Lettre ouverte aux émissaires de la Cedeao pour résolution de la crise post-électorale

Chers dirigeants, émissaires de la Cedeao, dans la résolution de la crise post-électorale, vous devez comprendre que l’heure est venue pour que vous disiez à l’Occident, principalement à la France que l’Afrique aux Africains. Cette Afrique qui refuse d’être le champ d’expérimentation de matériels et de techniques de toutes les natures. Souvenez-vous, chers dirigeants d’Afrique, des moments de l’esclavage, de l’impérialisme, des travaux forcés, de la colonisation où au XIXe siècle, des braves Africains comme El Hady Omar et Ahmadou au Soudan (Mali actuel), Samory Touré en Guinée, Gbélé et Béhanzin au Dahomey (actuel Bénin), Rabah au Tchad et Lat Diop au Sénégal ont donné leur vie pour l’Afrique. Donneriez-vous la vôtre ? L’Afrique a perdu ces batailles pour plusieurs raisons, mais la principale est qu’ils n’avaient pas été soutenus par leurs frères africains ou même encore les combattaient. Seriez-vous aussi l’image de ces combattants ?
Au XXe siècle, la marche à l’indépendance doit également beaucoup aux intellectuels, comme Léopold Sédar Senghor, David Diop, Bernard Dadié et Birago Diop, qui se sont fait connaître par leurs écrits. Ils ont affirmé la richesse de la culture noire et influencé les étudiants noirs, en Europe, qui ont lutté pour la décolonisation. Et bien d’autres leaders à l’image d’Houphouët-Boigny en Côte d’Ivoire, Ouézzin Coulibaly en Haute-Volta (Burkina actuel), Modibo Kéita au Mali, Sékou Touré en Guinée etc. ont lutté farouchement pour la suppression du travail forcé et par la suite pour l’obtention de l’indépendance partielle de leurs Etats respectifs. Ceux-ci créèrent enfin des Organisations africaines (Oua – Cedeao – Uemoa etc).
En effet, ces organisations furent créées pour la souveraineté des Etats africains dans l’union et surtout pour défendre l’intérêt des Africains et non lutter contre eux. Tous ces leaders ont marqué de leurs empreintes l’histoire de l’Afrique positivement. En feriez-vous autant ?
Chers dirigeants, émissaires de la Cedeao, après les indépendances de chaque colonie, donc des Etats libres, à l’image de toutes les Nations libres, la Côte d’Ivoire, nous pouvons tout de suite conclure que ces organisations qui vous mandatent n’ont pas le droit d’exister puisqu’elles rejettent par votre biais, les socles des Etats fondateurs. Chers émissaires, la résolution de cette crise serait facilitée si la démocratie et la vie de la Constitution étaient au centre de vos préoccupations.
Le Président de la République de Côte d’Ivoire, Monsieur Laurent Gbagbo a été clair et net en vous rendant à la tâche facile par des propositions démocratiques.
- La mise en place d’un comité d’évaluation des élections du 28 décembre
- Le recomptage des voix.
Quelles résolutions démocratiques et pacifiques que nous proposent le prétendu élu de la Cei et de l’opinion internationale ?
Toutefois, nous vous proposons une solution :
La certification du deuxième tour des élections par l’élection des députés à l’Assemblée nationale.
Vous remarquerez que vous prendriez la promesse résolution de désarmer les rebelles de Ouattara et de Guillaume Soro de la Cedeao, ces beaux exemples ont été illustrés pour dire que à chaque génération son combat noble. Lequel est le vôtre ?
La Côte d’Ivoire n’est pas la maison du voisin mais une maison commune qui profite à toute l’Afrique. Vous devez savoir que la Côte d’Ivoire à elle seule représente les Etats d’Afrique.
Chers émissaires, l’Afrique vous appelle maintenant pour son indépendance économique. Il n’est pas encore tard pour mieux faire. Votre prochaine arrivée en Côte d’Ivoire démontrerait aux yeux de l’opinion internationale que vous êtes des Africains pour l’Afrique.
Je sais compter sur votre bonne foi.

Dago Kouassi Justin Aimé