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Économie Publié le samedi 11 décembre 2010 | Le Patriote

Collecte illégale des taxes sur le café-cacao - Le niet des banques et des exportateurs à Alphonse Mangly

C’est une véritable douche froide pour l’ex-direction générale des Douanes ivoiriennes dirigée par le colonel major, Mangly Alphonse. En effet, ce dernier a convoqué les membres du Groupement professionnel des exportateurs (GEPEX) à une « séance de travail » le jeudi 9 décembre à 10 h à la salle de conférence de la Direction générale des Douanes. A l’heure indiquée, c’est l’ex-DGA des Douanes, Bobia Emile, en lieu et place de son mentor, qui pointe devant les représentants du GEPEX et de quelques grosses boites du café-cacao. A l’ordre du jour, trois points : recouvrement des droits et taxes, difficultés rencontrées par les exportateurs dans la procédure et divers. Tous les deux autres points n’étaient que du maquillage. Les invités n’auront aucune peine à se rendre compte que l’enjeu de la rencontre était le recouvrement illégal aux guichets des Douanes du Droit unique de sortie (DUS) et autres taxes d’enregistrement que paient les exportateurs sur le café-cacao. Selon nos sources, les exportateurs ont dit un cinglant niet à la Direction illégale de la Douane. L’envoyé de Mangly Alphonse, a beau insisté, le GEPEX est resté intransigeant. De guerre lasse, Bobia Emile a dû abandonner la bataille. Quelques heures auparavant, c’était la même défaite devant les banquiers. Parce que ses interlocuteurs ont compris que l’agissement des refondateurs relevés de leur fonction par le président légitime, Alassane Ouattara, n’avaient aucune base légale. En réalité, ce n’est rien d’autre qu’un braquage. En effet, une convention tripartite signée entre l’Etat, un pool de banques et les membres du GEPEX, indiquent clairement que les exportateurs doivent verser aux guichets du pool les droits de douane en compensation d’un prêt de 90 milliards FCFA que l’Etat a contracté. Les exportateurs sont tenus de respecter leur engagement vis-à-vis de ces établissements financiers au risque de payer les frais d’une violation de ladite convention. Ils ont donc eu le nez creux. La mise sous contrôle, le 5 décembre dernier, des comptes de l’Etat, par une correspondance du président de la République, Alassane Ouattara, à la BCEAO, a pris de court tout le système de la refondation. Si par extraordinaire, cette opération de braquage avait été bien huilée, le système devrait disposer de la liquidité pour ses actions de défiance vis-à-vis des nouvelles autorités Ivoiriennes. Peine perdue, l’opération a foiré.
Coulibaly Brahima

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