Ce lundi matin, la cour du lycée moderne de Grand-Bassam grouille de monde. Les Fds sillonnent la grande cour de l’école afin de parer à d’éventuels troubles. Ce qui rassure le personnel enseignant et les apprenants qui, apparemment, sont venus de chez eux la peur au ventre. Un groupe d’élèves assis sous le préau, à l’entrée de l’établissement, parcourt des pages de leçons en attendant l’heure des cours. Le personnel est au grand complet à la grande satisfaction du proviseur. «Tout le personnel est présent. Nous espérons que cela va continuer. Les enseignants sont à la tâche afin de lever les problèmes pour mieux préparer les examens de fin d’année. L’école est restée fermée pour des problèmes de sécurité. Tout semble rentré dans l’ordre », espère N’Guessan Julien. Au lycée II, les enseignants ont répondu également présents, indique la proviseure Mme Tanoh Antoinette. Côté enseignant, on s’empresse de démarrer les cours. Kouakou Alex alias Alex-via, professeur d’art-plastique, a cours l’après-midi. Mais, il est venu un peu plus tôt. Histoire de s’assurer que les cours ont repris. Kla Alain est également professeur d’art- plastique au Lycée de Grand-Bassam. Nous l’avons trouvé en train de dispenser son cours. Même si les apprenants ne sont pas au grand complet. Il met cela au compte de la crainte et espère que la situation va se normaliser au plan politique. Dans les établissements primaires publics de la ville, ce n’est pas encore la grande affluence. Les tout-petits et certains enseignants traînent les pas. C’est le cas à l’école municipalité I où on enregistre des absents. « Sur un effectif de 51, je me retrouve ce matin avec 48 écoliers après 10 heures. On enregistre 1 enseignant absent et également quelques absents dans les autres classes », remarque Kouadio M’Poulintin, directeur de cette école. Pareil à l’école municipalité IV. Abissi Kadjo Lambert directeur de cet établissement ne dit pas le contraire. Il reste optimiste quant à une solution à la confusion au sommet de l’Etat.
Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam
Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam