Aussi ubuesque que cela puisse paraître, les autorités françaises s’affirment de jour en jour comme les adversaires des Ivoiriens dans cette crise post électorale au cours de laquelle les partisans d’Alassane Ouattara continuent de faire couler tant de sang et de misère. La répression des forces de l’ordre françaises contre les Ivoiriens de France venus spontanément, le mardi 25 janvier, au matin, s’enquérir de la réalité des faits à l’ambassade de Côte d’Ivoire en France, a fini par confirmer cette suspicion en une réalité. Poursuivis, gazés et matraqués, Brigitte Kouyo et son groupe ont dû battre en retraite. Deux manifestants ont été arrêtés. Mais la répression a continué sous le regard complice de la police. Tout Ivoirien qui s’aventure trop près de l’ambassade est renvoyé manu militari ou brutalisé par les militants du RDR qui occupent les sorties du métro desservant l’ambassade de Côte d’Ivoire à Paris. Un vieil homme, militant du PDCI et originaire de l’ouest de la Côte d’Ivoire, qui ignorait tout de la situation, a subi la barbarie des militants du parti de Ouattara. Ses lunettes ont été brisées et ses chemises déchirées. Il était juste venu pour des démarches administratives.
Il y a quelques semaines déjà, les militants RDR avaient pris d’assaut cette même ambassade pour, disent-ils, installer l’ambassadeur désigné par leur président. Bien encadrés par la police française, ils s’étaient attaqués à tous les symboles de la République de Côte d’Ivoire. Devant les caméras des télévisions françaises présentes comme par enchantement à cet endroit, ils déchiraient tous les portraits du président de la République Laurent Gbagbo. Accourus de tous les coins de la capitale française en vue de protéger l’ambassadeur Pierre Kipré et les employés de l’ambassade, les Ivoiriens s’étaient, là aussi, heurtés à la charge violente des forces de l’ordre françaises.
Les Ivoiriens de France n’en démordent toutefois pas. Ils promettent de venir manifester tous les matins devant la représentation diplomatique qu’ils considèrent être un lieu où ne doit pas siéger le représentant d’un individu dont les mains sont tachées du sang des Ivoiriens. «Cette implication de la France qui accrédite un ambassadeur d’un gouvernement illégitime est une provocation et une imposture que nous ne sommes pas prêts de laisser passer», dira Brigitte Kouyo. Justement pour signifier la détermination des Ivoiriens de France à ne pas laisser s’instaurer le pouvoir d’imposture.
Valérie Ozigbi
Correspondante en France
Il y a quelques semaines déjà, les militants RDR avaient pris d’assaut cette même ambassade pour, disent-ils, installer l’ambassadeur désigné par leur président. Bien encadrés par la police française, ils s’étaient attaqués à tous les symboles de la République de Côte d’Ivoire. Devant les caméras des télévisions françaises présentes comme par enchantement à cet endroit, ils déchiraient tous les portraits du président de la République Laurent Gbagbo. Accourus de tous les coins de la capitale française en vue de protéger l’ambassadeur Pierre Kipré et les employés de l’ambassade, les Ivoiriens s’étaient, là aussi, heurtés à la charge violente des forces de l’ordre françaises.
Les Ivoiriens de France n’en démordent toutefois pas. Ils promettent de venir manifester tous les matins devant la représentation diplomatique qu’ils considèrent être un lieu où ne doit pas siéger le représentant d’un individu dont les mains sont tachées du sang des Ivoiriens. «Cette implication de la France qui accrédite un ambassadeur d’un gouvernement illégitime est une provocation et une imposture que nous ne sommes pas prêts de laisser passer», dira Brigitte Kouyo. Justement pour signifier la détermination des Ivoiriens de France à ne pas laisser s’instaurer le pouvoir d’imposture.
Valérie Ozigbi
Correspondante en France
