Intense, difficile, affligeante ! La séparation hier, au cimetière de Williasmville, de ses nombreux parents, amis, collègues et connaissances, avec Kady Sidibé, notre regrettée collègue disparue avant-hier, l’appareil photographique à la main, était pour le moins insupportable. Des visages pétrifiés par la tristesse et la douleur sont venus témoigner de leur attachement et de leur affection à la défunte Kady Sidibé. Ils étaient tous là, presqu’en larme pour certains. Parents, amis, collègues et premiers responsables du RDR parti du Président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara pour accompagner la dynamique Reporter Photo du quotidien le Patriote, à sa dernière demeure. Dans un silence, au levé du petit matin de réveillon de la Noël, le 25 décembre dernier, Kady Sidibé a été subitement arrachée à l’affection de ses parents et de celle des confrères de la presse ivoirienne, et particulièrement du personnelle du Patriote. Il est 13 heures ce lundi, sur l’esplanade de la morgue de Cocody un beau monde terriblement affecté devise dans le silence et la tristesse. A l’intérieur, dans la grande salle des services mortuaires, les agents s’activent pour les toilettes mortuaires. Quand les brancardiers à pas réglés, déposent la dépouille de Kady dans le corbillard, les pleurs fusent de la foule. Les plus courageux se retirent pour écraser quelques larmes de traitresses, quand les plus sensibles, à l’instar de la mère de la défunte, éclatent en sanglots. L’émotion est à son paroxysme. A peine la cérémonie d’usage terminée, qu’un long cortège de véhicules s’ébranle en direction de Williasmville. Kady Sidibé vient ainsi d’entamer son dernier tour de reportage. Et comme pour permettre à la reporter photo d’ajuster son objectif, un embouteillage freine au niveau du carrefour Agban, quelque temps, la progression du cortège. Peu après, c’est le cimetière de Williasmville qui accueille le beau monde, la dépouille de Kady dans la sobriété et le recueillement total est déposée sur la berge de la tombe. Une fois encore, visiblement étreints et pétrifiés par l’émotion, ses amis et collègues fondent littéralement en larmes. C’est l’heure de l’ultime et définitive séparation entre Kady les siens. « Adieu Kady, que la terre te soit légère », éclate en sanglot, un collègue « que Dieu t’accueille dans son infinie bonté et sa félicité », poursuit en larme un autre. C’en est finit ! Kady est passée de l’autre coté de la ligne, laissant derrière elle une adorable fille de 13 ans, Yanké Lélla dit « Pépita » et une mère inconsolable. Mais surtout une Rédaction, celle du quotidien le Patriote, avec qui elle avait amorcé depuis 1992, cette longue, périlleuse, mais exaltante aventure de porter le Docteur Alassane Ouattara au pouvoir. La dynamique reporter photo, Kady Sidibé s’en va sans avoir fait la photo de l’entrée au Palais présidentiel du président Alassane Ouattara, chose qu’elle avait rêvé durant tout ce temps. «Ce sera moi qui immortalisera l’investiture d’ADO au Palais présidentielle», se plaisait-elle à dire avec joie dans la salle de rédaction du Patriote. Vas en paix Kady Sidibé, comme le dit poète, la nette conviction et l’amour du travail, qui t’ont fait pousser un matin les portes du service photo du Patriote sont aujourd’hui réalités. Alassane Ouattara est président de la République de Côte d’Ivoire, même si quelques esprits mal inspirés continuent, en vain, d’ennuyer un rêve longtemps caressé.
Moussa Keita
Moussa Keita