La crise ivoirienne n’est pas liée à la personne de Gbagbo ou d’Alassane, mais à une cause qui survit aux hommes, aux clivages ethniques, religieux, aux nations. Au lendemain de notre indépendance, des personnes spirituelles relevèrent cette cause dans laquelle est inscrit le destin de notre pays : « les ivoiriens se doivent d’être des témoins de l’espérance promise à l’humanité ». Entrer dans l’espérance comme le demande le Pape Jean-Paul II, c’est confesser librement notre foi en Dieu et en sa sainte doctrine. L’aspiration à cette liberté, à cette autonomie fut incarnée par Houphouët Boigny qui combattit pour que la Côte d’Ivoire ne soit pas la vache à lait des nations. L’autosuffisance alimentaire symbolisait l’aspiration à cette autonomie. Aujourd’hui Laurent Gbagbo incarne cet idéal quand il combat pour la souveraineté, la liberté de nos institutions. Le carnet d’adresses fourni d’Alassane Ouattara laisse plutôt présager que nous perdrons cette autonomie, cette liberté parce que nous serons assujettis aux autres nations. Jésus se soumit lui-même aux institutions de l’empire romain quand il demanda de rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu, car son royaume n’est pas de ce monde. L’aspiration des peuples africains à la liberté, à l’autonomie survivra à Gbagbo, à notre génération car l’homme ne vit pas que de pain mais de la parole de Dieu qui est vérité, liberté, justice. Recompter les voix fait emprunter le chemin du droit, de la paix. Il appartient aux ivoiriens de soutenir ce combat en vue de leur liberté pour être des témoins de l’espérance promise à l’humanité.
Isaac Pierre Bangoret
Ecrivain
Isaac Pierre Bangoret
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