Je vous salue dans le nom puissant de Jésus, "Chemin, Vérité et Vie".
Je vous écris, à l'instar sans doute de beaucoup de mes frères en Christ, pour vous marquer ma
désapprobation quant au fait que les dirigeants de l'église catholique soient vilipendés. Je le
ressens comme un opprobre car cela ne rejaillit pas seulement sur eux mais sur tous les
membres de l'église. Cependant, au risque de vous choquer, j'arrive à comprendre la position
de ces personnes qui sans doute, aussi étonnées et même outrées que moi, par les positions
radicales et clairement partisanes du clergé ivoirien sur la situation socio-politique actuelle,
ont jugé bon de se faire entendre à leur tour. Pour ma part, je trouve navrant que la modération
et la mesure que nos guides religieux prônent habituellement, leur ait fait défaut à eux-mêmes,
frustrant ainsi délibérément une (très) grande partie de leurs ouailles. Personnellement,
comme beaucoup de mes parents, ami(e)s ou collègues, fatigués des homélies et autres
commentaires tranchés de nos pasteurs, j'avais pris la résolution de ne plus assister aux messes
dominicales. Mais finalement, je refuse que quiconque, dusse t-il s'agir d'une autorité
cléricale, puisse m'empêcher de sanctifier le jour dédié au Seigneur. Mais la raison profonde
qui m'a poussé à vous écrire aujourd'hui, est votre interview de ce matin sur ONUCI FM, dans
laquelle je n'ai entendu qu'un homme bafouillant et troublé par les questions insistantes d'un
journaliste qui savait apparemment de quoi il parlait ! Il a certainement dû entendre la même
émission que moi ("Parlons-en", si je ne me trompe pas) la semaine dernière (le 17 ou le 18
janvier 2011), sur RADIO ESPOIR, dans laquelle vous parliez avec fougue de votre
conception de la légalité présidentielle. J'aurais apprécié ce matin, que vous ayez le courage de
vos opinions et même oser soutenir comme il y a quelques jours que M. GBAGBO est le
Président élu et que si ADO a écrit au Conseil Constitutionnel pour son investiture, c'est parce
qu'il connaît lui-même la prééminence de cette institution.
Mon Père, je pense sincèrement que la Conférence épiscopale, certains Prêtres et vous-même,
Responsable de la Communication du diocèse, semblez oublier une chose capitale : nous,
fidèles catholiques de Côte d'Ivoire sommes tous membres d'une même famille et d'un même
corps, mais chacun conserve son libre-arbitre et sa liberté de penser, que d'ailleurs le Seigneur
lui-même respecte. Alors, dans une situation aussi délétère, il est à mon sens irresponsable,
insultant et dangereux que l'église prenne ouvertement position pour un camp au détriment
d'un autre. Jusqu'ici, aucun religieux d'une autre confession ne s'est "répandu" dans la presse
comme nos autorités cléricales aiment le faire ! On se serait plutôt attendu à les entendre nous
rassurer et nous orienter dans nos prières en ces moments difficiles, mais non ...! Je finirai
juste en vous rappelant un proverbe populaire typiquement ivoirien (qui soit dit en passant
pourrait faire un excellent cantique lorsqu'on sera sorti de cette crise) : " A comportement de
mouton, réponse de berger". Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende.
Je vous écris, à l'instar sans doute de beaucoup de mes frères en Christ, pour vous marquer ma
désapprobation quant au fait que les dirigeants de l'église catholique soient vilipendés. Je le
ressens comme un opprobre car cela ne rejaillit pas seulement sur eux mais sur tous les
membres de l'église. Cependant, au risque de vous choquer, j'arrive à comprendre la position
de ces personnes qui sans doute, aussi étonnées et même outrées que moi, par les positions
radicales et clairement partisanes du clergé ivoirien sur la situation socio-politique actuelle,
ont jugé bon de se faire entendre à leur tour. Pour ma part, je trouve navrant que la modération
et la mesure que nos guides religieux prônent habituellement, leur ait fait défaut à eux-mêmes,
frustrant ainsi délibérément une (très) grande partie de leurs ouailles. Personnellement,
comme beaucoup de mes parents, ami(e)s ou collègues, fatigués des homélies et autres
commentaires tranchés de nos pasteurs, j'avais pris la résolution de ne plus assister aux messes
dominicales. Mais finalement, je refuse que quiconque, dusse t-il s'agir d'une autorité
cléricale, puisse m'empêcher de sanctifier le jour dédié au Seigneur. Mais la raison profonde
qui m'a poussé à vous écrire aujourd'hui, est votre interview de ce matin sur ONUCI FM, dans
laquelle je n'ai entendu qu'un homme bafouillant et troublé par les questions insistantes d'un
journaliste qui savait apparemment de quoi il parlait ! Il a certainement dû entendre la même
émission que moi ("Parlons-en", si je ne me trompe pas) la semaine dernière (le 17 ou le 18
janvier 2011), sur RADIO ESPOIR, dans laquelle vous parliez avec fougue de votre
conception de la légalité présidentielle. J'aurais apprécié ce matin, que vous ayez le courage de
vos opinions et même oser soutenir comme il y a quelques jours que M. GBAGBO est le
Président élu et que si ADO a écrit au Conseil Constitutionnel pour son investiture, c'est parce
qu'il connaît lui-même la prééminence de cette institution.
Mon Père, je pense sincèrement que la Conférence épiscopale, certains Prêtres et vous-même,
Responsable de la Communication du diocèse, semblez oublier une chose capitale : nous,
fidèles catholiques de Côte d'Ivoire sommes tous membres d'une même famille et d'un même
corps, mais chacun conserve son libre-arbitre et sa liberté de penser, que d'ailleurs le Seigneur
lui-même respecte. Alors, dans une situation aussi délétère, il est à mon sens irresponsable,
insultant et dangereux que l'église prenne ouvertement position pour un camp au détriment
d'un autre. Jusqu'ici, aucun religieux d'une autre confession ne s'est "répandu" dans la presse
comme nos autorités cléricales aiment le faire ! On se serait plutôt attendu à les entendre nous
rassurer et nous orienter dans nos prières en ces moments difficiles, mais non ...! Je finirai
juste en vous rappelant un proverbe populaire typiquement ivoirien (qui soit dit en passant
pourrait faire un excellent cantique lorsqu'on sera sorti de cette crise) : " A comportement de
mouton, réponse de berger". Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende.