La guerre est aux portes de Dabou. Les informations en provenance de la cité du Leboutou annoncent des lendemains mouvementés dans cette localité située à une cinquantaine de kilomètres d’Abidjan. En effet, depuis le vendredi 21 janvier 2011 à la suite d’une réunion tenue au siège local du FPI au quartier Agbanou (Dabou), un conseil de guerre a eu en présence de Paul Wood (Directeur départemental de campagne de Laurent Gbagbo à Dabou), Serge Agnero et quelques anciens fescites ressortissants de la région. A ce conclave, il a été décidé de faire payer aux personnalités politiques et aux leaders de la jeunesse du RHDP, nommément identifiés, accusés d’être responsables de la prise en otage de la ville et de faire la part belle aux ressortissants du nord et de la CEDEAO. Une population allogène qui «s’est appropriée tous les secteurs économiques de la région» et qui «veut faire de Dabou sa base comme ils ont fait de Bouaké la base de la rébellion en 2002», selon un tract qu’ils font circuler en ce moment et dont nous avons eu copie. Si ce tract rédigé depuis le 3 novembre 2010 est remis à l’ordre du jour, c’est tout simplement par rapport à la tournure qu’ont pris les derniers événements dans le Leboutou. Les militants du FPI, ayant mal digéré la réussite des manifestations (Opération Pays mort lancée par le RHDP) des 18 et 19 janvier derniers à Dabou, ont décidé de réactiver leur projet funeste qui a conduit à un affrontement autochtones-allogènes début décembre 2010.
Précisément, le 4 décembre dernier où une information faisant cas de la mort d’une jeune dame du village de Pass, qui aurait été battue par des jeunes allogènes et donnée pour morte, a suscité la réplique des autochtones, laquelle s’est soldée par la mort de six personnes parmi les allogènes et des dizaines de blessés après deux jours d’affrontement. Maintenant, les autochtones s’en prennent aux ressortissants de la CEDEAO qu’ils accusent d’avoir prêté main forte aux allogènes lors des événements des 4 et 5 décembre derniers. Ainsi, ils ont décidé de chasser de Dabou tout ce qui ne ressemble pas à un natif de la région. Car pour eux, les étrangers sont la peste et à la base des malheurs des fils du Leboutou. Les paysans seront chassés des terres qu’ils occupent et les commerçants seront contraints d’abandonner leurs magasins et autres étals sur les marchés de la région. La mise en pratique de cette décision macabre devrait commencer hier.
Déjà, il a été demandé aux autochtones de descendre massivement sur le chef-lieu de département pour des manifestations d’envergure, hier, le mercredi 26 et le samedi 29 janvier prochains. Justement, le samedi qui est mis dans le calendrier comme l’assaut final, il est prévu une marche soutenue par le Yay (danse guerrière en pays Adioukrou). Lors de cette danse, rapporte nos sources, un plan d’attaque de la ville est au menu pour déloger tous les allogènes et les chasser de la ville. Pendant l’exécution de la danse, un commando fera son entrée par le corridor nord (côté côtière) pour attaquer la cité. Un projet funeste qui bénéficie, selon les informations reçues, du soutien du Préfet de Dabou et d’un certain lieutenant Bony. Ce dernier serait prêt à les appuyer sur le plan de la logistique et de la coordination de l’opération.
Pour donner forme à leur projet, des tournées de sensibilisation et de mobilisation ont été entreprises dans le Leboutou et dans les communes d’Abidjan. A chaque étape, ils affirment que des armes seraient cachées au domicile de feu Noumoutchè et à Wrod (quartier de Dabou) et que des entrainements réguliers des jeunes allogènes se tiendraient à «Mangourotou» un ancien verger (loti) et en pleine ville. Tout ce montage est appuyé par le tract signé par quatre jeunes se réclamant de la Jeunesse-Unie du Leboutou au vu et au su du Préfet. Un tract aux relents xénophobes et haineux le contenu en dit long (voir encadré). Comme on le voit, les pyromanes de Gbagbo sont à pied d’œuvre pour installer la chienlit dans le pays. Et Dabou n’est pas loin du syndrome de Duékoué, Sinfra et Lakota.
OUATTARA Gaoussou
Précisément, le 4 décembre dernier où une information faisant cas de la mort d’une jeune dame du village de Pass, qui aurait été battue par des jeunes allogènes et donnée pour morte, a suscité la réplique des autochtones, laquelle s’est soldée par la mort de six personnes parmi les allogènes et des dizaines de blessés après deux jours d’affrontement. Maintenant, les autochtones s’en prennent aux ressortissants de la CEDEAO qu’ils accusent d’avoir prêté main forte aux allogènes lors des événements des 4 et 5 décembre derniers. Ainsi, ils ont décidé de chasser de Dabou tout ce qui ne ressemble pas à un natif de la région. Car pour eux, les étrangers sont la peste et à la base des malheurs des fils du Leboutou. Les paysans seront chassés des terres qu’ils occupent et les commerçants seront contraints d’abandonner leurs magasins et autres étals sur les marchés de la région. La mise en pratique de cette décision macabre devrait commencer hier.
Déjà, il a été demandé aux autochtones de descendre massivement sur le chef-lieu de département pour des manifestations d’envergure, hier, le mercredi 26 et le samedi 29 janvier prochains. Justement, le samedi qui est mis dans le calendrier comme l’assaut final, il est prévu une marche soutenue par le Yay (danse guerrière en pays Adioukrou). Lors de cette danse, rapporte nos sources, un plan d’attaque de la ville est au menu pour déloger tous les allogènes et les chasser de la ville. Pendant l’exécution de la danse, un commando fera son entrée par le corridor nord (côté côtière) pour attaquer la cité. Un projet funeste qui bénéficie, selon les informations reçues, du soutien du Préfet de Dabou et d’un certain lieutenant Bony. Ce dernier serait prêt à les appuyer sur le plan de la logistique et de la coordination de l’opération.
Pour donner forme à leur projet, des tournées de sensibilisation et de mobilisation ont été entreprises dans le Leboutou et dans les communes d’Abidjan. A chaque étape, ils affirment que des armes seraient cachées au domicile de feu Noumoutchè et à Wrod (quartier de Dabou) et que des entrainements réguliers des jeunes allogènes se tiendraient à «Mangourotou» un ancien verger (loti) et en pleine ville. Tout ce montage est appuyé par le tract signé par quatre jeunes se réclamant de la Jeunesse-Unie du Leboutou au vu et au su du Préfet. Un tract aux relents xénophobes et haineux le contenu en dit long (voir encadré). Comme on le voit, les pyromanes de Gbagbo sont à pied d’œuvre pour installer la chienlit dans le pays. Et Dabou n’est pas loin du syndrome de Duékoué, Sinfra et Lakota.
OUATTARA Gaoussou