M. Alphonse Voho Sahi est professeur de philosophie à l’Université de Cocody et membre du secrétariat général du Front populaire ivoirien (Fpi). Il est le nouveau ministre de la Culture du gouvernement Aké N’Gbo. Le Temps l’a rencontré. Entretien.
Et si on vous demandait de vous présenter aux lecteurs ?
On ne me connaît pas ? C’est vrai. Il faut peut être dire qu’on ne me connait pas comme homme d’Etat. Mais je crois que dans les milieux où j’ai évolué, je ne crois pas y être totalement anonyme. Je suis un militant du Front populaire ivoirien (Fpi), membre du secrétariat général qui est l’instance dirigeante du parti. Au plan professionnel, je suis professeur de philosophie à l’Université de Cocody. En tant qu’intellectuel, je suis quand même criblé de quatre ouvrages et d’articles. Dans le milieu du journalisme, je suis invité partout. Donc, je ne crois pas être inconnu qu’on le croit. Mais, c’est vrai, du côté du Président Laurent Gbagbo, je me considère comme faisant partie de la source. J’ai joué ce rôle que j’ai beaucoup aimé. Pour qu’il y ait une action, il faut qu’il y ait une partie qui ne soit pas toujours dans le «vedettariat». Donc, je n’étais pas un homme de l’ombre mais je n’étais pas aussi dans le vedettariat. Parce que rien de tout ce que je faisais n’était caché.
Concrètement, quel était votre rôle ?
Vous savez, la présidence de la République est une structure à la fois technique et politique. Technique en ce sens que chacun de ces grands domaines de l’action gouvernementale, a auprès du président de la République, un secteur qui suit les activités du gouvernement. Ce secteur ne fonctionne pas comme un cabinet ministériel. Mais, il y a des expertises qui permettent au Président de la République d’avoir le suivi de l’action gouvernementale. Donc moi, dans le cabinet présidentiel, j’étais conseiller spécial chargé des affaires culturelles et de l’éducation. Depuis 2001, je suis également son représentant au Conseil permanent de la Francophonie.
Au moment où vous venez au ministère de la Culture quel diagnostic faites-vous déjà de cette maison ?
Vous prenez la chose comme un patient qui arrive devant un médecin. En tout cas, je ne conçois pas la fonction de ministre de cette manière. Ce n’est pas parce qu’on est nommé à un poste qu’on sait forcément tout ce qui relève du domaine dont on a la charge. On peut être nommé ministre de la Culture. Cela ne veut pas dire qu’on sait tout ce qui se pose comme problème dans ce domaine. L’important dans le rôle du ministre tel que je le conçois, c’est de savoir où les personnes susceptibles de connaître, capables de donner une contribution à la compréhension et à la réalisation des problèmes afin de mettre en œuvre les projets politiques.
Votre tâche semble facile puisque vous êtes toujours de la culture ?
Mais ce n’est pas la même chose. Je pense que s’il suffisait d’être un conseiller du Président de la République pour être un bon ministre, il ne serait pas juste de me nommer ministre. Puisqu’il aurait pu me faire faire ce que je devais faire en tant que ministre. Je pense que ce n’est pas la même chose. J’ai dit que c’est le conseiller spécial qui est le collaborateur du Président de la République. Pour étudier des dossiers en rapport avec la culture et l’éducation. Mais un ministre, c’est une action gouvernementale qui concerne la mise en œuvre d’une politique de l’Etat. Donc c’est une autre dimension.
Est-ce qu’on peut avoir une idée de ce que vous comptez faire au ministère de la Culture ?
Bien sûr, on a une idée. Ce serait en rapport à la vision du Président de la République. C’est-à-dire faire de la culture un facteur d’union, de développement pour l’émergence d’une identité culturelle ouverte sur le monde. C’est ce qui est exprimé dans son programme de gouvernement. Mais un ministère, c’est un instrument, un outil. Il faut d’abord comprendre le fonctionnement de cet outil, connaître ses mécanismes et comprendre comment il marche. C’est à partir de là qu’on le met en route pour réaliser autant que faire se peut la vision de la politique du Président de la république. Donc on ne peut pas dire voilà ce que je fais ou voilà ce que j’ai à faire. Parce qu’entre la vision politique et sa mise en œuvre, il y a un instrument qui est là. Il faut donc connaître l’instrument. C’est pour cela, dès que je suis arrivé, j’ai entrepris de rencontrer tous les responsables des différents composants du Cabinet et les responsables des Directions déjà là de même que les responsables des structures sous tutelles. Ainsi, avec la collaboration de tous ceux-là, on saura comment fonctionne l’instrument et comment on va l’utiliser en efficacité. Afin de maximiser son utilisation pour arriver à l’assaut politique. Ainsi, après avoir étudié ces dossiers qu’ils m’ont rendus, j’entreprends à partir de cette semaine (la semaine du nouvel an) de les visiter un à un. La première structure qui nous reçoit c’est le Burida qui est un peu si on le veut le pouls du ministère étant le lieu où tous les créateurs se retrouvent. Puis, je rencontrerai l’Insaac, le musée, la bibliothèque nationale, les structures sous tutelles afin de voir dans quel état elles marchent ou ne marchent pas. Parce que c’est de leur efficacité que dépendra la mise en place d’une action politique efficiente.
Il y a aussi le problème de budget qui n’est pas trop à la hauteur des problèmes dont a parlé vos prédécesseurs. A ce niveau, qu’allez-vous faire ?
C’est vrai que le budget du ministère de la Culture n’est pas aussi important que ce que pourrait avoir les autres ministères. Mais on ne peut pas poser la question des moyens en les dissociant des objectifs et la place que l’on veut donner à la culture. Parce que comme l’indique le moyen c’est-à-dire ce qui permet d’aller d’un point à un autre. Si je veux aller de Cocody au Plateau, je ne peux pas demander qu’on me donne un avion. En revanche, si je veux aller d’Abidjan à Yamoussoukro. Je peux demander qu’on me donne un avion. Par contre, si je pense qu’il est bon en allant à Yamoussoukro de voir le paysage ou l’état de la route, il est donc préférable que je prenne la voie terrestre. Cela dit, on part d’où et on veut aller où. Alors, si ces deux niveaux sont bien précisés ainsi on peut définir les moyens. Pour l’instant, on ne peut pas dire qu’il y a des moyens ou il n’y pas de moyens dans l’absolu.
Est-ce qu’on peut s’attendre à des innovations au niveau du ministère de la Culture ?
Oui bien sûr. Parce que lorsqu’on est promu à ce poste, le souci qu’on a, c’est d’apporter sa pierre à l’édifice. Donc on a le souci d’apporter du nouveau, de faire avancer le secteur. Mais sur quel plan ? Avec quelles profondeur et dimension ? On ne peut pas le décrypter.
On a appris que vous recrutez des mercenaires et cela a été relaté par une certaine presse. Qu’en est-il ?
Ecoutez. Moi je suis peiné pour deux choses. Je dis toujours que la chose que l’on a de plus précieux, c’est le nom que l’on porte. Et pour un homme, c’est ce nom qu’il donne à la femme qu’il épouse, aux enfants qu’on a. Il n’y a rien de plus important quand le nom est en jeu. Je suis peiné de voir que des gens s’amusent avec le nom des autres. La deuxième chose, c’est que ce sont des gens originaires de ma région qui se livrent à ce jeu, vraiment malsain. Il est évident que je ne suis mêlé ni de près ni de loin à une action concernant les mercenaires. De prime abord, par conviction politique que la défense d’un pays et le choix de ces dirigeants relèvent exclusivement de ce pays. Parce que c’est ce qu’on appelle un Etat, un peuple et une Nation. C’est une communauté qui se met ensemble sur la base des règles mais aussi sur le principe qu’ils sont décidés à assurer leur défense et à choisir leur dirigeant. C’est ce qu’on appelle la souveraineté. Donc c’est par éducation. Pour tous ceux qui me connaissent, c’est depuis que je suis nommé ministre le 7 décembre que l’on me voit avec un gendarme. C'est-à-dire tout ce qui est arme. Je l’ignore totalement.
Selon vous, qu’est-ce qui peut amener les gens à agir de la sorte ?
Je me suis longtemps posé cette question et lorsque je me suis rendu compte que c’est le porte-parole des Forces nouvelles qui l’a dit je me suis tout de suite dit que c’est pour dénigrer le Président de la République qu’on jette l’approche sur ses proches. Mais c’est depuis que Anne Ouloto a parlé que j’ai compris que c’est quelque chose beaucoup plus petit que ça. Parce qu’elle et moi, non seulement on n’est de la même région mais nos villages sont voisins. Elle est porte-parole du candidat du Rhdp et moi je suis Directeur départemental de campagne du Président Laurent Gbagbo. On a fait les élections et Laurent Gbagbo a gagné dans son village et dans notre région. Je me suis dit que c’est une manière pour elle de se venger ou venger son candidat. Je trouve que ce n’est pas bien. Je trouve aussi que c’est une mauvaise manière de manifester son humeur. Je pense que cela ne devait pas créer des sentiments pour raconter de tels mensonges. A moins que ce soit une manière pour elle de se faire valoir dans les milieux où elle évalue comme dans les cercles de sorciers. C’est du montage. Je suis vraiment content que vous m’ayez donné l’occasion de dire cela.
Vous avez un dernier mot.
Je voulais dire que nous avons en Côte d’Ivoire un défi culturel à relever qui embrasse plusieurs domaines. Parce que la Côte d’Ivoire est un carrefour de culture de la sous-région de l’Afrique de l’Ouest, de l’Afrique et du monde entier. Du fait de la politique d’ouverture qui a caractérisé ce pays depuis son indépendance. Cela dit, ce sont de grandes cultures internationales qui sont présentes ici à Abidjan. A Abidjan, si vous voulez apprendre la Samba, vous pouvez l’apprendre. Disons toutes les cultures sont ici. Donc tout ceci fait de la Côte d’Ivoire un lieu d’observation, de l’évolution culturelle moderne. Voilà le champ de la mission que le Président de la République m’a confié. Il y a donc des gens venus de tous les horizons du pays, mais de tous les horizons d’Afrique. Je voudrais donc que ce ministère soit celui des Africains, des Européens, des Américains, de tous les hommes de culture. De tous ceux qui par la culture ont quelque chose à dire.
Entretien réalisé par
Renaud Djatchi
Et si on vous demandait de vous présenter aux lecteurs ?
On ne me connaît pas ? C’est vrai. Il faut peut être dire qu’on ne me connait pas comme homme d’Etat. Mais je crois que dans les milieux où j’ai évolué, je ne crois pas y être totalement anonyme. Je suis un militant du Front populaire ivoirien (Fpi), membre du secrétariat général qui est l’instance dirigeante du parti. Au plan professionnel, je suis professeur de philosophie à l’Université de Cocody. En tant qu’intellectuel, je suis quand même criblé de quatre ouvrages et d’articles. Dans le milieu du journalisme, je suis invité partout. Donc, je ne crois pas être inconnu qu’on le croit. Mais, c’est vrai, du côté du Président Laurent Gbagbo, je me considère comme faisant partie de la source. J’ai joué ce rôle que j’ai beaucoup aimé. Pour qu’il y ait une action, il faut qu’il y ait une partie qui ne soit pas toujours dans le «vedettariat». Donc, je n’étais pas un homme de l’ombre mais je n’étais pas aussi dans le vedettariat. Parce que rien de tout ce que je faisais n’était caché.
Concrètement, quel était votre rôle ?
Vous savez, la présidence de la République est une structure à la fois technique et politique. Technique en ce sens que chacun de ces grands domaines de l’action gouvernementale, a auprès du président de la République, un secteur qui suit les activités du gouvernement. Ce secteur ne fonctionne pas comme un cabinet ministériel. Mais, il y a des expertises qui permettent au Président de la République d’avoir le suivi de l’action gouvernementale. Donc moi, dans le cabinet présidentiel, j’étais conseiller spécial chargé des affaires culturelles et de l’éducation. Depuis 2001, je suis également son représentant au Conseil permanent de la Francophonie.
Au moment où vous venez au ministère de la Culture quel diagnostic faites-vous déjà de cette maison ?
Vous prenez la chose comme un patient qui arrive devant un médecin. En tout cas, je ne conçois pas la fonction de ministre de cette manière. Ce n’est pas parce qu’on est nommé à un poste qu’on sait forcément tout ce qui relève du domaine dont on a la charge. On peut être nommé ministre de la Culture. Cela ne veut pas dire qu’on sait tout ce qui se pose comme problème dans ce domaine. L’important dans le rôle du ministre tel que je le conçois, c’est de savoir où les personnes susceptibles de connaître, capables de donner une contribution à la compréhension et à la réalisation des problèmes afin de mettre en œuvre les projets politiques.
Votre tâche semble facile puisque vous êtes toujours de la culture ?
Mais ce n’est pas la même chose. Je pense que s’il suffisait d’être un conseiller du Président de la République pour être un bon ministre, il ne serait pas juste de me nommer ministre. Puisqu’il aurait pu me faire faire ce que je devais faire en tant que ministre. Je pense que ce n’est pas la même chose. J’ai dit que c’est le conseiller spécial qui est le collaborateur du Président de la République. Pour étudier des dossiers en rapport avec la culture et l’éducation. Mais un ministre, c’est une action gouvernementale qui concerne la mise en œuvre d’une politique de l’Etat. Donc c’est une autre dimension.
Est-ce qu’on peut avoir une idée de ce que vous comptez faire au ministère de la Culture ?
Bien sûr, on a une idée. Ce serait en rapport à la vision du Président de la République. C’est-à-dire faire de la culture un facteur d’union, de développement pour l’émergence d’une identité culturelle ouverte sur le monde. C’est ce qui est exprimé dans son programme de gouvernement. Mais un ministère, c’est un instrument, un outil. Il faut d’abord comprendre le fonctionnement de cet outil, connaître ses mécanismes et comprendre comment il marche. C’est à partir de là qu’on le met en route pour réaliser autant que faire se peut la vision de la politique du Président de la république. Donc on ne peut pas dire voilà ce que je fais ou voilà ce que j’ai à faire. Parce qu’entre la vision politique et sa mise en œuvre, il y a un instrument qui est là. Il faut donc connaître l’instrument. C’est pour cela, dès que je suis arrivé, j’ai entrepris de rencontrer tous les responsables des différents composants du Cabinet et les responsables des Directions déjà là de même que les responsables des structures sous tutelles. Ainsi, avec la collaboration de tous ceux-là, on saura comment fonctionne l’instrument et comment on va l’utiliser en efficacité. Afin de maximiser son utilisation pour arriver à l’assaut politique. Ainsi, après avoir étudié ces dossiers qu’ils m’ont rendus, j’entreprends à partir de cette semaine (la semaine du nouvel an) de les visiter un à un. La première structure qui nous reçoit c’est le Burida qui est un peu si on le veut le pouls du ministère étant le lieu où tous les créateurs se retrouvent. Puis, je rencontrerai l’Insaac, le musée, la bibliothèque nationale, les structures sous tutelles afin de voir dans quel état elles marchent ou ne marchent pas. Parce que c’est de leur efficacité que dépendra la mise en place d’une action politique efficiente.
Il y a aussi le problème de budget qui n’est pas trop à la hauteur des problèmes dont a parlé vos prédécesseurs. A ce niveau, qu’allez-vous faire ?
C’est vrai que le budget du ministère de la Culture n’est pas aussi important que ce que pourrait avoir les autres ministères. Mais on ne peut pas poser la question des moyens en les dissociant des objectifs et la place que l’on veut donner à la culture. Parce que comme l’indique le moyen c’est-à-dire ce qui permet d’aller d’un point à un autre. Si je veux aller de Cocody au Plateau, je ne peux pas demander qu’on me donne un avion. En revanche, si je veux aller d’Abidjan à Yamoussoukro. Je peux demander qu’on me donne un avion. Par contre, si je pense qu’il est bon en allant à Yamoussoukro de voir le paysage ou l’état de la route, il est donc préférable que je prenne la voie terrestre. Cela dit, on part d’où et on veut aller où. Alors, si ces deux niveaux sont bien précisés ainsi on peut définir les moyens. Pour l’instant, on ne peut pas dire qu’il y a des moyens ou il n’y pas de moyens dans l’absolu.
Est-ce qu’on peut s’attendre à des innovations au niveau du ministère de la Culture ?
Oui bien sûr. Parce que lorsqu’on est promu à ce poste, le souci qu’on a, c’est d’apporter sa pierre à l’édifice. Donc on a le souci d’apporter du nouveau, de faire avancer le secteur. Mais sur quel plan ? Avec quelles profondeur et dimension ? On ne peut pas le décrypter.
On a appris que vous recrutez des mercenaires et cela a été relaté par une certaine presse. Qu’en est-il ?
Ecoutez. Moi je suis peiné pour deux choses. Je dis toujours que la chose que l’on a de plus précieux, c’est le nom que l’on porte. Et pour un homme, c’est ce nom qu’il donne à la femme qu’il épouse, aux enfants qu’on a. Il n’y a rien de plus important quand le nom est en jeu. Je suis peiné de voir que des gens s’amusent avec le nom des autres. La deuxième chose, c’est que ce sont des gens originaires de ma région qui se livrent à ce jeu, vraiment malsain. Il est évident que je ne suis mêlé ni de près ni de loin à une action concernant les mercenaires. De prime abord, par conviction politique que la défense d’un pays et le choix de ces dirigeants relèvent exclusivement de ce pays. Parce que c’est ce qu’on appelle un Etat, un peuple et une Nation. C’est une communauté qui se met ensemble sur la base des règles mais aussi sur le principe qu’ils sont décidés à assurer leur défense et à choisir leur dirigeant. C’est ce qu’on appelle la souveraineté. Donc c’est par éducation. Pour tous ceux qui me connaissent, c’est depuis que je suis nommé ministre le 7 décembre que l’on me voit avec un gendarme. C'est-à-dire tout ce qui est arme. Je l’ignore totalement.
Selon vous, qu’est-ce qui peut amener les gens à agir de la sorte ?
Je me suis longtemps posé cette question et lorsque je me suis rendu compte que c’est le porte-parole des Forces nouvelles qui l’a dit je me suis tout de suite dit que c’est pour dénigrer le Président de la République qu’on jette l’approche sur ses proches. Mais c’est depuis que Anne Ouloto a parlé que j’ai compris que c’est quelque chose beaucoup plus petit que ça. Parce qu’elle et moi, non seulement on n’est de la même région mais nos villages sont voisins. Elle est porte-parole du candidat du Rhdp et moi je suis Directeur départemental de campagne du Président Laurent Gbagbo. On a fait les élections et Laurent Gbagbo a gagné dans son village et dans notre région. Je me suis dit que c’est une manière pour elle de se venger ou venger son candidat. Je trouve que ce n’est pas bien. Je trouve aussi que c’est une mauvaise manière de manifester son humeur. Je pense que cela ne devait pas créer des sentiments pour raconter de tels mensonges. A moins que ce soit une manière pour elle de se faire valoir dans les milieux où elle évalue comme dans les cercles de sorciers. C’est du montage. Je suis vraiment content que vous m’ayez donné l’occasion de dire cela.
Vous avez un dernier mot.
Je voulais dire que nous avons en Côte d’Ivoire un défi culturel à relever qui embrasse plusieurs domaines. Parce que la Côte d’Ivoire est un carrefour de culture de la sous-région de l’Afrique de l’Ouest, de l’Afrique et du monde entier. Du fait de la politique d’ouverture qui a caractérisé ce pays depuis son indépendance. Cela dit, ce sont de grandes cultures internationales qui sont présentes ici à Abidjan. A Abidjan, si vous voulez apprendre la Samba, vous pouvez l’apprendre. Disons toutes les cultures sont ici. Donc tout ceci fait de la Côte d’Ivoire un lieu d’observation, de l’évolution culturelle moderne. Voilà le champ de la mission que le Président de la République m’a confié. Il y a donc des gens venus de tous les horizons du pays, mais de tous les horizons d’Afrique. Je voudrais donc que ce ministère soit celui des Africains, des Européens, des Américains, de tous les hommes de culture. De tous ceux qui par la culture ont quelque chose à dire.
Entretien réalisé par
Renaud Djatchi