Dans la nuit du dimanche 2 au lundi 3 janvier 2011, les hélicoptères de la Force Licorne (2 de type Alouette) ont longuement survolé la ville de Grand-Bassam. Cela aurait pris les allures de traditionnelles manœuvres que la population insulaire n’y aurait rien trouvé à redire. Seulement, les témoins ont pu s’apercevoir qu’entre 1h et 3 heures du matin ce dimanche nuit, ces mêmes engins volant ont effectué d’autres manœuvres suspectes. L’un a fait descendre hommes et engins dans les environs qui ceinturent le quartier de Petit-Paris, non loin du vieux stade municipal de Grand-Bassam. La même manœuvre a été observée au quartier Oddos, reconnu comme bastion du Rassemblement des républicains (Rdr) à Grand-Bassam. L’hélico y a atterri et y est resté pendant une bonne douzaine de minutes. Comme s’il y déversait son contenu. Le choix de Oddos n’est pas fortuit car, selon les habitants de Grand-Bassam, c’est en majorité de ce quartier que partent toutes les actions de contestation et de désobéissance civile lancées ces derniers temps par le Rhdp. Faut-il prendre ces actions militaires de Licorne au sérieux ? «Oui», disent les témoins rencontrés. A les en croire, il se murmure de plus en plus que la stratégie des assaillants coalisés à la communauté internationale, c’est de couper Grand-Bassam d’Abidjan. De telle façon que Bassam de même que les villes de Bonoua, Adiaké et Aboisso contenues par eux, ne puissent pas constituer un renfort de taille au cas où, il y aurait du grabuge à Abidjan. Le renfort militaire stationné à Adiaké pourrait jouer un rôle capital d’appui à Abidjan, en cas d’agression. Mais aussi et surtout, il s’agira de mettre sous l’éteignoir la contestation civile qui pourrait sortir de ces villes, si le « général » Charles Blé Goudé venait à appeler les jeunes patriotes à une action d’envergure sur Abidjan. L’état-major des armées qui a dû être informé de ces manœuvres va certainement prendre les dispositions sans attendre d’être submergé avant d’agir.
F. K. D
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