Monsieur le président Alassane Dramane Ouattara, j'aimerais vous présenter toutes mes excuses en avance si jamais un seul des propos que je tiens ici venait à vous heurter même si je sais que ça ne sera pas le cas. Président avant même que vous soyez candidat à cette élection présidentielle, nous avions laissé notre destin entre vos mains.
Je suis un jeune ivoirien dans la trentaine, donc trop jeune pour comprendre toute l'histoire politique de notre pays, mais en même temps assez âgé pour se remémorer l'année où vous êtes arrivé en politique. Je dois avouer que comme la majorité des Ivoiriens, je ne vous connaissais pas avant votre arrivée auprès du président Félix Houphouët-Boigny.
Dès lors, une grande partie de la jeunesse a cru voir en vous l'homme providentiel qu'il fallait à la Côte d'Ivoire qui avait amorcé son déclin. Aujourd'hui, ce déclin est atteint et il est temps de remonter la pente. Mais avant cela, que d'obstacles rencontrés sur la route de la victoire.
Déjà en 2000, après l'invalidation de votre candidature à la présidence, les jeunes qui ont toujours cru en vous sont sortis et nombreux d'entre eux sont tombés sous les balles assassines des forces du désordre. Quelques mois plus tard, votre candidature pour la députation était encore invalidée, engendra des manifestations et son lot de victimes. Malgré cela, la jeunesse ivoirienne est restée à vos côtés. Malgré tout ce qu'on a raconté sur vous pendant dix ans sur LMP-TV, une grande partie de la jeunesse ivoirienne a continué à vous suivre. Car pour elle, vous aviez le parcours, l'intelligence et le programme pour remettre la Côte d'Ivoire sur les rails : Vivre ensemble. De 2000 jusqu'à 2010, vous-même savez ce qui s'est passé dans notre pays. La lutte fut rude et mortelle souvent. Et les plus grandes victimes ont été ceux et celles qui ont affiché publiquement leur soutien à votre combat voire à votre personne. Et moi, je fais partie de ces nombreux admirateurs même si par la grâce de Dieu je n'ai pas eu à subir de la violence physique.
Lorsqu'en 2009, le Conseil constitutionnel a validé votre candidature, j'étais heureux comme tous vos partisans et j'ai poussé un ouf de soulagement. Parce que je savais que désormais le fauteuil présidentiel était à vous. Car je connais le poids politique de votre parti, le RDR et l'alliance avec le PDCI m'emmenait à dire que jamais vous ne perdrez. Et d'ailleurs à cette même époque j'étais en train d'écrire un livre intitulé « ADO / OBAMA Parcours Croisés » sur votre vie en comparaison avec le parcours de Barack Obama que les partisans appelaient en 2008 « The One », c'est-à-dire l'élu. Je vous ai d'ailleurs envoyé des exemplaires de ce livre (disponible sur www.edifree.fr) il y'a quelques mois. Car oui pour un grand nombre d'entre nous, vous étiez notre président avant même d'être candidat. C'est grâce à son opiniâtreté, à sa ténacité que monsieur Obama a fait mentir tous les pronostics et il a pris la place que Dieu avait promise à Martin Luther King quarante années plus tôt. C'est ce même esprit qui vous a aidé à vous accrocher malgré les insultes, les calomnies, les mensonges, l'humiliation de votre mère « paix à son âme », votre assassinat manqué ainsi que tous les autres nombreux obstacles sur le chemin de votre engagement. Le peuple de Côte d'Ivoire qui n'avait que trop souffert de la médiocratie était avec vous ainsi que tous ceux qui aspiraient au changement. Au début, ce n'était qu'un droit, votre droit à être reconnu comme un Ivoirien à part entière mais avec le temps c'était devenu votre devoir envers la Côte d'Ivoire et surtout envers tous ceux qui vous accompagnaient et croyaient en vous depuis 1990. Rien ne peut aller contre la volonté de tout un peuple, volonté qui coïncide le plus souvent avec la Volonté de Dieu. Comme les Américains dans le choix d'Obama, le peuple ivoirien a voulu que vous soyez élu, c'est pourquoi votre Excellence Monsieur Alassane Dramane Ouattara, vous êtes désormais le président de la République de Côte d'Ivoire.
Mais contrairement aux USA, où la démocratie est la valeur sûre du pouvoir, chez nous en Côte d'Ivoire, la dictature fait encore rage. Et c'est justement cette dictature qui vous empêche depuis le soir du 28 novembre 2010 d'exercer pleinement le mandat que le peuple souverain de notre pays vous a donné. Vous savez qui est Laurent Gbagbo, une personne qui n'écoute personne d'autre et qui n'en fait qu'à sa tête même si pour cela il faut que tout le pays s'écroule. Aucun autre ex-président n'aurait eu autant de visites de personnes respectables et distinguées et refuser de se plier au verdict des urnes. Il parait que Monsieur Gbagbo a dit qu'il faudrait que vous passiez sur son corps pour aller vous asseoir sur le fauteuil que le peuple vous a confié. Ce qui signifie qu'il n'est pas prêt à céder. Et ce ne sont surtout pas des promesses de gouvernement d'union qui vont faire plier Monsieur Gbagbo. Vous savez bien qu'il a toujours soutenu que vous ne serez jamais président de la Côte d'Ivoire de son vivant et il est plus que jamais aujourd'hui dans cette logique. Pour moi, les forces de l'Ecomog auraient du passer dans notre pays avant la fin de la première semaine 2011. En homme de paix, digne fils d'Houphouët Boigny, vous voulez une solution pacifique à la crise. C'est une bonne chose mon Président, mais sachez que nous qui avons cru en vous depuis les années 90, avons perdu patience. Nous sommes gagnés par le désespoir et chaque jour qui passe nous fait croire que notre combat est maintenant perdu. Je sais que vous travaillez chaque jour pour prendre effectivement le pouvoir mais sachez que le peuple ne voit pas d'avancées notables depuis plus d'un mois. Vous avez dit que d'ici la fin du mois, Gbagbo ne sera plus au palais. Alors nous comptons sur vous pour faire toutes les pressions possibles afin que, comme le souhaite Monsieur Gbagbo, les soldats de l'Ecomog viennent le déloger comme un malpropre.
Pendant la campagne électorale, vous avez dit aux Ivoiriens que vous avez les solutions à tous leurs problèmes. Monsieur le président, les Ivoiriens ont un seul problème aujourd'hui et ce problème s'appelle Laurent Gbagbo. Alors, SVP, trouvez vite la solution adéquate.
Monsieur le Président, je le dis encore, je suis un de vos fervents supporters et je sais la grandeur de votre âme et de votre engagement à servir notre pays et surtout en cette période à préserver des vies. Mais vous voyez que le camp Gbagbo continue à tuer vos militants chaque jour sans personne pour les en empêcher. Ainsi chaque jour, qui passe, assombrit encore plus l'horizon déjà bien obstrué. Et j'avoue qu'aujourd'hui, je me sens perdu. Je me dis « tout ça pour ça ! ». Je n'arrive plus à voir l'issue de cette énième crise dans laquelle le dictateur Gbagbo a conduit le pays tout entier.
Monsieur le Président, vous savez plus que quiconque : on ne discute pas avec un dictateur surtout lorsqu'il s'appelle Gbagbo. On connait sa mentalité. Vos militants meurent chaque jour dans tous les quartiers d'Abidjan et dans l'ouest du pays. Et ceux qui ne sont ni morts ni blessés sont meurtris dans leurs cœurs. Oui, Votre Excellence, nous sommes meurtris et tristes de constater que cette situation s'installe dans la durée. On peut laisser un mois à un dictateur pour faire ses valises mais pas une éternité en attendant son bon vouloir. Car oui, pour nous les jours sont devenus des éternités tellement tout est au statu quo, en « stand-by ».
Monsieur le Président, nous, vos sympathisants, sommes fatigués de ces médiations qui n'en finissent pas. Car pendant qu'on négocie - je ne sais quoi- le peuple continue de souffrir le martyre. Pendant qu'il vous asphyxie en bloquant les vivres en direction du Golf, il continue d'éliminer nos frères, nos sœurs, nos pères, nos mères et en fin de compte, tout le peuple ivoirien comme à Abobo ce mardi 11 janvier 2011.
Monsieur le président, le peuple gronde et l'espoir soulevé par l'annonce de votre victoire par la CEI est en train de laisser place au désespoir et au renoncement.
Monsieur le Président, vous devez arrêter tout dialogue et entamer la phase militaire pour dégager Monsieur Gbagbo et ses sbires de la présidence. La prochaine fois que vous vous exprimerez devant la presse, il faut que cela soit dit clair, net et sans ambigüité.
Monsieur le Président, sachez que le peuple ivoirien libre et souverain est avec vous car c'est lui qui vous a élu. Vous devez tout mettre en œuvre pour honorer votre engagement vis-à-vis de notre peuple, de votre peuple.
Veuillez croire, Monsieur Le Président, à l'assurance de ma considération distinguée.
Melarga Ouattara,
Ivoirien Patriote, écrivain
Je suis un jeune ivoirien dans la trentaine, donc trop jeune pour comprendre toute l'histoire politique de notre pays, mais en même temps assez âgé pour se remémorer l'année où vous êtes arrivé en politique. Je dois avouer que comme la majorité des Ivoiriens, je ne vous connaissais pas avant votre arrivée auprès du président Félix Houphouët-Boigny.
Dès lors, une grande partie de la jeunesse a cru voir en vous l'homme providentiel qu'il fallait à la Côte d'Ivoire qui avait amorcé son déclin. Aujourd'hui, ce déclin est atteint et il est temps de remonter la pente. Mais avant cela, que d'obstacles rencontrés sur la route de la victoire.
Déjà en 2000, après l'invalidation de votre candidature à la présidence, les jeunes qui ont toujours cru en vous sont sortis et nombreux d'entre eux sont tombés sous les balles assassines des forces du désordre. Quelques mois plus tard, votre candidature pour la députation était encore invalidée, engendra des manifestations et son lot de victimes. Malgré cela, la jeunesse ivoirienne est restée à vos côtés. Malgré tout ce qu'on a raconté sur vous pendant dix ans sur LMP-TV, une grande partie de la jeunesse ivoirienne a continué à vous suivre. Car pour elle, vous aviez le parcours, l'intelligence et le programme pour remettre la Côte d'Ivoire sur les rails : Vivre ensemble. De 2000 jusqu'à 2010, vous-même savez ce qui s'est passé dans notre pays. La lutte fut rude et mortelle souvent. Et les plus grandes victimes ont été ceux et celles qui ont affiché publiquement leur soutien à votre combat voire à votre personne. Et moi, je fais partie de ces nombreux admirateurs même si par la grâce de Dieu je n'ai pas eu à subir de la violence physique.
Lorsqu'en 2009, le Conseil constitutionnel a validé votre candidature, j'étais heureux comme tous vos partisans et j'ai poussé un ouf de soulagement. Parce que je savais que désormais le fauteuil présidentiel était à vous. Car je connais le poids politique de votre parti, le RDR et l'alliance avec le PDCI m'emmenait à dire que jamais vous ne perdrez. Et d'ailleurs à cette même époque j'étais en train d'écrire un livre intitulé « ADO / OBAMA Parcours Croisés » sur votre vie en comparaison avec le parcours de Barack Obama que les partisans appelaient en 2008 « The One », c'est-à-dire l'élu. Je vous ai d'ailleurs envoyé des exemplaires de ce livre (disponible sur www.edifree.fr) il y'a quelques mois. Car oui pour un grand nombre d'entre nous, vous étiez notre président avant même d'être candidat. C'est grâce à son opiniâtreté, à sa ténacité que monsieur Obama a fait mentir tous les pronostics et il a pris la place que Dieu avait promise à Martin Luther King quarante années plus tôt. C'est ce même esprit qui vous a aidé à vous accrocher malgré les insultes, les calomnies, les mensonges, l'humiliation de votre mère « paix à son âme », votre assassinat manqué ainsi que tous les autres nombreux obstacles sur le chemin de votre engagement. Le peuple de Côte d'Ivoire qui n'avait que trop souffert de la médiocratie était avec vous ainsi que tous ceux qui aspiraient au changement. Au début, ce n'était qu'un droit, votre droit à être reconnu comme un Ivoirien à part entière mais avec le temps c'était devenu votre devoir envers la Côte d'Ivoire et surtout envers tous ceux qui vous accompagnaient et croyaient en vous depuis 1990. Rien ne peut aller contre la volonté de tout un peuple, volonté qui coïncide le plus souvent avec la Volonté de Dieu. Comme les Américains dans le choix d'Obama, le peuple ivoirien a voulu que vous soyez élu, c'est pourquoi votre Excellence Monsieur Alassane Dramane Ouattara, vous êtes désormais le président de la République de Côte d'Ivoire.
Mais contrairement aux USA, où la démocratie est la valeur sûre du pouvoir, chez nous en Côte d'Ivoire, la dictature fait encore rage. Et c'est justement cette dictature qui vous empêche depuis le soir du 28 novembre 2010 d'exercer pleinement le mandat que le peuple souverain de notre pays vous a donné. Vous savez qui est Laurent Gbagbo, une personne qui n'écoute personne d'autre et qui n'en fait qu'à sa tête même si pour cela il faut que tout le pays s'écroule. Aucun autre ex-président n'aurait eu autant de visites de personnes respectables et distinguées et refuser de se plier au verdict des urnes. Il parait que Monsieur Gbagbo a dit qu'il faudrait que vous passiez sur son corps pour aller vous asseoir sur le fauteuil que le peuple vous a confié. Ce qui signifie qu'il n'est pas prêt à céder. Et ce ne sont surtout pas des promesses de gouvernement d'union qui vont faire plier Monsieur Gbagbo. Vous savez bien qu'il a toujours soutenu que vous ne serez jamais président de la Côte d'Ivoire de son vivant et il est plus que jamais aujourd'hui dans cette logique. Pour moi, les forces de l'Ecomog auraient du passer dans notre pays avant la fin de la première semaine 2011. En homme de paix, digne fils d'Houphouët Boigny, vous voulez une solution pacifique à la crise. C'est une bonne chose mon Président, mais sachez que nous qui avons cru en vous depuis les années 90, avons perdu patience. Nous sommes gagnés par le désespoir et chaque jour qui passe nous fait croire que notre combat est maintenant perdu. Je sais que vous travaillez chaque jour pour prendre effectivement le pouvoir mais sachez que le peuple ne voit pas d'avancées notables depuis plus d'un mois. Vous avez dit que d'ici la fin du mois, Gbagbo ne sera plus au palais. Alors nous comptons sur vous pour faire toutes les pressions possibles afin que, comme le souhaite Monsieur Gbagbo, les soldats de l'Ecomog viennent le déloger comme un malpropre.
Pendant la campagne électorale, vous avez dit aux Ivoiriens que vous avez les solutions à tous leurs problèmes. Monsieur le président, les Ivoiriens ont un seul problème aujourd'hui et ce problème s'appelle Laurent Gbagbo. Alors, SVP, trouvez vite la solution adéquate.
Monsieur le Président, je le dis encore, je suis un de vos fervents supporters et je sais la grandeur de votre âme et de votre engagement à servir notre pays et surtout en cette période à préserver des vies. Mais vous voyez que le camp Gbagbo continue à tuer vos militants chaque jour sans personne pour les en empêcher. Ainsi chaque jour, qui passe, assombrit encore plus l'horizon déjà bien obstrué. Et j'avoue qu'aujourd'hui, je me sens perdu. Je me dis « tout ça pour ça ! ». Je n'arrive plus à voir l'issue de cette énième crise dans laquelle le dictateur Gbagbo a conduit le pays tout entier.
Monsieur le Président, vous savez plus que quiconque : on ne discute pas avec un dictateur surtout lorsqu'il s'appelle Gbagbo. On connait sa mentalité. Vos militants meurent chaque jour dans tous les quartiers d'Abidjan et dans l'ouest du pays. Et ceux qui ne sont ni morts ni blessés sont meurtris dans leurs cœurs. Oui, Votre Excellence, nous sommes meurtris et tristes de constater que cette situation s'installe dans la durée. On peut laisser un mois à un dictateur pour faire ses valises mais pas une éternité en attendant son bon vouloir. Car oui, pour nous les jours sont devenus des éternités tellement tout est au statu quo, en « stand-by ».
Monsieur le Président, nous, vos sympathisants, sommes fatigués de ces médiations qui n'en finissent pas. Car pendant qu'on négocie - je ne sais quoi- le peuple continue de souffrir le martyre. Pendant qu'il vous asphyxie en bloquant les vivres en direction du Golf, il continue d'éliminer nos frères, nos sœurs, nos pères, nos mères et en fin de compte, tout le peuple ivoirien comme à Abobo ce mardi 11 janvier 2011.
Monsieur le président, le peuple gronde et l'espoir soulevé par l'annonce de votre victoire par la CEI est en train de laisser place au désespoir et au renoncement.
Monsieur le Président, vous devez arrêter tout dialogue et entamer la phase militaire pour dégager Monsieur Gbagbo et ses sbires de la présidence. La prochaine fois que vous vous exprimerez devant la presse, il faut que cela soit dit clair, net et sans ambigüité.
Monsieur le Président, sachez que le peuple ivoirien libre et souverain est avec vous car c'est lui qui vous a élu. Vous devez tout mettre en œuvre pour honorer votre engagement vis-à-vis de notre peuple, de votre peuple.
Veuillez croire, Monsieur Le Président, à l'assurance de ma considération distinguée.
Melarga Ouattara,
Ivoirien Patriote, écrivain