons que ce ne sont pas ces actes de vandalisme, qui jettent l’insécurité et la rancoeur dans certains quartiers et localités, qui nous feront sortir de la situation dans laquelle nous nous trouvons. Au contraire c’est en nous exprimant sans passion, sans haine, en oubliant les querelles de personnes, en faisant taire même nos ambitions personnelles, que nous y arriverons, avec la grâce de Dieu.
Tournons nous donc vers Lui une fois encore dans la prière, les supplications et le jeûne. Demandons-Lui d’illuminer de sa Sagesse nos leaders politiques et nous-mêmes, afin de mener notre pays vers un lendemain radieux. C’est pourquoi, au nom du Dieu unique, nous recommandons six jours de jeûne et de prière pour la paix en Côte d’Ivoire, du lundi 13 au samedi 18 décembre 2010.
Au cours de ces six jours, rentrons en nous-mêmes. Faisons individuellement ou en groupe, une immersion spirituelle. Devant Dieu et devant notre conscience, dans la foule des sentiments qui s’entrechoquent dans notre cœur, choisissons les sentiments les plus nobles pour élever le débat. Nous donnerons ainsi des chances à notre pays, afin que tous, dans une solidarité active, nous puissions vivre dans la paix.
Que Dieu nous aide et nous soutienne dans cette démarche spirituelle.
Vos guides du Collectif des Religieux pour la paix.
Rappeler Gbagbo à l’ordre
A quel jeu jouent les religieux ? Difficile de répondre à cette interrogation. Réunis au sein du collectif des religieux pour la paix, ‘’ces hommes de Dieu’’ ont été très actifs pendant la période électorale. En témoignent les nombreuses déclarations relatives aux scrutins et campagnes apaisés. Une séance de prière a même été organisée à cet effet au stade Champroux de Marcory en présence de milliers de fidèles pour que la présidentielle se déroule dans de bonnes conditions. A la veille du second tour, des prières ont encore été dites à la grande mosquée de Williamsville et à la Cathédrale Saint Paul au Plateau. Mais ce qui étonne plus d’un, c’est que les religieux, d’ordinaire prompts à réagir face à une situation donnée et après une telle débauche de prières restent inactifs devant le refus de Laurent Gbagbo de respecter les résultats des urnes, volonté du peuple souverain de Côte d’Ivoire. Ils gardent le silence face au coup d’état électoral du candidat de LMP. Depuis la proclamation des résultats du second tour de la présidentielle 2010 aucun religieux n’a levé le petit doigt pour dénoncer le comportement anti-démocratique du « patron des Bleus ». Il ne se trouve aucun chef religieux, serviteur de Dieu, de dire que Laurent Gbagbo a tort de se comporter comme il le fait. Dieu aime-t-il l’injustice, le vol, la force ? Hier au moment où les Ivoiriens attendaient avec impatience une condamnation vigoureuse de l’acte du président sortant, le collectif des religieux s’est contenté d’une déclaration froide. Ce, du genre « (…) nous recommandons six jours de jeûne et de prière pour la paix en Côte d’Ivoire du lundi 13 au samedi 18 Décembre 2010. Et au cours de ces six jours rentrons en nous-mêmes. Faisons individuellement ou en groupe une immersion spirituelle ». Ils appellent les Ivoiriens à ne pas ‘’céder à la provocation et à la violence’’. D’où vient cette provocation et qui est à la base de cette violence ? Les religieux de Côte d’Ivoire doivent dire la vérité de façon crue à Gbagbo qui n’est pas le président du peuple Ivoirien. Peut-on arriver à la résolution d’une crise dans l’hypocrisie et avec des discours vagues ? Certainement pas ! Alors…
AC