Peur panique, hier, chez des fonctionnaires
.Des banques ferment puis rouvrent leurs portes
.Les établissements financiers pris d'assaut
La mi-journée du jeudi 23 décembre 2010 a été très difficile pour de nombreux fonctionnaires de l'Etat de Côte d'Ivoire. Une peur panique s'est surtout emparée de ceux qui ont leur compte courant logé dans les structures bancaires telles que: la Bicici, la Sgbci et la Sib. Arrivés à 6 heures du matin pour certains et à 7H30 min pour d'autres, les fonctionnaires percevant leur solde dans ces établissements financiers, dont les sièges sont situés au Plateau, ont été forts surpris d'entendre dire qu'il sera difficile pour eux de rentrer en possession de leur dû. Les travailleurs de l'Etat qui avaient cru à une plaisanterie de mauvais goût ont été véritablement situés sur leur sort quand, aux environs de 8 heures, les grilles de la Bicici et de la Sgbci se sont fermées. Après la fermeture, les agents ont été priés de rejoindre leurs domiciles respectifs. La désolation se lisait sur le visage des nombreux fonctionnaires qui se sont agglutinés devant ces structures bancaires. Mais la désillusion va s'installer chez les clients de la Sgbci quand les vigiles collent sur le portail principal une note d'information signée par la direction générale et libellée ainsi : « La Sgbci n'a pas reçu les fonds nécessaires et a le regret d'annoncer qu'elle est dans l'incapacité de procéder au paiement des salaires des fonctionnaires ». Une peur panique s'empare de chacun des fonctionnaires qui prend connaissance du communiqué. « Mais ce n'est pas croyable ! Comment allons nous faire? On ne peut pas nous faire ça. Les banques aussi ne peuvent pas rentrer dans cette affaire de politique qui nous pourrit la vie », fustige un instituteur venu de la commune d'Anyama. Au fur à mesure que le temps passe la grogne s'intensifie et les mines se renfrognent . « On ne comprend rien. Et pourtant le gouvernement à travers un communiqué lu au journal de 20 heures du mercredi 22 décembre faisait état de ce que les salaires du mois de décembre avaient été positionnés. C'est quoi ça encore? Mais la Côte d'Ivoire est tombée bas avec ces politiciens qui ne pensent qu'à leurs intérêts », se plaint un fonctionnaire syndicaliste qui manque de marcher sur les pieds de ses nombreux collègues désabusés et assis à même le sol devant les établissements financiers fermés. Devant le siège de la Bicici au Plateau, c'est le même décor. Les escaliers menant à l'entrée principale de la banque sont noirs de monde. Les arrivants cherchent à connaître les raisons de la fermeture de l'établissement financier. Ils sont aussitôt orientés vers les grilles de l'entrée principale.
Réouverture des grosses banques dans l'après midi
A la lecture d'une note placardée sur l'un des piliers de la banque et dont la substance est la suivante: « Nous avons le regret de vous informer que faute d'avoir reçu la couverture financière pour les salaires des fonctionnaires, les comptes de ces derniers n'ont pu être accrédités par la banque. En conséquence, pour prévenir tout éventuel débordement, nous nous trouvons contraints de fermer la banque », les arrivants lancent des jurons avant de manifester visiblement leur colère. « Levez-vous! Allons demander pardon aux chauffeurs de bus pour qu'ils nous déposent à Yopougon. Sinon on risque de faire le trajet à pieds. On ne peut pas retirer notre argent. La banque est fermée », lance une femme à l'endroit d'un groupe de femmes assis vers la seconde entrée de la banque. Contrairement à la Sgbci où tout était fermé le jeudi matin, les guichets automatiques de la Sib étaient fonctionnels. Ils étaient pris d'assaut par les
fonctionnaires qui disposaient d'un compte d'épargne. Car, c'étaient ceux-là qui avaient la chance de faire des retraits hier matin, à condition qu'ils aient de l'argent sur leur compte. Dans cette banque où il n'était pas possible aux fonctionnaires d'avoir accès à leur solde, une source a indiquée qu'elle ne pouvait pas donner les raisons pour lesquelles les comptes courants des travailleurs de l'Etat n'avaient pas été positionnés. Pour elle, la banque agit sous le sceau de la confidentialité qu'elle ne peut violer. « L'Etat est un client comme vous et moi. On ne peut pas communiquer l'état de son compte à une personne autre que lui-même », a laissé entendre notre source. Mais contrairement aux clients fonctionnaires de ces trois banques, ceux dont les salaires sont virés à la Biao et dans les autres banques nationales avaient le sourire aux lèvres le hier matin. Ils ont pu aisément retirer de l'argent sur leur compte courant. Selon Mme Brigitte Lago, responsable clientèle à la Biao, le virement des fonctionnaires a été fait très tôt le matin du jeudi 23 décembre 2010. Les agents de la banque ne pouvaient, a-t-elle poursuivi, que remplir leur devoir en payant les fonctionnaires. Cet établissement financier était donc pris d'assaut par les fonctionnaires comme d'ailleurs bien d'autres. Toutefois, dans l'après midi du jeudi 23 décembre tout est rentré dans l'ordre. Les banques qui avaient fermé ont rouvert leurs portes.
Ces structures bancaires ont même fait appel à leur personnel qu'elles avaient renvoyé à la maison pour payer les fonctionnaires dont les comptes courants sont logés chez elles. Tout est donc rentré dans l'ordre au grand bonheur des fonctionnaires qui pourront célébrer les fêtes de fin d'année dans la quiétude.
Elysée YAO
.Des banques ferment puis rouvrent leurs portes
.Les établissements financiers pris d'assaut
La mi-journée du jeudi 23 décembre 2010 a été très difficile pour de nombreux fonctionnaires de l'Etat de Côte d'Ivoire. Une peur panique s'est surtout emparée de ceux qui ont leur compte courant logé dans les structures bancaires telles que: la Bicici, la Sgbci et la Sib. Arrivés à 6 heures du matin pour certains et à 7H30 min pour d'autres, les fonctionnaires percevant leur solde dans ces établissements financiers, dont les sièges sont situés au Plateau, ont été forts surpris d'entendre dire qu'il sera difficile pour eux de rentrer en possession de leur dû. Les travailleurs de l'Etat qui avaient cru à une plaisanterie de mauvais goût ont été véritablement situés sur leur sort quand, aux environs de 8 heures, les grilles de la Bicici et de la Sgbci se sont fermées. Après la fermeture, les agents ont été priés de rejoindre leurs domiciles respectifs. La désolation se lisait sur le visage des nombreux fonctionnaires qui se sont agglutinés devant ces structures bancaires. Mais la désillusion va s'installer chez les clients de la Sgbci quand les vigiles collent sur le portail principal une note d'information signée par la direction générale et libellée ainsi : « La Sgbci n'a pas reçu les fonds nécessaires et a le regret d'annoncer qu'elle est dans l'incapacité de procéder au paiement des salaires des fonctionnaires ». Une peur panique s'empare de chacun des fonctionnaires qui prend connaissance du communiqué. « Mais ce n'est pas croyable ! Comment allons nous faire? On ne peut pas nous faire ça. Les banques aussi ne peuvent pas rentrer dans cette affaire de politique qui nous pourrit la vie », fustige un instituteur venu de la commune d'Anyama. Au fur à mesure que le temps passe la grogne s'intensifie et les mines se renfrognent . « On ne comprend rien. Et pourtant le gouvernement à travers un communiqué lu au journal de 20 heures du mercredi 22 décembre faisait état de ce que les salaires du mois de décembre avaient été positionnés. C'est quoi ça encore? Mais la Côte d'Ivoire est tombée bas avec ces politiciens qui ne pensent qu'à leurs intérêts », se plaint un fonctionnaire syndicaliste qui manque de marcher sur les pieds de ses nombreux collègues désabusés et assis à même le sol devant les établissements financiers fermés. Devant le siège de la Bicici au Plateau, c'est le même décor. Les escaliers menant à l'entrée principale de la banque sont noirs de monde. Les arrivants cherchent à connaître les raisons de la fermeture de l'établissement financier. Ils sont aussitôt orientés vers les grilles de l'entrée principale.
Réouverture des grosses banques dans l'après midi
A la lecture d'une note placardée sur l'un des piliers de la banque et dont la substance est la suivante: « Nous avons le regret de vous informer que faute d'avoir reçu la couverture financière pour les salaires des fonctionnaires, les comptes de ces derniers n'ont pu être accrédités par la banque. En conséquence, pour prévenir tout éventuel débordement, nous nous trouvons contraints de fermer la banque », les arrivants lancent des jurons avant de manifester visiblement leur colère. « Levez-vous! Allons demander pardon aux chauffeurs de bus pour qu'ils nous déposent à Yopougon. Sinon on risque de faire le trajet à pieds. On ne peut pas retirer notre argent. La banque est fermée », lance une femme à l'endroit d'un groupe de femmes assis vers la seconde entrée de la banque. Contrairement à la Sgbci où tout était fermé le jeudi matin, les guichets automatiques de la Sib étaient fonctionnels. Ils étaient pris d'assaut par les
fonctionnaires qui disposaient d'un compte d'épargne. Car, c'étaient ceux-là qui avaient la chance de faire des retraits hier matin, à condition qu'ils aient de l'argent sur leur compte. Dans cette banque où il n'était pas possible aux fonctionnaires d'avoir accès à leur solde, une source a indiquée qu'elle ne pouvait pas donner les raisons pour lesquelles les comptes courants des travailleurs de l'Etat n'avaient pas été positionnés. Pour elle, la banque agit sous le sceau de la confidentialité qu'elle ne peut violer. « L'Etat est un client comme vous et moi. On ne peut pas communiquer l'état de son compte à une personne autre que lui-même », a laissé entendre notre source. Mais contrairement aux clients fonctionnaires de ces trois banques, ceux dont les salaires sont virés à la Biao et dans les autres banques nationales avaient le sourire aux lèvres le hier matin. Ils ont pu aisément retirer de l'argent sur leur compte courant. Selon Mme Brigitte Lago, responsable clientèle à la Biao, le virement des fonctionnaires a été fait très tôt le matin du jeudi 23 décembre 2010. Les agents de la banque ne pouvaient, a-t-elle poursuivi, que remplir leur devoir en payant les fonctionnaires. Cet établissement financier était donc pris d'assaut par les fonctionnaires comme d'ailleurs bien d'autres. Toutefois, dans l'après midi du jeudi 23 décembre tout est rentré dans l'ordre. Les banques qui avaient fermé ont rouvert leurs portes.
Ces structures bancaires ont même fait appel à leur personnel qu'elles avaient renvoyé à la maison pour payer les fonctionnaires dont les comptes courants sont logés chez elles. Tout est donc rentré dans l'ordre au grand bonheur des fonctionnaires qui pourront célébrer les fêtes de fin d'année dans la quiétude.
Elysée YAO