Dans le cadre de l'importante tournée qu'il a entreprise depuis quelques jours dans certaines capitales africaines afin de mieux expliquer la situation qui prévaut en Côte d'Ivoire depuis le 2e tour de l'élection présidentielle du 28 novembre dernier, le Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro, a été reçu hier par le chef de l'Etat zambien, S.E Rupiah Banda, qui avait à ses côtés son vice-président, le ministre des Affaires étrangères, le ministre d'Etat à la présidence de la République et le ministre de la Justice. Devant les plus hautes autorités de la Zambie, le chef du gouvernement ivoirien a fait le point de la situation post-électorale dans les moindres détails et expliqué les conséquences de la tentative de hold-up électoral de M. Gbagbo sur la Côte d'Ivoire, et bien entendu, tous les efforts entrepris par les différentes organisations régionales et sous-régionales pour résorber la crise. La réaction du président zambien a été on ne peut plus claire. De fait, Rupiah Banda était particulièrement remonté contre certains chefs d'Etat de la Sadec qui rament à contre-courant de la Cedeao et de la Communauté internationale : " Il n'est pas normal que la Sadec donne de la voix dans une affaire gérée par la Cedeao, une organisation sœur du continent. Elle n'a pas le droit de se comporter ainsi ", a déploré le président zambien avant de s'interroger : " Si la Cedeao s'invitait dans le dossier malgache, quelle serait la réaction des pays membres de la Sadec ? " Pour le président Rupiah, " les propos tenus par certains chefs d'Etat de la Sadec n'engagent que ces derniers et non notre organisation ". Au prochain sommet de l'Union africaine, le président zambien a promis d'instruire son représentant, son vice-président, afin d'apporter un soutien ferme à la position que défendra la Cedeao.
A.S.C
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