En réponse à l'appel du Premier ministre Soro Kigbafori Guillaume, à une désobéissance civile et à celui du ministre de la Fonction Publique, Gnamien Konan, aux fonctionnaires, de s'abstenir de toute collaboration avec le gouvernement autoproclamé d'Aké N'gbo, les enseignants RHDP ont tenu une importante réunion le mardi 4 janvier dernier à San-Pedro. Une rencontre au cours de laquelle les leaders ont encouragé leurs camarades à poursuivre la lutte et que la légitimité était du côté de leur choix. Que sur le plan administratif, ils n'avaient rien à craindre. Qu'il fallait placer leur confiance en l'équipe gouvernementale dirigée par le Président Alassane Ouattara. Vainqueur des urnes à plus de 54 % et reconnu par la communauté internationale. Ils ont aussi été informés de l'existence d'une liste noire dont l'objectif inavoué serait leur élimination physique (surtout que les rumeurs faisant état de l'existence de miliciens à San-Pedro est de plus en plus récurrente). Une semaine après, le message semble avoir porté. Les établissements publics fonctionnent au ralenti. Les enseignants houphouëtistes évitent de s'exposer. « Actuellement, nous restons vigilants, jour et nuit. Certains camarades ont même quitté momentanément la ville. Ce qui est important pour nous, c'est d'appliquer le mot d'ordre du gouvernement que nous avons élu. Sinon, à quoi aurait servi notre longue lutte pour instaurer la démocratie dans ce pays ? », confiait un responsable. A l'mage du pays qui est dans l'expectative, l'école ivoirienne continue de trainer des pieds. Elle est loin d'atteindre sa vitesse de croisière, bien que les périodes d'examens approchent à grandes enjambées.
SORY BLINTIAKA (Correspondant)
SORY BLINTIAKA (Correspondant)