La Côte d’Ivoire se trouve à un blocage institutionnel, depuis l’annonce des résultats du second tour de l’élection présidentielle. Une situation qui ne laisse personne indifférent. Serge Essoh, le président du Mouvement de la Jeunesse citoyenne de Côte d’Ivoire (MJCCI) qui dans cet entretien, donne l’avis de son organisation sur le déroulement de ce scrutin, dénonce et prend position.
Le Patriote : Votre organisation est celle qui par deux fois a organisé des grèves de la faim devant le siège de la Commission électorale indépendante pour réclamer la tenue des élections présidentielles dans notre pays. Depuis le 28 novembre dernier, c’est chose faite. Avec la crise postélectorale qui a cours en ce moment, peut-on connaître votre avis?
Serge Essoh : Sans détour, nous voudrons réaffirmer haut et fort que ces élections, selon des sources crédibles sur l’étendue du territoire national et confirmé par des observateurs tout aussi crédibles dans le monde, en la matière, que l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire s’est bien déroulée et les quelques petits incidents connus ça et là, qui sont à mettre au compte de la nature des hommes passionnés et instrumentalisés, n’ont eu aucune incidence sur la crédibilité des résultats sortis des urnes. Le taux de participation pour les deux tours, n’a jamais été en deçà de 80 %. Ce qui est venu démontrer la volonté manifeste des Ivoiriens de sortir de la crise par les élections, même si par le passé, nous n’étions pas content du retard mis pour en arriver là. Ce qui a expliqué, les grèves de la faim que nous avons faites.
LP : Vous dites que ces élections se sont bien déroulées, mais nous sommes confronté à un blocage institutionnel avec les deux candidats du deuxième tour que sont Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara qui se sont proclamés président de la République…
SE : Nous voulons faire remarquer qu’il n’y a pas deux présidents dans ce pays. Il n’y a qu’un Président élu, le docteur Alassane Ouattara et un président sortant, donc ex-chef d’Etat Laurent Gbagbo. Il faut que nous apprenions à respecter les accords que nous n’avons pas été obligé de signer. A Pretoria, nos leaders politiques dont Laurent Gbagbo ont accepté de faire certifier ces élections par l’Organisation des Nations unies, à travers son représentant en terre ivoirienne. Et c’est elle qui a confirmé la victoire d’Alassane Ouattara, après avoir consulté minutieusement les procès verbaux venus des différents bureaux de vote, alors qu’est-ce qu’on veut nous faire avaler ? Ni aujourd’hui ni demain, nous n’accepterons un quelconque brigandage. C’est le peuple qui donne le pouvoir et il l’a fait en faveur d’Alassane Ouattara.
LP : À vous entendre, vous faites fi du jugement rendu par le Conseil constitutionnel, qui a invalidé les résultats de sept régions pour empêchement de vote des militants de LMP, qui donne Laurent Gbagbo vainqueur et qui l’a investi ?
SE : Nous n’entrerons pas dans le débat juridique qui a cours en ce moment. Ce qu’il faut retenir, c’est que nous n’avons pas été surpris par la décision de cette institution. Le Conseil constitutionnel est truffé de militants du FPI, donc très proche de Laurent Gbagbo. Son président, Paul Yao N’Dré est même le Directeur de campagne de Gbagbo à Divo qui a été investi par Gossio Marcel, Directeur général du Port d’Abidjan, nous nous en souvenons tous. Un Conseil constitutionnel qui a examiné en moins de sept heures, plus de 22.000 procès verbaux des bureaux de vote. Incroyable et inimaginable ! C’est pour le manque de confiance en cette institution que tous les acteurs politiques présents à Pretoria, ont exigé que ce soit l’ONU qui certifie les différentes étapes de ces élections, depuis les audiences foraines, l’enrôlement, l’identification, la liste électorale et les résultats sortis des urnes. C’est ce qui a été fait depuis et cela a été confirmé au 1er tour, sans que les partisans de Gbagbo ne s’en plaigne, parce que celui-ci venait en tête. Nous pensons qu’il est un mauvais perdant et il n’a d’autre issue que de quitter le palais présidentiel.
LP : Face à ce blocage, des voix fusent de partout pour proposer un partage de pouvoir…
SE : Il n’y a pas de banc présidentiel, mais un seul fauteuil présidentiel et il est d’une seule place, si vous voulez plus de précision. Pour la plupart, ces sons émis par ces oiseaux de mauvais augure, sont liés à Laurent Gbagbo et ses proches. Les plus en vue sont Mamadou Koulibaly et Alcide Djédjé. Nous voulons simplement leur dire que la Côte d’Ivoire n’est pas leur plantation, ni celle de leur candidat malheureux. La Côte d’Ivoire, ils doivent le retenir, appartient au peuple de ce pays et c’est lui qui décide de qui doit le conduire. Il a retiré son onction à leur candidat pour le remettre à Alassane Ouattara et ils doivent respecter la volonté de ce peuple.
LP : Le RHDP a appelé ses militants à descendre dans la rue pour accompagner le gouvernement du Dr. Alassane Dramane Ouattara à la libération de la RTI et de la Primature. N’est-ce pas une voie qui fera couler beaucoup de sang ?
SE : Nous soutenons fermement cet appel et demandons ici, à tous nos militants d’agir dans ce sens. C’est le peuple de Côte d’Ivoire qui a donné le pouvoir à Alassane Ouattara et c’est lui qui ira libérer la RTI et les sièges qui abritent les institutions de la République, pour permettre au Président de la République, Alassane Ouattara de mettre en œuvre et en toute sérénité, son programme de gouvernement. Le temps presse, les Ivoiriens souffrent et nous devons au plus vite, nous débarrasser des voyous qui n’ont aucun amour pour ce pays et son peuple et n’en ont que pour eux-mêmes et les gains tirés des ressources de ce pays. Aussi, nous disons à Gbagbo que son pouvoir est fini et qu’il arrête de s’accrocher.
Réalisée par Jean-Claude Coulibaly
L’OJEDISE-CI exige le respect du verdict des urnes
L’élection présidentielle avait été présentée comme le principal moyen pour mettre un terme à la crise du 19 Septembre 2002. A l’instar de toute la population, elle intéresse particulièrement la jeunesse dont une grande partie souffre de la crise en cours.
C’est pour cette raison que l’on a assisté à une grande affluence le 31 Octobre 2010 dans les bureaux de votes.
Mais à la proclamation des résultats du premier tour des mécontentements ont commencé à se signaler avec le PDCI qui a souhaité le recomptage des voix parce que son candidat dit-on a été victime de fraudes.
Cependant, cette requête n’a pu aboutir.
Lors de la campagne présidentielle du second tour, en lieu et place des programmes de gouvernement, nous avons plutôt assisté à des campagnes tribalistes, violentes et haineuses. Tout se passait comme si aucun des candidats n’était prêt à accepter les résultats des urnes. Cette volonté de rejet des résultats qui était latente pendant les campagnes va se matérialiser après la proclamation des résultats du second tour.
La commission électorale Interdépendante par la voix de son président proclame le candidat Alassane Ouattara vainqueur des élections. Tandis que le conseil constitutionnel donne Laurent Gbagbo Vainqueur.
Depuis plus d’un mois, le pays est dans l’impasse, nous avons deux présidents, deux gouvernements.
L’observatoire des jeunes diplômés sans emploi de Côte d’Ivoire estime que le peuple ivoirien a souffert pendant dix ans de crise.
Pire cette crise est caractérisée sur le plan social par l’expansion de la pauvreté, du chômage, de la délinquance, de l’insécurité. Toutes ces difficultés que connait la jeunesse dans toutes ses composantes la plongent dans un désespoir caractérisé par l’alcoolisme, la débauche…
Au niveau général, on note :
- Sur le plan Politique : Le développement du chauvinisme, la menace de la guerre civile.
- Sur le plan moral : La dégénérescence de la société
Même l’école aujourd’hui ne garantit désormais ni la formation ni l’emploi.
C’est la résignation totale ou la fuite pour une minorité vers l’Europe à la recherche d’un emploi incertain.
Contrairement à cette jeunesse prête à commettre des crimes, à s’adonner à la tricherie, au mensonge pourvu que cela lui rapporte quelques poignées de francs Cfa, l’observatoire des jeunes diplômés sans emploi de Côte d’Ivoire (OJEDISE-CI) est composé des jeunes qui mettent en avant les valeurs éthiques et qui veulent être bien formés. L’OJEDISE veut participer à la construction d’une société où prévalent des valeurs de libertés et de démocratie le bien être social et l’émancipation culturelle, la lutte pour un état démocratique et moderne.
L’observatoire des jeunes diplômés sans emploi de Côte d’Ivoire (OJEDISE-CI) :
- Exige le respect du verdict des urnes pour que triomphent les libertés et la démocratie
- Exige un dénouement pacifique et rapide pour que la jeunesse diplômée sans emploi de Côte d’Ivoire puisse poser les véritables problèmes liés à la création d’emplois pour les jeunes, la transparence aux concours d’Etat et l’égalité de chance dans l’octroi des fonds de financement de projets.
L’observation de jeunes diplômés sans emploi de Côte d’Ivoire (OJEDISE-CI) demande à tous les jeunes en général et les jeunes sans emploi de Côte d’Ivoire en particulier de rester mobilisés en vue d’une grande rencontre que l’observatoire compte organiser dans les prochains jours car notre avenir en dépend.
Vive la Côte d’Ivoire
Vive la démocratie.
Pour le bureau exécutif national
Le Patriote : Votre organisation est celle qui par deux fois a organisé des grèves de la faim devant le siège de la Commission électorale indépendante pour réclamer la tenue des élections présidentielles dans notre pays. Depuis le 28 novembre dernier, c’est chose faite. Avec la crise postélectorale qui a cours en ce moment, peut-on connaître votre avis?
Serge Essoh : Sans détour, nous voudrons réaffirmer haut et fort que ces élections, selon des sources crédibles sur l’étendue du territoire national et confirmé par des observateurs tout aussi crédibles dans le monde, en la matière, que l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire s’est bien déroulée et les quelques petits incidents connus ça et là, qui sont à mettre au compte de la nature des hommes passionnés et instrumentalisés, n’ont eu aucune incidence sur la crédibilité des résultats sortis des urnes. Le taux de participation pour les deux tours, n’a jamais été en deçà de 80 %. Ce qui est venu démontrer la volonté manifeste des Ivoiriens de sortir de la crise par les élections, même si par le passé, nous n’étions pas content du retard mis pour en arriver là. Ce qui a expliqué, les grèves de la faim que nous avons faites.
LP : Vous dites que ces élections se sont bien déroulées, mais nous sommes confronté à un blocage institutionnel avec les deux candidats du deuxième tour que sont Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara qui se sont proclamés président de la République…
SE : Nous voulons faire remarquer qu’il n’y a pas deux présidents dans ce pays. Il n’y a qu’un Président élu, le docteur Alassane Ouattara et un président sortant, donc ex-chef d’Etat Laurent Gbagbo. Il faut que nous apprenions à respecter les accords que nous n’avons pas été obligé de signer. A Pretoria, nos leaders politiques dont Laurent Gbagbo ont accepté de faire certifier ces élections par l’Organisation des Nations unies, à travers son représentant en terre ivoirienne. Et c’est elle qui a confirmé la victoire d’Alassane Ouattara, après avoir consulté minutieusement les procès verbaux venus des différents bureaux de vote, alors qu’est-ce qu’on veut nous faire avaler ? Ni aujourd’hui ni demain, nous n’accepterons un quelconque brigandage. C’est le peuple qui donne le pouvoir et il l’a fait en faveur d’Alassane Ouattara.
LP : À vous entendre, vous faites fi du jugement rendu par le Conseil constitutionnel, qui a invalidé les résultats de sept régions pour empêchement de vote des militants de LMP, qui donne Laurent Gbagbo vainqueur et qui l’a investi ?
SE : Nous n’entrerons pas dans le débat juridique qui a cours en ce moment. Ce qu’il faut retenir, c’est que nous n’avons pas été surpris par la décision de cette institution. Le Conseil constitutionnel est truffé de militants du FPI, donc très proche de Laurent Gbagbo. Son président, Paul Yao N’Dré est même le Directeur de campagne de Gbagbo à Divo qui a été investi par Gossio Marcel, Directeur général du Port d’Abidjan, nous nous en souvenons tous. Un Conseil constitutionnel qui a examiné en moins de sept heures, plus de 22.000 procès verbaux des bureaux de vote. Incroyable et inimaginable ! C’est pour le manque de confiance en cette institution que tous les acteurs politiques présents à Pretoria, ont exigé que ce soit l’ONU qui certifie les différentes étapes de ces élections, depuis les audiences foraines, l’enrôlement, l’identification, la liste électorale et les résultats sortis des urnes. C’est ce qui a été fait depuis et cela a été confirmé au 1er tour, sans que les partisans de Gbagbo ne s’en plaigne, parce que celui-ci venait en tête. Nous pensons qu’il est un mauvais perdant et il n’a d’autre issue que de quitter le palais présidentiel.
LP : Face à ce blocage, des voix fusent de partout pour proposer un partage de pouvoir…
SE : Il n’y a pas de banc présidentiel, mais un seul fauteuil présidentiel et il est d’une seule place, si vous voulez plus de précision. Pour la plupart, ces sons émis par ces oiseaux de mauvais augure, sont liés à Laurent Gbagbo et ses proches. Les plus en vue sont Mamadou Koulibaly et Alcide Djédjé. Nous voulons simplement leur dire que la Côte d’Ivoire n’est pas leur plantation, ni celle de leur candidat malheureux. La Côte d’Ivoire, ils doivent le retenir, appartient au peuple de ce pays et c’est lui qui décide de qui doit le conduire. Il a retiré son onction à leur candidat pour le remettre à Alassane Ouattara et ils doivent respecter la volonté de ce peuple.
LP : Le RHDP a appelé ses militants à descendre dans la rue pour accompagner le gouvernement du Dr. Alassane Dramane Ouattara à la libération de la RTI et de la Primature. N’est-ce pas une voie qui fera couler beaucoup de sang ?
SE : Nous soutenons fermement cet appel et demandons ici, à tous nos militants d’agir dans ce sens. C’est le peuple de Côte d’Ivoire qui a donné le pouvoir à Alassane Ouattara et c’est lui qui ira libérer la RTI et les sièges qui abritent les institutions de la République, pour permettre au Président de la République, Alassane Ouattara de mettre en œuvre et en toute sérénité, son programme de gouvernement. Le temps presse, les Ivoiriens souffrent et nous devons au plus vite, nous débarrasser des voyous qui n’ont aucun amour pour ce pays et son peuple et n’en ont que pour eux-mêmes et les gains tirés des ressources de ce pays. Aussi, nous disons à Gbagbo que son pouvoir est fini et qu’il arrête de s’accrocher.
Réalisée par Jean-Claude Coulibaly
L’OJEDISE-CI exige le respect du verdict des urnes
L’élection présidentielle avait été présentée comme le principal moyen pour mettre un terme à la crise du 19 Septembre 2002. A l’instar de toute la population, elle intéresse particulièrement la jeunesse dont une grande partie souffre de la crise en cours.
C’est pour cette raison que l’on a assisté à une grande affluence le 31 Octobre 2010 dans les bureaux de votes.
Mais à la proclamation des résultats du premier tour des mécontentements ont commencé à se signaler avec le PDCI qui a souhaité le recomptage des voix parce que son candidat dit-on a été victime de fraudes.
Cependant, cette requête n’a pu aboutir.
Lors de la campagne présidentielle du second tour, en lieu et place des programmes de gouvernement, nous avons plutôt assisté à des campagnes tribalistes, violentes et haineuses. Tout se passait comme si aucun des candidats n’était prêt à accepter les résultats des urnes. Cette volonté de rejet des résultats qui était latente pendant les campagnes va se matérialiser après la proclamation des résultats du second tour.
La commission électorale Interdépendante par la voix de son président proclame le candidat Alassane Ouattara vainqueur des élections. Tandis que le conseil constitutionnel donne Laurent Gbagbo Vainqueur.
Depuis plus d’un mois, le pays est dans l’impasse, nous avons deux présidents, deux gouvernements.
L’observatoire des jeunes diplômés sans emploi de Côte d’Ivoire estime que le peuple ivoirien a souffert pendant dix ans de crise.
Pire cette crise est caractérisée sur le plan social par l’expansion de la pauvreté, du chômage, de la délinquance, de l’insécurité. Toutes ces difficultés que connait la jeunesse dans toutes ses composantes la plongent dans un désespoir caractérisé par l’alcoolisme, la débauche…
Au niveau général, on note :
- Sur le plan Politique : Le développement du chauvinisme, la menace de la guerre civile.
- Sur le plan moral : La dégénérescence de la société
Même l’école aujourd’hui ne garantit désormais ni la formation ni l’emploi.
C’est la résignation totale ou la fuite pour une minorité vers l’Europe à la recherche d’un emploi incertain.
Contrairement à cette jeunesse prête à commettre des crimes, à s’adonner à la tricherie, au mensonge pourvu que cela lui rapporte quelques poignées de francs Cfa, l’observatoire des jeunes diplômés sans emploi de Côte d’Ivoire (OJEDISE-CI) est composé des jeunes qui mettent en avant les valeurs éthiques et qui veulent être bien formés. L’OJEDISE veut participer à la construction d’une société où prévalent des valeurs de libertés et de démocratie le bien être social et l’émancipation culturelle, la lutte pour un état démocratique et moderne.
L’observatoire des jeunes diplômés sans emploi de Côte d’Ivoire (OJEDISE-CI) :
- Exige le respect du verdict des urnes pour que triomphent les libertés et la démocratie
- Exige un dénouement pacifique et rapide pour que la jeunesse diplômée sans emploi de Côte d’Ivoire puisse poser les véritables problèmes liés à la création d’emplois pour les jeunes, la transparence aux concours d’Etat et l’égalité de chance dans l’octroi des fonds de financement de projets.
L’observation de jeunes diplômés sans emploi de Côte d’Ivoire (OJEDISE-CI) demande à tous les jeunes en général et les jeunes sans emploi de Côte d’Ivoire en particulier de rester mobilisés en vue d’une grande rencontre que l’observatoire compte organiser dans les prochains jours car notre avenir en dépend.
Vive la Côte d’Ivoire
Vive la démocratie.
Pour le bureau exécutif national