Dans la résolution de la crise ivoirienne, ce sont bien des chefs d’Etat à problèmes qui s’érigent en donneurs de leçons de la Côte d’Ivoire.
Au Rdr, les principes moraux ne sont pas les choses les mieux partagées. C’est pourquoi, dans la conquête du pouvoir Ouattara ne se gêne pas d’afficher le soutien de certains Présidents africains qui ne sont même pas des exemples de démocratie, non seulement dans leur pays mais en Afrique. Et comme au Rdr on cultive à souhait le paradoxe, ces Présidents s’invitent bruyamment sur la scène politique ivoirienne au grand bonheur de Ouattara et Sarkozy. Ces Présidents bien connus de tous sont Compaoré, Wade et Goodluck. Le premier que la France protège tant a fait de son pays, un sanctuaire du terrorisme sous-régional. Faisant du Burkina, un Etat voyou qui à défaut de matières premières considérables, est devenu grand exportateur de coup d’Etat. Mais comme c’est pour le moment au monde la France, l’Occident préfère fermer les yeux sur tout. Sans le fusil, Compaoré ne serait jamais à la tête du Burkina. Et tout le monde sait comment régente le Burkina qui s’appauvrit dangereusement. A cause de Compaoré, le vent de l’Est qui a soufflé les dictateurs africains, n’est jamais passé du côté du pays des hommes intègres même 50 ans après les indépendances, et 30 ans après l’effondrement du parti unique, Compaoré continue de remporter l’élection présidentielle avec des scores soviétiques. La dernière qui s’est déroulée en novembre dernier, dans l’indifférence totale de la communauté internationale, a été remportée avec plus de 80%, comme si le Burkina n’avait pas d’opposition. En réalité, Blaise gouverne le Burkina dans un climat de terreur. L’opposition y est constamment muselée, réduite au silence total, du fait de l’Etat policier qu’il a instauré à Ouaga. C’est ce Compaoré qui se fait donneur de leçon en Côte d’Ivoire. Comme si la politique marchait sur la tête en Afrique. Avec lui, il y a le vieux Wade devenu champion des sorties de route et des propositions incongrues. On l’a vu proposer un retour massif des Haïtiens en Afrique, après le tremblement de terre qui a endeuillé ce pays. Mais là n’est pas trop le problème, même s’il a agacé au bout du compte. Au Sénégal, Wade est passé maître des tripatouillages des textes comme il l’entend. Grisé par les honneurs du palais, il a pris goût au pouvoir genre Eyadema au Togo et Bongo au Gabon. A la fin de sa carrière, il veut par tous les moyens céder le fauteuil à son fils Karim Wade. Transformant le Sénégal qui est pourtant une démocratie sur le continent, en un royaume. Et pour arriver à ses fins, Wade ne s’empêche pas de réprimer son opposition et la presse libre. C’est sous Wade que la presse libre vit tous les déboires dignes d’un régime de parti unique. Le changement tant prôné avec son slogan « Sopi » est resté un leurre. Qu’est-ce que le Sénégal gagne des années Wade ? Evidemment rien, à part les frasques et les dérapages qui jalonnent ses deux mandats. La preuve, la crise casamançaise qui avait commencé à trouver un vrai début de solution avec Abdou Diouf ressurgi de plus belle. La Casamance méprisée, humiliée par Wade se fait de plus en plus entendre. Il y a aussi de l’autre côté de la sous-région, le Président nigérian, Goodluck qui est devenu le nouveau chouchou de la France. Au point que Sarkozy lui téléphone au moins 10 fois par jour, pour le convaincre de rentrer en guerre contre ses frères Ivoiriens, au nom des intérêts de la France. Les graves problèmes internes qui plombent le Nigeria n’intéressent pas Sarkozy qui vit une idylle subite avec Goodluck. Et ironie du sort, cet homme que Paris veut utiliser en Côte d’Ivoire contre une décision de la Constitution est Président du Nigeria grâce à la Constitution de son pays. Il a succédé au Président élu Yara Adua décédé tel que le prévoit les lois de son pays. Le pouvoir dont il a hérité est d’ailleurs confronté à une série de crises aigües. Le Nigeria fait face à une rébellion qui menace les compagnies pétrolières installées dans ce pays. Il y a aussi les affrontements interethniques et les récurrents conflits ethno-religieux qui endeuillent la population… Compaoré, Wade et Goodluck réunis forment un trio de chefs d’Etat à problèmes que Paris protège par tous les moyens. Ils mènent une vie de Méka, en se donnant l’illusion d’être des Présidents respectés dans le monde. Alors que, l’Elysée se moque d’eux en les traitant de « bons bougres ». Tout compte fait, pour eux, le plus important, c’est de plaire à Paris. Pour le peuple, ce n’est pas important. Il peut continuer de souffrir tant qu’ils auront la confiance de l’extérieur.
Guéhi Brence
Au Rdr, les principes moraux ne sont pas les choses les mieux partagées. C’est pourquoi, dans la conquête du pouvoir Ouattara ne se gêne pas d’afficher le soutien de certains Présidents africains qui ne sont même pas des exemples de démocratie, non seulement dans leur pays mais en Afrique. Et comme au Rdr on cultive à souhait le paradoxe, ces Présidents s’invitent bruyamment sur la scène politique ivoirienne au grand bonheur de Ouattara et Sarkozy. Ces Présidents bien connus de tous sont Compaoré, Wade et Goodluck. Le premier que la France protège tant a fait de son pays, un sanctuaire du terrorisme sous-régional. Faisant du Burkina, un Etat voyou qui à défaut de matières premières considérables, est devenu grand exportateur de coup d’Etat. Mais comme c’est pour le moment au monde la France, l’Occident préfère fermer les yeux sur tout. Sans le fusil, Compaoré ne serait jamais à la tête du Burkina. Et tout le monde sait comment régente le Burkina qui s’appauvrit dangereusement. A cause de Compaoré, le vent de l’Est qui a soufflé les dictateurs africains, n’est jamais passé du côté du pays des hommes intègres même 50 ans après les indépendances, et 30 ans après l’effondrement du parti unique, Compaoré continue de remporter l’élection présidentielle avec des scores soviétiques. La dernière qui s’est déroulée en novembre dernier, dans l’indifférence totale de la communauté internationale, a été remportée avec plus de 80%, comme si le Burkina n’avait pas d’opposition. En réalité, Blaise gouverne le Burkina dans un climat de terreur. L’opposition y est constamment muselée, réduite au silence total, du fait de l’Etat policier qu’il a instauré à Ouaga. C’est ce Compaoré qui se fait donneur de leçon en Côte d’Ivoire. Comme si la politique marchait sur la tête en Afrique. Avec lui, il y a le vieux Wade devenu champion des sorties de route et des propositions incongrues. On l’a vu proposer un retour massif des Haïtiens en Afrique, après le tremblement de terre qui a endeuillé ce pays. Mais là n’est pas trop le problème, même s’il a agacé au bout du compte. Au Sénégal, Wade est passé maître des tripatouillages des textes comme il l’entend. Grisé par les honneurs du palais, il a pris goût au pouvoir genre Eyadema au Togo et Bongo au Gabon. A la fin de sa carrière, il veut par tous les moyens céder le fauteuil à son fils Karim Wade. Transformant le Sénégal qui est pourtant une démocratie sur le continent, en un royaume. Et pour arriver à ses fins, Wade ne s’empêche pas de réprimer son opposition et la presse libre. C’est sous Wade que la presse libre vit tous les déboires dignes d’un régime de parti unique. Le changement tant prôné avec son slogan « Sopi » est resté un leurre. Qu’est-ce que le Sénégal gagne des années Wade ? Evidemment rien, à part les frasques et les dérapages qui jalonnent ses deux mandats. La preuve, la crise casamançaise qui avait commencé à trouver un vrai début de solution avec Abdou Diouf ressurgi de plus belle. La Casamance méprisée, humiliée par Wade se fait de plus en plus entendre. Il y a aussi de l’autre côté de la sous-région, le Président nigérian, Goodluck qui est devenu le nouveau chouchou de la France. Au point que Sarkozy lui téléphone au moins 10 fois par jour, pour le convaincre de rentrer en guerre contre ses frères Ivoiriens, au nom des intérêts de la France. Les graves problèmes internes qui plombent le Nigeria n’intéressent pas Sarkozy qui vit une idylle subite avec Goodluck. Et ironie du sort, cet homme que Paris veut utiliser en Côte d’Ivoire contre une décision de la Constitution est Président du Nigeria grâce à la Constitution de son pays. Il a succédé au Président élu Yara Adua décédé tel que le prévoit les lois de son pays. Le pouvoir dont il a hérité est d’ailleurs confronté à une série de crises aigües. Le Nigeria fait face à une rébellion qui menace les compagnies pétrolières installées dans ce pays. Il y a aussi les affrontements interethniques et les récurrents conflits ethno-religieux qui endeuillent la population… Compaoré, Wade et Goodluck réunis forment un trio de chefs d’Etat à problèmes que Paris protège par tous les moyens. Ils mènent une vie de Méka, en se donnant l’illusion d’être des Présidents respectés dans le monde. Alors que, l’Elysée se moque d’eux en les traitant de « bons bougres ». Tout compte fait, pour eux, le plus important, c’est de plaire à Paris. Pour le peuple, ce n’est pas important. Il peut continuer de souffrir tant qu’ils auront la confiance de l’extérieur.
Guéhi Brence