Le Secrétaire général du Syndicat national des agents du secteur de l'énergie (Synaseg), Kouadio Koffi N'Da, à travers cet entretien, a encore rassuré les Ivoiriens par rapport à la menace de suspension de l'électricité et de la coupure d'eau qui étaient au centre de tous les débats ces derniers jours.
Votre syndicat fait partie d'un collectif de syndicats qui a animé un point de presse, il y a quelques jours, pour essayer de rassurer l'opinion par rapport à la menace de rupture d'électricité et de l'eau dans les jours à venir. Pouvez-vous nous repréciser le sens de cette sortie ?
Nous avons voulu faire des précisions sur les rumeurs pour ne pas que nous fassions les frais de la colère des populations. L'eau et l'électricité sont pour nous des produits assez sensibles.
Nous sommes dans une situation assez critique. Il est donc important de rassurer nos populations quant à notre engagement de fournir l'eau et l'électricité sur toute l'étendue du territoire. Selon des rumeurs, nous avons appris que la Cie et la Sodeci veulent supprimer l'eau et l'électricité aux populations. Nous ne faisons pas de politique. Notre position est très claire. C'est-à-dire produire, transporter et distribuer l'eau et l'électricité sur toute l'étendue du territoire sans aucun parti-pris, en toute circonstance, en période de paix comme en période de guerre. Pour nous, l'eau et l'électricité sont plus que des produits de 1ère nécessité. Donc, il est important que nous puissions rassurer les Ivoiriens dans cette période critique dans laquelle ils souffrent. Il était donc question pour nous de ne pas en rajouter. Car, supprimer l'eau et l'électricité causerait plus de morts que la guerre aurait causés. Donc nous avons pris nos responsabilités. Au sein de nos entreprises, nous bannissons la politique, le tribalisme.
Est-ce que tout l'édifice du groupe Cie-Sodeci se tient loin des chapelles politiques et travaille dans le sens de la fourniture de l'électricité et de l'eau aux populations ?
Depuis 1990, le président (Zadi Kessy, Ndlr) a toujours tenu le même langage. Il nous a dit de ne pas faire de la politique et du tribalisme au sein de nos deux (2) entreprises. La Cie a aujourd'hui un effectif de près de 3200 agents. Si on faisait la politique, chacun allait tirer la couverture de son côté et le travail n'allait pas être très efficace sur le terrain. Mais, malgré la situation difficile que traverse le pays depuis 2002, nous sommes restés performants. Nous avons toujours produit et distribué l'électricité et l'eau sur toute l'étendue du territoire. Nous sommes en phase donc avec nos camarades et également avec notre direction pour dire que nous ne faisons pas la politique.
Si d'aventure on devrait dessaisir la Cie du contrôle de cet outil sensible, le centre de dispatching, quelle serait la position du Synaseg ?
Notre position est claire. Nous luttons pour les intérêts des travailleurs de la Cie et de la Sodeci.
Nous luttons également pour les populations vivant sur le territoire de la Côte d'Ivoire. Si un tel acte peut entrainer des difficultés dans le transport et la distribution de nos produits (l'eau et l'électricité), nous allons aviser, nous allons prendre nos responsabilités. Nous allons dire non parce que pour nous supprimer l'eau et l'électricité, c'est un crime contre l'humanité. L'eau et l'électricité, c'est une arme fatale plus que les bombes nucléaires. Parce que si vous supprimez l'électricité et l'eau, la vie s'arrête.
Interview réalisée par
Akwaba Saint-Clair,
François Bécanty
Votre syndicat fait partie d'un collectif de syndicats qui a animé un point de presse, il y a quelques jours, pour essayer de rassurer l'opinion par rapport à la menace de rupture d'électricité et de l'eau dans les jours à venir. Pouvez-vous nous repréciser le sens de cette sortie ?
Nous avons voulu faire des précisions sur les rumeurs pour ne pas que nous fassions les frais de la colère des populations. L'eau et l'électricité sont pour nous des produits assez sensibles.
Nous sommes dans une situation assez critique. Il est donc important de rassurer nos populations quant à notre engagement de fournir l'eau et l'électricité sur toute l'étendue du territoire. Selon des rumeurs, nous avons appris que la Cie et la Sodeci veulent supprimer l'eau et l'électricité aux populations. Nous ne faisons pas de politique. Notre position est très claire. C'est-à-dire produire, transporter et distribuer l'eau et l'électricité sur toute l'étendue du territoire sans aucun parti-pris, en toute circonstance, en période de paix comme en période de guerre. Pour nous, l'eau et l'électricité sont plus que des produits de 1ère nécessité. Donc, il est important que nous puissions rassurer les Ivoiriens dans cette période critique dans laquelle ils souffrent. Il était donc question pour nous de ne pas en rajouter. Car, supprimer l'eau et l'électricité causerait plus de morts que la guerre aurait causés. Donc nous avons pris nos responsabilités. Au sein de nos entreprises, nous bannissons la politique, le tribalisme.
Est-ce que tout l'édifice du groupe Cie-Sodeci se tient loin des chapelles politiques et travaille dans le sens de la fourniture de l'électricité et de l'eau aux populations ?
Depuis 1990, le président (Zadi Kessy, Ndlr) a toujours tenu le même langage. Il nous a dit de ne pas faire de la politique et du tribalisme au sein de nos deux (2) entreprises. La Cie a aujourd'hui un effectif de près de 3200 agents. Si on faisait la politique, chacun allait tirer la couverture de son côté et le travail n'allait pas être très efficace sur le terrain. Mais, malgré la situation difficile que traverse le pays depuis 2002, nous sommes restés performants. Nous avons toujours produit et distribué l'électricité et l'eau sur toute l'étendue du territoire. Nous sommes en phase donc avec nos camarades et également avec notre direction pour dire que nous ne faisons pas la politique.
Si d'aventure on devrait dessaisir la Cie du contrôle de cet outil sensible, le centre de dispatching, quelle serait la position du Synaseg ?
Notre position est claire. Nous luttons pour les intérêts des travailleurs de la Cie et de la Sodeci.
Nous luttons également pour les populations vivant sur le territoire de la Côte d'Ivoire. Si un tel acte peut entrainer des difficultés dans le transport et la distribution de nos produits (l'eau et l'électricité), nous allons aviser, nous allons prendre nos responsabilités. Nous allons dire non parce que pour nous supprimer l'eau et l'électricité, c'est un crime contre l'humanité. L'eau et l'électricité, c'est une arme fatale plus que les bombes nucléaires. Parce que si vous supprimez l'électricité et l'eau, la vie s'arrête.
Interview réalisée par
Akwaba Saint-Clair,
François Bécanty