Les élèves des zones Centre Nord et Ouest sont appelés depuis quelques jours à s’inscrire gratuitement dans des écoles du Sud. En réalité, ce n’est que du pipo.
L’incitation des élèves du nord à s’inscrire au sud rencontre des difficultés sur le terrain. Selon le président du Comité des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (Ceeci), Konaté Moussa, interrogé à Bouaké, les premiers apprenants qui ont tenté l’aventure l’ont appris à leurs dépens. «On leur exige le transfert de leurs dossiers. Et pis, il n’y a même pas de places dans les établissements au sud où les effectifs sont pléthoriques. Il est difficile de pouvoir y insérer d’autres élèves venus d’ailleurs», prévient-il. Depuis la fin des congés de Noël, les établissements scolaires primaires et secondaires sont toujours fermés dans les localités de la zone Centre, nord et ouest(Cno). Une situation liée au mot d’ordre de désobéissance civile lancé par le gouvernement Soro et le Rassemblement des houphouétistes, pour la démocratie et la paix (Rhdp). Ce qui a amené le camp Gbagbo à vouloir transférer les élèves de ces zones dans les rares écoles du Sud(le mot d’ordre de désobéissance civile y est également suivi) qui fonctionnent. Dans un communiqué diffusé à la télévision nationale, la ministre de l’Education nationale de l’ex-président Laurent Gbagbo, Jacqueline Oble, invite les élèves déplacés à approcher les directions régionales de l’éducation nationale(Dren) en vue d’être insérés dans des classes. Des reportages sont par ailleurs consacrés aux appels de responsables d’écoles privées qui proposent des inscriptions gratuites aux élèves arrivés des zones Cno. Dans la pratique, que de problèmes ! Des élèves partis à Yamoussoukro ou à Abidjan pour essayer de se trouver de nouvelles classes sont revenus à Bouaké avec des regrets amers. Avec leurs parents, ils se sont parfois retrouvés face à un phénomène de corruption qui consiste à contraindre les parents d’élèves à d’énormes dépenses notamment pour l’achat de tables bancs. En d’autres termes, la gratuité dont on parle n’est pas réelle. D’ailleurs, il n’y a pas de déplacements massifs d’élèves des zones Cno vers le sud. Konaté Moussa évoque aussi une autre difficulté. Il s’agit du problème d’hébergement. Nombreux sont les élèves qui n’ont pas de parent au sud. Chez les parents d’élèves, les appels du gouvernement Aké N’Gbo suscitent une préoccupation qui ne manque pas de pertinence. «Ce gouvernement illégitime n’est reconnu nulle part dans le monde. Ses enseignements et ses diplômes ne seront jamais validés par l’Unesco, organe de l’Organisation des Nations Unies (Onu) qui elle-même, ne reconnaît que le régime Ouattara», réagit Kouadio Célestin, parent d’élève.
Denis Koné à Bouaké
L’incitation des élèves du nord à s’inscrire au sud rencontre des difficultés sur le terrain. Selon le président du Comité des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (Ceeci), Konaté Moussa, interrogé à Bouaké, les premiers apprenants qui ont tenté l’aventure l’ont appris à leurs dépens. «On leur exige le transfert de leurs dossiers. Et pis, il n’y a même pas de places dans les établissements au sud où les effectifs sont pléthoriques. Il est difficile de pouvoir y insérer d’autres élèves venus d’ailleurs», prévient-il. Depuis la fin des congés de Noël, les établissements scolaires primaires et secondaires sont toujours fermés dans les localités de la zone Centre, nord et ouest(Cno). Une situation liée au mot d’ordre de désobéissance civile lancé par le gouvernement Soro et le Rassemblement des houphouétistes, pour la démocratie et la paix (Rhdp). Ce qui a amené le camp Gbagbo à vouloir transférer les élèves de ces zones dans les rares écoles du Sud(le mot d’ordre de désobéissance civile y est également suivi) qui fonctionnent. Dans un communiqué diffusé à la télévision nationale, la ministre de l’Education nationale de l’ex-président Laurent Gbagbo, Jacqueline Oble, invite les élèves déplacés à approcher les directions régionales de l’éducation nationale(Dren) en vue d’être insérés dans des classes. Des reportages sont par ailleurs consacrés aux appels de responsables d’écoles privées qui proposent des inscriptions gratuites aux élèves arrivés des zones Cno. Dans la pratique, que de problèmes ! Des élèves partis à Yamoussoukro ou à Abidjan pour essayer de se trouver de nouvelles classes sont revenus à Bouaké avec des regrets amers. Avec leurs parents, ils se sont parfois retrouvés face à un phénomène de corruption qui consiste à contraindre les parents d’élèves à d’énormes dépenses notamment pour l’achat de tables bancs. En d’autres termes, la gratuité dont on parle n’est pas réelle. D’ailleurs, il n’y a pas de déplacements massifs d’élèves des zones Cno vers le sud. Konaté Moussa évoque aussi une autre difficulté. Il s’agit du problème d’hébergement. Nombreux sont les élèves qui n’ont pas de parent au sud. Chez les parents d’élèves, les appels du gouvernement Aké N’Gbo suscitent une préoccupation qui ne manque pas de pertinence. «Ce gouvernement illégitime n’est reconnu nulle part dans le monde. Ses enseignements et ses diplômes ne seront jamais validés par l’Unesco, organe de l’Organisation des Nations Unies (Onu) qui elle-même, ne reconnaît que le régime Ouattara», réagit Kouadio Célestin, parent d’élève.
Denis Koné à Bouaké