La sortie de crise en Côte d’Ivoire passera inéluctablement par l’utilisation de la ‘’force légitime’’ comme l’ont suggéré la communauté internationale et la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Du moins, si l’on s’en tient à la position actuelle de Laurent Gbagbo qui, malgré toutes les médiations, refuse de céder le pouvoir pacifiquement. La dernière médiation en date, est celle de l’ancien Président nigérian, Olusegun Obasanjo qui, durant deux jours (samedi et dimanche), a essayé de raisonner l’ex-Chef de l’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo. Obasanjo qui avait pourtant confié ‘’qu’il ne quittera pas le pays tant que la crise n’ait pas été réglée’’ (cf. Jeune Afrique) est reparti hier, sans pourtant obtenir quelque chose. L’on constate que c’est un échec de plus dans la médiation pour faire partir pacifiquement, le chef des frontistes du pouvoir. Laurent Gbagbo vient de faire mentir Obasanjo qui croyait pouvoir le ramener à la raison. En effet, l’époux de Simone est resté sourd à l’intervention de l’ex-numéro 1 nigérian pour un dénouement pacifique de la cette crise ivoirienne. Ainsi, arrivé à Abidjan le samedi dernier, sans tambour ni trompette, c’est de la même manière qu’Obasanjo a quitté hier, la Côte d’Ivoire. Ce qui ne laisse plus aucun choix à la Cedeao de mettre à exécution ses menaces de déloger Laurent Gbagbo par la force. Car, dans cette crise, l’ex-Chef de l’Etat ivoirien a fini par démontrer qu’il compte se maintenir au pouvoir par tous les moyens. A preuve, le camp de Laurent Gbagbo recrute des mercenaires étrangers et des milices pour espérer faire échec à une éventuelle intervention militaire destinée à le contraindre à partir. Le patron de la garde Républicaine, un proche de Laurent Gbagbo, a même menacé de faire face à toute intervention militaire d’où qu’elle vienne. Tout cela montre bien que discuter avec le Chef de LMP n’est que peine perdue et cela ne fait que faire perdurer la souffrance des Ivoiriens qui croulent déjà sous le poids de la misère du fait de cette crise. La crise en Côte d’Ivoire née du second tour de l’élection présidentielle du 28 novembre dernier, suite au refus de Laurent Gbagbo, déclaré perdant, de céder le pouvoir au Président élu, Alassane Ouattara n’a pas encore dit son dernier mot.
Lance Touré
Lance Touré