Le gouvernement Aké N’Gbo a adopté un budget fictif jeudi alors qu’il est asphyxié financièrement et ne dispose d’aucune ressource pour le réaliser.
Ridicule. Seul ce mot permet de qualifier l’attitude du camp Gbagbo. Sinon comment comprendre que ces gens sans pouvoir veuillent s’accrocher au pouvoir par tous les moyens. Et le pire, ils adoptent un budget alors qu’ils sont sans ressource aucune. Il semble qu’à l’issue d’un prétendu conseil des ministres tenu au Palais de la présidence, le budget 2011, qui serait estimé à 2907 milliards de Fcfa aurait été adopté. Comment le clan Gbagbo asphyxié financièrement compte-t-il obtenir de telles ressources pour réaliser ce budget? Au regard de la situation socio politique que traverse le pays au lendemain du scrutin du 28 novembre 2010, c’est un budget fictif que le gouvernement Aké N’Gbo vient d’adopter. Le candidat malheureux à la présidentielle règne, il ne faut pas l’oublier, sur seulement 40% du territoire depuis septembre 2002. Si durant toutes ces années, le pays a survécu aux conséquences économiques de la crise, c’est surtout grâce aux avancées dans le processus de sortie de crise qui a permis aux investisseurs de reprendre confiance et à l’aide des bailleurs de fonds. On s’en souvient, le budget 2010 qui s’élevait à 2.481 milliards de Fcfa a tenu compte de l’amélioration des recettes d’exportation des biens et services qui a permis de réaliser un solde commercial de plus de 50 milliards de Fcfa. A cela s’ajoute une amélioration de la masse monétaire estimée à 129 milliards de Fcfa. Le retour total du niveau national de l’inflation à la norme communautaire, la consolidation de la relance économique au plan national (conditionnée par l’apaisement du climat socio politique et les avancées dans le processus de sortie de crise), la bonne exécution du programme économique et financier 2009-2011 ainsi que la bonne tenue de l’ensemble des secteurs économiques ont aussi été pris en compte. Conséquence: le budget 2010 a été bâti pour 86,68% sur des ressources intérieures propres (soit 2.150 milliards de Fcfa), et plus de 13,3% sur des ressources extérieures. Tout cela a été possible grâce à un climat apaisé. Certains experts se demandent si la position actuelle d’Aké N’Gbo pourra mobiliser des ressources pour réaliser ce budget. Car, d’une année à une autre, les réalités diffèrent. Certes, le président sortant pense contrôler toujours la production pétrolière, le café et le cacao (principale source du pays) ainsi que les ports de San Pedro et d’Abidjan. Et il table sur les recettes fiscales, les taxes sur les produits pétroliers et le gaz, les patentes et licences, l’impôt foncier, les timbres et vignettes, les impôts sur salaire, la Tva et les taxes d’import-export. Mais, il ne pourra jamais disposer de cette manne financière sur laquelle il compte. Le candidat malheureux à la présidentielle de novembre 2010 n’a plus la signature. Le 7 janvier, le conseil des ministres des Finances de l’Uemoa a bloqué les comptes de la Côte d’Ivoire logés à la Bceao. Pour l’Uemoa, seul Alassane Ouattara et ceux qu’il va désigner seront responsables de ces comptes. Selon des spécialistes, les contribuables, craignant une double imposition, ne payeront pas les taxes et impôts. Et à en croire une source qui a requis l’anonymat, les valeurs inactives sont encore mobilisées au Trésor qui, compte tenu des injonctions faites par le gouvernement légitime de Côte d’Ivoire, ne peut les mettre à la disposition des gestionnaires de l’Etat. Sans cela, impossible de demander aux contribuables de payer leurs impôts. L’autre ressource sur laquelle compte le camp Gbagbo c’est les fonds mobilisés à partir des Bons de trésor et les emprunts obligataires. Malheureusement, les Bons de trésor et les emprunts obligataires ne peuvent être lancés qu’en collaboration avec la Bceao. Impossible pour le gouvernement Aké N’Gbo qui n’a plus la signature sur le compte d’opération de la Côte d’Ivoire à la Bceao. Sauf si les entreprises proches de Laurent Gbagbo qui refusent de se mettre en conformité avec la légalité payent leurs impôts afin que le président sortant déverse ces fonds à la Bni, Versus Bank ou à la Bfa. Il est donc clair que le gouvernement Aké N’Gbo n’a adopté qu’un budget fictif. Surtout, que vendredi dernier, les secteurs pétrolier, portuaire, bancaire, ainsi que les filières du cacao, du café et du caoutchouc naturel, selon les diplomates de l’UE, sont frappées par des sanctions économiques. Et les institutions financières internationales ont décidé de fermer le robinet. Le Fmi, la Bad, la Banque mondiale ont décidé de ne travailler qu’avec un régime démocratiquement élu.
Nimatoulaye Ba
Ridicule. Seul ce mot permet de qualifier l’attitude du camp Gbagbo. Sinon comment comprendre que ces gens sans pouvoir veuillent s’accrocher au pouvoir par tous les moyens. Et le pire, ils adoptent un budget alors qu’ils sont sans ressource aucune. Il semble qu’à l’issue d’un prétendu conseil des ministres tenu au Palais de la présidence, le budget 2011, qui serait estimé à 2907 milliards de Fcfa aurait été adopté. Comment le clan Gbagbo asphyxié financièrement compte-t-il obtenir de telles ressources pour réaliser ce budget? Au regard de la situation socio politique que traverse le pays au lendemain du scrutin du 28 novembre 2010, c’est un budget fictif que le gouvernement Aké N’Gbo vient d’adopter. Le candidat malheureux à la présidentielle règne, il ne faut pas l’oublier, sur seulement 40% du territoire depuis septembre 2002. Si durant toutes ces années, le pays a survécu aux conséquences économiques de la crise, c’est surtout grâce aux avancées dans le processus de sortie de crise qui a permis aux investisseurs de reprendre confiance et à l’aide des bailleurs de fonds. On s’en souvient, le budget 2010 qui s’élevait à 2.481 milliards de Fcfa a tenu compte de l’amélioration des recettes d’exportation des biens et services qui a permis de réaliser un solde commercial de plus de 50 milliards de Fcfa. A cela s’ajoute une amélioration de la masse monétaire estimée à 129 milliards de Fcfa. Le retour total du niveau national de l’inflation à la norme communautaire, la consolidation de la relance économique au plan national (conditionnée par l’apaisement du climat socio politique et les avancées dans le processus de sortie de crise), la bonne exécution du programme économique et financier 2009-2011 ainsi que la bonne tenue de l’ensemble des secteurs économiques ont aussi été pris en compte. Conséquence: le budget 2010 a été bâti pour 86,68% sur des ressources intérieures propres (soit 2.150 milliards de Fcfa), et plus de 13,3% sur des ressources extérieures. Tout cela a été possible grâce à un climat apaisé. Certains experts se demandent si la position actuelle d’Aké N’Gbo pourra mobiliser des ressources pour réaliser ce budget. Car, d’une année à une autre, les réalités diffèrent. Certes, le président sortant pense contrôler toujours la production pétrolière, le café et le cacao (principale source du pays) ainsi que les ports de San Pedro et d’Abidjan. Et il table sur les recettes fiscales, les taxes sur les produits pétroliers et le gaz, les patentes et licences, l’impôt foncier, les timbres et vignettes, les impôts sur salaire, la Tva et les taxes d’import-export. Mais, il ne pourra jamais disposer de cette manne financière sur laquelle il compte. Le candidat malheureux à la présidentielle de novembre 2010 n’a plus la signature. Le 7 janvier, le conseil des ministres des Finances de l’Uemoa a bloqué les comptes de la Côte d’Ivoire logés à la Bceao. Pour l’Uemoa, seul Alassane Ouattara et ceux qu’il va désigner seront responsables de ces comptes. Selon des spécialistes, les contribuables, craignant une double imposition, ne payeront pas les taxes et impôts. Et à en croire une source qui a requis l’anonymat, les valeurs inactives sont encore mobilisées au Trésor qui, compte tenu des injonctions faites par le gouvernement légitime de Côte d’Ivoire, ne peut les mettre à la disposition des gestionnaires de l’Etat. Sans cela, impossible de demander aux contribuables de payer leurs impôts. L’autre ressource sur laquelle compte le camp Gbagbo c’est les fonds mobilisés à partir des Bons de trésor et les emprunts obligataires. Malheureusement, les Bons de trésor et les emprunts obligataires ne peuvent être lancés qu’en collaboration avec la Bceao. Impossible pour le gouvernement Aké N’Gbo qui n’a plus la signature sur le compte d’opération de la Côte d’Ivoire à la Bceao. Sauf si les entreprises proches de Laurent Gbagbo qui refusent de se mettre en conformité avec la légalité payent leurs impôts afin que le président sortant déverse ces fonds à la Bni, Versus Bank ou à la Bfa. Il est donc clair que le gouvernement Aké N’Gbo n’a adopté qu’un budget fictif. Surtout, que vendredi dernier, les secteurs pétrolier, portuaire, bancaire, ainsi que les filières du cacao, du café et du caoutchouc naturel, selon les diplomates de l’UE, sont frappées par des sanctions économiques. Et les institutions financières internationales ont décidé de fermer le robinet. Le Fmi, la Bad, la Banque mondiale ont décidé de ne travailler qu’avec un régime démocratiquement élu.
Nimatoulaye Ba