Outre les responsables de familles pour qui ces fêtes ne constituent pas une priorité, certaines personnes veulent festoyer. «Nous avons connu cette année un calvaire jamais vu en Côte d’Ivoire. Nombreux de nos amis ont perdu la vie dans cette situation socio-politique. Ce sera l’occasion pour nous de les honorer pendant ces fêtes de fin d’année. Mais nous craignons que le couvre feu instauré par le gouvernement Gbagbo ne perdure jusqu’a la période des fêtes. Ce serait vraiment dommage que cette situation se répète après celle que nous avons vécue en 1999», s’inquiète M. Sylla, commerçant de riz au marché Gouro d’Adjamé. Très remontées contre cette situation de couvre-feu, certaines personnes pensent que sa levée serait la meilleure fête qu’on puisse offrir au peuple ivoirien. «Nous avons fini par comprendre que l’objectif de ce couvre feu était de tuer nos parents. Ils ont réussi à le faire. La seule que nous demandons maintenant, c’est que cette décision soit levée pour que nous connaissions nos tueurs. Nous n’avons pas peur de la mort vu que c’est un passage obligé pour tout être humain, mais nous refusons que des lâches viennent attenter à notre vie. Pour nous la meilleure des fêtes sera la levée de cette décision inopportune par le président sortant, Laurent Gbagbo qui continue de s’agripper au pouvoir», lâche T. Mohamed, mécanicien.
T.Y
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