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Société Publié le vendredi 10 décembre 2010 | Nord-Sud

Université de Cocody/Les étudiants établissent des barrages de contrôle

Depuis le couvre-feu, les étudiants de l’université de Cocody ont décidé de jouer la vigilance.

En accédant à l’université par l’entrée du Centre hospitalier universitaire (Chu), des tables-bancs, disposés sous forme de barrages, obstruent les voies par endroits. A la grande entrée, deux jeunes, qui font office de gardiens, laissent passer les véhicules, certains automobilistes sont rackettés. A l’autre entrée qui se trouve vers l’hôtel du Golf, il y a aussi des barrages. Des grilles, des tables-bancs, des troncs d’arbres... Ils sont installés au niveau de la petite forêt qui se trouve vers l’amphi de chimie. L’université de Cocody donne ce jeudi, l’apparence d’un camp d’entraînement de forces militaires. En fait, ces barrages sont des postes de contrôle établis depuis la période du couvre-feu. Les automobilistes venant de Cocody, qui veulent rejoindre la Riviera, ou vice versa, ont l’habitude de traverser l’université au lieu de faire le grand tour. Mais depuis que le couvre-feu a été institué, ils ne sont pas toujours les bienvenus dans l’enceinte de l’établissement. Ils font l’objet de racket, en tentant de traverser le campus. «Ils m’ont pris 200 Fcfa, lundi, alors que je quittais le Chu pour me rendre à la Riviera», affirme un chauffeur de taxi-compteur qui ignorait que des barrages existaient. Cette pratique a commencé lorsque la Cour constitutionnelle a donné les résultats du second tour de la présidentielle. Aucun véhicule n’est épargné, sauf si vous êtes fonctionnaire au campus. Les véhicules personnels sont aussi rackettés. «La veille de l’arrivée de Tabo M’Béki, je quittais la Riviera 2 pour me rendre à Cocody Saint-Jean, quand j’ai voulu traverser le campus, j’ai vu qu’il y avait des barrages inhabituels. Les étudiants qui les surveillaient m’ont dit de faire demi-tour. Il a fallu payer pour passer», explique un automobiliste qui a l’habitude d’utiliser le campus comme un raccourcis. Certains étudiants estiment qu’ils établissent les barrages pour la sécurité de l’université. Hier, la tension était quelque peu tombée. Quelques barrages, bien qu’établis, n’étaient pas actifs. Ils reprennent la surveillance, la nuit, selon des étudiants. Au milieu de cette frayeur, les étudiants, venus la matinée pour faire cours, vaquent tranquillement à leurs occupations. Toutes nos tentatives pour joindre Mian Augustin, le secrétaire général de la Fesci, sont restées vaines.

Raphaël Tanoh
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