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Politique Publié le mercredi 12 janvier 2011 | Le Patriote

Isolement diplomatique, menace de la CEDEAO contre Gbagbo - Les signes d`une chute imminente

Derrière l'apparente sérénité qu'ils affichent, les Refondateurs sont actuellement aux abois et tentent par tous les moyens ,de tenir le coup. Les signes d'une chute imminente de leur régime sont de plus en plus évidents. Aussi, tant chez le couple Gbagbo que dans des cercles restreints de fidèles, les réunions aux allures de deuil où la mélancolie le dispute à la consternation se multiplient-elles depuis quelques jours. Les sourires forcés pour tenter de faire diversion ou éviter que les employés de la résidence ne se rendent compte de la gravité de la situation, ne changent rien à la donne. Ainsi, de sources concordantes, quelques jours avant le retour des émissaires de la CEDEAO le 3 janvier dernier, l'ex-chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, a réuni autour de lui le noyau de son establishment civil et militaire. Etaient de la partie en plus de ses sécurocrates, les fins limiers de son régime. Le regard quelque peu évasif du chef dénotait de la gravité du sujet à débattre. Ainsi, sans aucune forme de procès, l'ex-chef de l'Etat a fait état des pressions et sanctions tous azimuts qui s'abattent sur le régime et ses animateurs. En filigrane, il a laissé entrevoir l'éventualité d'un exil arrangé. Et ce, pour deux raisons. D'une part pour donner une chance de survie au parti, le FPI et le conglomérat de formations politiques qui le soutient. Et d'autre part, sauver la tête de ses collaborateurs qui sont sous le coup d'une sanction de l'Union européenne ou des Etats-Unis d'Amérique. Les discussions s'engagent. Les trois Généraux qui font aujourd'hui office de gardiens du temple, se seraient opposés catégoriquement à tout idée d'exile volontaire ou arrangé du chef. Estimant qu'ils se sont trop engagés, et visiblement craignant pour leur vie et celle de leur famille, ils se sont interrogés : « Que deviendrons-nous ? ». Violente question à laquelle, l'ex-chef de l'Etat n'a pu donner une réponse convaincante. La réunion est achevée dans une atmosphère d'adieu tant le désarroi des uns et des autres en disait long. Cette situation est aggravée ces derniers jours par l'imminence d'une intervention militaire de la CEDEAO et l'isolement politique et diplomatique de Gbagbo depuis la reconnaissance d'Alassane Ouattara par la communauté internationale comme étant le président légitime de la Côte d'Ivoire. Conséquence, les hommes forts de l'ex-régime cherchent des points de chute au Ghana voisin. Ainsi, c'est par dizaine voire plus que les dignitaires de la Refondation réservent des chambres d'hôtel sur une période d'un voire deux mois dans le pays de Kwame N'Krumha. D'importantes sommes d'argent y sont transférées. Bien sûr à la grande joie des banques et hommes d'affaires ghanéens. Le « braquage » des banques d'où des milliards de FCFA sont décaissés est révélateur de ce que Gbagbo et sa nomenklatura sont pris au cou au plan financier. Les comptes de la Côte d'Ivoires sont désormais soumis à la signature du nouveau Président de la République, SEM. Alassane Ouattara. Gbagbo est entre le marteau de l'isolement diplomatique et l'enclume de l'étouffement financier. En dépit des soutiens éphémères, factices suscités ça et là, Gbagbo sait pertinemment qu'il ne peut plus pour longtemps tourner en bourrique les Ivoiriens et la communauté internationale. Il sait les risque que peut faire courir son entêtement et à lui et son clan. Il doit quitter son Palais sans légitimité, plus tôt que tard.
Ibrahima B. Kamagaté


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