La destination abidjanaise n’est plus sûre à cause de la situation politique difficile. Conséquence, les opérateurs économiques de l’hinterland cherchent d’autres voies de contournement. Ainsi, le Conseil malien des chargeurs (Cmc) a entamé une tournée dans divers pays de la région ayant une façade maritime «pour ne pas être asphyxié en cas de dégradation de la situation en Côte d’Ivoire». Pourtant, 136 camions chargés de produits de base destinés au Mali, qui étaient bloqués au port d’Abidjan en raison de la crise ivoirienne, sont arrivés avant-hier à Bamako. «136 camions qui contenaient des marchandises de première nécessité d’une valeur de 11 milliards de Fcfa qui étaient bloquées en Côte d’Ivoire depuis le début de la crise, sont arrivés dimanche à Bamako, après notre intervention auprès de l’Office ivoirien des chargeurs», a déclaré Babalaye Dao, président du Conseil malien des chargeurs (CMC). Le Mali, pays sans ouverture sur la mer, utilise notamment le port d’Abidjan pour importer et exporter ses produits. «Nous avons mis en place avec nos homologues ivoiriens un mécanisme pour que le Mali ne connaisse pas des problème de ravitaillement», a ajouté M. Dao. A l’import comme à l’export, les produits maliens passent par le Nord de la Côte d’Ivoire toujours aux mains des ex-rebelles des Forces Nouvelles (FN) et le Sud aux mains des loyalistes. «Les responsables des Forces nouvelles et les responsables à Abidjan ont tous facilité l’acheminement de nos produits», a poursuivi M. Dao. Un deuxième convoi de 40 camions et de 70 véhicules chargés de produits de première nécessité est attendu la semaine prochaine.
La Côte d’Ivoire est dans la tourmente depuis la présidentielle du 28 novembre : Alassane Ouattara a été désigné vainqueur par la Commission électorale indépendante (CEI) avec 54,1% des suffrages, mais le Conseil constitutionnel, acquis à Laurent Gbagbo, a invalidé ces résultats et proclamé le sortant président avec 51,45%. Les deux hommes ont depuis lors formé chacun leur propre gouvernement.
Lanciné Bakayoko avec Afp
La Côte d’Ivoire est dans la tourmente depuis la présidentielle du 28 novembre : Alassane Ouattara a été désigné vainqueur par la Commission électorale indépendante (CEI) avec 54,1% des suffrages, mais le Conseil constitutionnel, acquis à Laurent Gbagbo, a invalidé ces résultats et proclamé le sortant président avec 51,45%. Les deux hommes ont depuis lors formé chacun leur propre gouvernement.
Lanciné Bakayoko avec Afp