La veste de ministre est quelquefois lourde à porter. A Bondoukou, l’on a frôlé le pire. Le député Kouamé Sécré Richard a échappé de justesse, samedi dernier, à un lynchage. Il est 11h40 ce jour-là, lorsqu’un millier de manifestants en colère se ruent au domicile du collaborateur de Laurent Gbagbo, pourtant gardé par des forces de l’ordre postées aux alentours. Les gendarmes et les policiers présents tentent comme ils peuvent de repousser pacifiquement les manifestants. Mais, très vite, ils sont débordés. Devant la menace, une seule alternative s’offre aux « corps habillés » : évacuer de toute urgence le refondateur, avant qu’il ne soit trop tard. Aidé par des gendarmes et des policiers, M. Kouamé Sécré s’engouffre dans un véhicule et prend le large. Aussitôt, il est hué et lapidé par une foule en colère. Les manifestants font irruption dans la maison pour mettre à sac tout ce qui s’y trouve. Quelques instants plus tard arrivent des éléments des Fanci, appelés à la rescousse. Les manifestants qui traînent encore les pas sur les lieux sont pris en sandwich. Certains arrivent à s’échapper. Les moins chanceux sont battus sauvagement à sang avec de gros morceaux de bois.
« De passage devant le siège du conseil général, j’ai été interpellé par des militaires et entraîné de force dans l’enceinte du siège du conseil général. Là-bas, des militaires m’ont battu à sang. Ensuite, ils m’ont conduit au camp militaire. Pendant tout le trajet, Ils m’ont tabassé sans cesse avec un morceau de planche », témoigne Sako Aboulaye, victime d’une fracture au bras gauche, rencontré aux services des urgences du Chr de Bondoukou. Un chauffeur de taxi pris entre « deux feux » au quartier lycée résidentiel est farouchement battu à sang par des militaires et abandonné dans un état alarmant. Au total, on dénombre 5 blessés graves. Diabagaté Moumouni, Ouattara Seydou, Salia Bamba (vice président de la jeunesse républicaine du Zanzan), Sako Aboulaye et Ouattara Kobenan, qui ont tous été évacués au Chr de la ville, samedi, peu avant 13 h. Ils souffrent de traumatismes crâniens, de fracture et d’entorse.
Dans la ville aux mille mosquées, on reproche à M. Kouamé Sécré Richard, «d’avoir accusé dans la presse le député de Tanda, Kobenan Kouassi Adjoumani, l’ancien DG de Fraternité Matin, Michel Kouamé et d’autres leaders de la région de cacher des armes et de préparer une rébellion ». Une accusation, on se rappelle, qui a occasionné la perquisition de certains endroits de Bondoukou, dont le chantier de la station d’essence en construction du commandant Fofié, des Forces nouvelles par des éléments des forces de défense et de sécurité. « Nous sommes indignés par les propos du député Sécré Richard qui traite la population de Bondoukou de rebelle. Tant que M. Sécré Richard n’apporte pas de démenti à ces accusations, il ne mettra pas les pieds dans cette ville » a averti M. Ayé Alain Raphaël, porte-parole du Rhdp de Bondoukou. Gonflés à bloc, les militants Rhdp attendaient de pied ferme M. Sécré Richard.
Des voix s’étaient même élevées pour demander au proche de Laurent Gbagbo d’ajourner sa visite à Bondoukou. Mais, il n’a pas voulu entendre raison. Bien plus, il a cru bon, pour entrer dans la ville avec voiture de commandement et gyrophare, de soudoyer vendredi, lors de son arrivée, avec la somme de 1,5 millions de FCFA quelques jeunes, qui lui barraient la route. Mais, c’était sans compter avec la détermination des habitants de Bondoukou, qui entendaient lui faire payer sa « traitrise ». Pour sûr, le sieur Sécré se souviendra longtemps de cette journée du 8 janvier 2010.
Arthur Yéboua, correspondant régional,
« De passage devant le siège du conseil général, j’ai été interpellé par des militaires et entraîné de force dans l’enceinte du siège du conseil général. Là-bas, des militaires m’ont battu à sang. Ensuite, ils m’ont conduit au camp militaire. Pendant tout le trajet, Ils m’ont tabassé sans cesse avec un morceau de planche », témoigne Sako Aboulaye, victime d’une fracture au bras gauche, rencontré aux services des urgences du Chr de Bondoukou. Un chauffeur de taxi pris entre « deux feux » au quartier lycée résidentiel est farouchement battu à sang par des militaires et abandonné dans un état alarmant. Au total, on dénombre 5 blessés graves. Diabagaté Moumouni, Ouattara Seydou, Salia Bamba (vice président de la jeunesse républicaine du Zanzan), Sako Aboulaye et Ouattara Kobenan, qui ont tous été évacués au Chr de la ville, samedi, peu avant 13 h. Ils souffrent de traumatismes crâniens, de fracture et d’entorse.
Dans la ville aux mille mosquées, on reproche à M. Kouamé Sécré Richard, «d’avoir accusé dans la presse le député de Tanda, Kobenan Kouassi Adjoumani, l’ancien DG de Fraternité Matin, Michel Kouamé et d’autres leaders de la région de cacher des armes et de préparer une rébellion ». Une accusation, on se rappelle, qui a occasionné la perquisition de certains endroits de Bondoukou, dont le chantier de la station d’essence en construction du commandant Fofié, des Forces nouvelles par des éléments des forces de défense et de sécurité. « Nous sommes indignés par les propos du député Sécré Richard qui traite la population de Bondoukou de rebelle. Tant que M. Sécré Richard n’apporte pas de démenti à ces accusations, il ne mettra pas les pieds dans cette ville » a averti M. Ayé Alain Raphaël, porte-parole du Rhdp de Bondoukou. Gonflés à bloc, les militants Rhdp attendaient de pied ferme M. Sécré Richard.
Des voix s’étaient même élevées pour demander au proche de Laurent Gbagbo d’ajourner sa visite à Bondoukou. Mais, il n’a pas voulu entendre raison. Bien plus, il a cru bon, pour entrer dans la ville avec voiture de commandement et gyrophare, de soudoyer vendredi, lors de son arrivée, avec la somme de 1,5 millions de FCFA quelques jeunes, qui lui barraient la route. Mais, c’était sans compter avec la détermination des habitants de Bondoukou, qui entendaient lui faire payer sa « traitrise ». Pour sûr, le sieur Sécré se souviendra longtemps de cette journée du 8 janvier 2010.
Arthur Yéboua, correspondant régional,