L'année 2010 s'achève en Côte d'Ivoire avec le doute et l'incertitude qui s'installent dans les esprits de l'ensemble de la population ivoirienne. Plusieurs programmes négociés en 2010 et dont l'aboutissement était attendu en 2011 sont menacés, simplement parce que les divergences politiques en ont décidé ainsi. Les autorités ivoiriennes qui étaient bien parties pour négocier positivement le point d'achèvement de l'initiative Pays pauvres très endettés (PPTE) et bénéficier ainsi d'importantes ressources financières devront attendre encore longtemps. La crise post-électorale ayant détourné les regards des partenaires au développement de la Côte d'Ivoire. A preuve, les institutions financières internationales et de Bretton Woods, à savoir le Fonds monétaire international (FMI), la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque mondiale ont pris la décision de fermer le robinet aux Ivoiriens. Le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, dont Abidjan attend un considérable allègement de dette de la part de son institution, a décidé de suspendre ses programmes avec la Côte d'Ivoire. Même son de cloche du côté de la Banque mondiale et de la BAD, qui ont exprimé ''leurs vives préoccupations et leur vive contrariété'' face à la situation qui prévaut sur le sol ivoirien. De son côté, l’Union européenne (UE) a menacé de sanctionner la Côte d'Ivoire. Autant de menaces qui pourraient assécher les caisses de l’Etat et asphyxier la Côte d'Ivoire. On peut dire que l'année 2010 s'achève avec beaucoup de difficultés, notamment financières pour les autorités ivoiriennes. Les jours à venir s'annoncent donc difficiles pour l'ensemble des Ivoiriens.
Irène BATH
Photo: Archives
Légende: Grâce aux appuis des partenaires au développement, après le point de décision de l'initiative PPTE, la Côte d'Ivoire est restée solide. (Code ph: Abidjan-ville)
Encadré : Les fournisseurs de l'Etat dans la tourmente
Les fournisseurs de l'Etat qui attendent le paiement de leurs factures devront patienter encore. Les autorités ivoiriennes seront beaucoup trop préoccupées à s'occuper du fonctionnement de l'appareil étatique avec le paiement des salaires des fonctionnaires plutôt que d'apurer des arriérés de dette intérieure qui s'élèvent à un peu plus de 300 milliards de FCFA. Pareil pour les projets d'infrastructures, en l'occurrence le traitement du carrefour de l'Indénié et de la baie de Cocody. Où trouver désormais des ressources pour ces travaux, quand on sait que la Banque mondiale, qui avait décidé de venir en pompier, a décidé de geler ses avoirs en Côte d'Ivoire. Les autorités ivoiriennes devront compter sur leurs propres forces pour rebondir, une fois la tempête passée. Car, les espoirs de rebondissement suscités avec l'atteinte du point d'achèvement de l'initiative PPTE sont compromis.
Irène BATH
Irène BATH
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Légende: Grâce aux appuis des partenaires au développement, après le point de décision de l'initiative PPTE, la Côte d'Ivoire est restée solide. (Code ph: Abidjan-ville)
Encadré : Les fournisseurs de l'Etat dans la tourmente
Les fournisseurs de l'Etat qui attendent le paiement de leurs factures devront patienter encore. Les autorités ivoiriennes seront beaucoup trop préoccupées à s'occuper du fonctionnement de l'appareil étatique avec le paiement des salaires des fonctionnaires plutôt que d'apurer des arriérés de dette intérieure qui s'élèvent à un peu plus de 300 milliards de FCFA. Pareil pour les projets d'infrastructures, en l'occurrence le traitement du carrefour de l'Indénié et de la baie de Cocody. Où trouver désormais des ressources pour ces travaux, quand on sait que la Banque mondiale, qui avait décidé de venir en pompier, a décidé de geler ses avoirs en Côte d'Ivoire. Les autorités ivoiriennes devront compter sur leurs propres forces pour rebondir, une fois la tempête passée. Car, les espoirs de rebondissement suscités avec l'atteinte du point d'achèvement de l'initiative PPTE sont compromis.
Irène BATH