La crise postélectorale a déjà fait couler beaucoup de sang. Nous présentons nos sincères condoléances à toute la Côte d’Ivoire meurtrie. Nous pensons que seule la vérité peut sauver la Côte d’Ivoire. Et la vérité ne retirera pas à la Côte d’Ivoire sa souveraineté. Tout au contraire, elle lui donnera la liberté. Nous remercions les Etats de la CEDEAO, la communauté internationale, l’ONU, la France, les USA et toutes les bonnes volontés d’ici et d’ailleurs pour les efforts déjà consentis au chevet de la Côte d’Ivoire malade. Nous comptons toujours sur votre soutien pour aider notre pays à sortir de ce bourbier. Notre chère Côte d’Ivoire est malade du mensonge de ses propres fils, de leur trop grande suffisance. Arrêtons d’accuser les autres d’être les auteurs de nos maux.
L’Eglise de Côte d’Ivoire, à l’instar de son maître Jésus Christ, est donc appelée aujourd’hui plus que jamais à un droit de vérité.
De quoi s’agit-il ? En effet, après les présidentielles du 28 novembre 2010, les résultats des urnes donnaient le président Alassane Ouattara vainqueur et le président Gbagbo vaincu. Le président Gbagbo et sa famille politique posent des réclamations d’annulations. Ces réclamations qui ne s’appuient que sur de simple témoignage de militants du FPI, sont automatiquement perçues comme parole de « vérité ». Puisque sans véritable examen, le Conseil constitutionnel, en quelques heures, nous donne un président comme si le scrutin en lui-même n’a pas de sens. Evidemment, pour arriver à un tel résultat, le Conseil constitutionnel met une croix sur les votes de sept (7) départements du centre et du nord de la Côte d’Ivoire. Tout le monde sait bien que cette partie de la Côte d’Ivoire où les votes sont annulés est traditionnellement la base politique du RHDP dont le candidat est le Président Alassane Ouattara. Par conséquent, si on devait reprendre le scrutin mille fois dans cette zone, Monsieur Yao Ndré sait que le président Alassane, candidat du RHDP, passera devant le président Gbagbo. Nous ne comprenons donc pas l’empressement du Conseil constitutionnel à déclarer Monsieur Gbagbo vainqueur sans tenir compte des dispositions du code électoral qui prévoient dans ce cas une reprise des élections dans un délai de 45 jours et des rapports des préfets, sous-préfets, du Centre de commandement intégré, des observateurs nationaux et internationaux et des religieux qui attestent de la bonne tenue de l’ensemble du scrutin dans cette partie de la Côte d’Ivoire.
C’est pourquoi, au nom de Jésus Christ, qui est Vérité et Lumière, nous demandons au président Gbagbo, candidat malheureux, de nous faire l’économie d’autres morts. Car il n’y a jamais de raison suffisante pour justifier la mort d’une personne humaine. On ne s’impose pas à un peuple en voulant le gouverner avec la violence et dans la terreur. C’est avec justice, dans la vérité et l’amour que les vrais chefs d’Etat gouvernent leurs peuples. Or le spectacle que vous nous donnez de voir depuis des années est triste. C’est pourquoi, au nom du Christ qui est le chemin, la vérité et la vie, nous demandons à notre frère Gbagbo de se retirer ; c’est le peuple qui élit son président et non la loi qui donne au peuple un président. Le peuple s’exprime, choisit et conseille, la loi rend public ce que le peuple a exprimé. Il ne s’oppose ni au verdict des urnes ni ne se substitue à lui. Le peuple de Côte d’Ivoire a choisi Monsieur Alassane Ouattara, c’est en lui seul que le peuple de Côte d’Ivoire se reconnait. Devant l’urgence de dire la vérité nous vous proposons ce témoignage de saint Justin. ‘’L’ami de la vérité, doit de toute manière, même au péril de sa vie, observer la justice dans ses paroles et dans ses actions….Je suis chrétien, je m’en fais gloire et, je l’avoue, tout mon désir est de me faire reconnaitre comme tel ‘’ [Justin, première apologie, 2 et 13]
Un collectif de 500 prêtres catholiques ivoiriens
L’Eglise de Côte d’Ivoire, à l’instar de son maître Jésus Christ, est donc appelée aujourd’hui plus que jamais à un droit de vérité.
De quoi s’agit-il ? En effet, après les présidentielles du 28 novembre 2010, les résultats des urnes donnaient le président Alassane Ouattara vainqueur et le président Gbagbo vaincu. Le président Gbagbo et sa famille politique posent des réclamations d’annulations. Ces réclamations qui ne s’appuient que sur de simple témoignage de militants du FPI, sont automatiquement perçues comme parole de « vérité ». Puisque sans véritable examen, le Conseil constitutionnel, en quelques heures, nous donne un président comme si le scrutin en lui-même n’a pas de sens. Evidemment, pour arriver à un tel résultat, le Conseil constitutionnel met une croix sur les votes de sept (7) départements du centre et du nord de la Côte d’Ivoire. Tout le monde sait bien que cette partie de la Côte d’Ivoire où les votes sont annulés est traditionnellement la base politique du RHDP dont le candidat est le Président Alassane Ouattara. Par conséquent, si on devait reprendre le scrutin mille fois dans cette zone, Monsieur Yao Ndré sait que le président Alassane, candidat du RHDP, passera devant le président Gbagbo. Nous ne comprenons donc pas l’empressement du Conseil constitutionnel à déclarer Monsieur Gbagbo vainqueur sans tenir compte des dispositions du code électoral qui prévoient dans ce cas une reprise des élections dans un délai de 45 jours et des rapports des préfets, sous-préfets, du Centre de commandement intégré, des observateurs nationaux et internationaux et des religieux qui attestent de la bonne tenue de l’ensemble du scrutin dans cette partie de la Côte d’Ivoire.
C’est pourquoi, au nom de Jésus Christ, qui est Vérité et Lumière, nous demandons au président Gbagbo, candidat malheureux, de nous faire l’économie d’autres morts. Car il n’y a jamais de raison suffisante pour justifier la mort d’une personne humaine. On ne s’impose pas à un peuple en voulant le gouverner avec la violence et dans la terreur. C’est avec justice, dans la vérité et l’amour que les vrais chefs d’Etat gouvernent leurs peuples. Or le spectacle que vous nous donnez de voir depuis des années est triste. C’est pourquoi, au nom du Christ qui est le chemin, la vérité et la vie, nous demandons à notre frère Gbagbo de se retirer ; c’est le peuple qui élit son président et non la loi qui donne au peuple un président. Le peuple s’exprime, choisit et conseille, la loi rend public ce que le peuple a exprimé. Il ne s’oppose ni au verdict des urnes ni ne se substitue à lui. Le peuple de Côte d’Ivoire a choisi Monsieur Alassane Ouattara, c’est en lui seul que le peuple de Côte d’Ivoire se reconnait. Devant l’urgence de dire la vérité nous vous proposons ce témoignage de saint Justin. ‘’L’ami de la vérité, doit de toute manière, même au péril de sa vie, observer la justice dans ses paroles et dans ses actions….Je suis chrétien, je m’en fais gloire et, je l’avoue, tout mon désir est de me faire reconnaitre comme tel ‘’ [Justin, première apologie, 2 et 13]
Un collectif de 500 prêtres catholiques ivoiriens