271 personnes sont mortes depuis la mi-décembre dans des violences en Côte d`Ivoire,
plongée dans une grave crise opposant les deux présidents proclamés Laurent Gbagbo et
Alassane Ouattara, a affirmé jeudi l`Opération de l`ONU en Côte d’Ivoire (Onuci). La
section des droits de l`Homme de l`Onuci "a répertorié 11 nouveaux cas de personnes
tuées", "ce qui conduit à un nombre total d`au moins 271 morts" depuis la mi-décembre 2010,
a indiqué le porte-parole adjoint Kenneth Blackman, lors d`un point presse à Abidjan.
Le bilan donné par l`ONU, la semaine dernière, faisait état de 260 tués, dont plus d`une
trentaine lors de violences interethniques début janvier dans l`ouest. Au sujet des 11 nouveaux
cas, "à l`exception d`une femme, dont on n`a pas pu identifier l`auteur du meurtre, tous les
autres ont été tués par les forces de sécurité qui soutiennent le président sortant" Laurent
Gbagbo, a affirmé le porte-parole. L`Onuci a par ailleurs, indiqué avoir enregistré un seul
cas de fouille de ses véhicules par les Forces de défense et de sécurité (FDS) loyales à M.
Gbagbo. Le gouvernement Gbagbo, qui demande le départ de l`Onuci, avait annoncé le
21 janvier que les FDS fouilleraient les véhicules de la mission, accusée d`être une "force
d`occupation", "complice" des ex-rebelles des Forces nouvelles (FN) alliés à Alassane
Ouattara, reconnu président par la quasi-totalité de la communauté internationale.
Le ministre français de la Défense pour alourdir les sanctions contre Gbagbo Le ministre français de la Défense Alain Juppé s`est dit jeudi de nouveau favorable à un renforcement des sanctions contre le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo et son clan, excluant une initiative militaire unilatérale de la France. "Je pense que c`est la position de l`Union européenne et de la Communauté internationale", a déclaré à Bruxelles M. Juppé à la presse qui l`interrogeait
sur la possibilité de renforcer les sanctions déjà prises par l`UE contre M. Gbagbo et ses
partisans.
M. Gbagbo doit partir et un renforcement des sanctions financières serait de nature à faire changer les choses", a estimé le ministre français, à l`issue d`un entretien avec la chef de la
diplomatie européenne Catherine Ashton, centré sur la relance de l`Europe de la défense.
Cependant, M. Juppé a réitéré que les 900 soldats français de la force "Licorne" en Côte
d`Ivoire étaient là "pour protéger les ressortissants français et les évacuer. Rien d`autre".
Il a concédé que cette force était "là aussi pour protéger l`ONUCI", la force des Casques
bleus en Côte d`Ivoire. Mais, a-t-il souligné, "nous ne prendrons d`initiative militaire qu`à la
demande du Conseil de sécurité". "Il n`y aura pas d`initiative militaire de la France", a-t-il
martelé.
M. Juppé s`était déjà exprimé le 4 janvier en faveur d`un accroissement des sanctions contre
le clan Gbagbo, après que le président ivoirien sortant et ses proches eurent été privés fin
décembre de visa d`entrée dans l`UE.
Entretemps, les Européens ont gelé à la mi-janvier les avoirs de près de 90 personnes
membres de son entourage et plusieurs entreprises.
L`UE a décidé vendredi d`ajouter le gouverneur de la Banque centrale des Etats d`Afrique de
l`Ouest et un autre responsable ivoirien de l`institution à la liste.
Bruxelles n`a pas exclu lundi de recourir à terme à l`arme de l`embargo commercial sur la
Côte d`Ivoire si le président sortant Laurent Gbagbo persiste à rester en poste, tout en jugeant
qu`elle ne serait pas envisagée à court terme.
La Côte d`Ivoire est plongée dans une grave crise politique depuis la présidentielle du 28
novembre, Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo s`estimant chacun président légitime, mais
la communauté internationale ne reconnaissant que le victoire du premier.
Dabou et Sikensi : La cohésion sociale mise à mal
La fracture sociale dans le Leboutou s'agrandit considérablement. Ce syndrome de division
qui sévit à Dabou a atteint Sikensi. Depuis le 21 janvier dernier, ces deux localités vivent dans
la hantise d'une guerre proclamée par des individus macabres. Des ennemis de la paix et de
la démocratie actionnés par le mouvement rebelle LMP de Gbagbo Laurent. Se basant sur un
tract signé par quatre jeunes du département de Dabou début novembre 2010, les autochtones
ont programmé la chasse des allogènes du département de Dabou. «Des gens venus d'ailleurs
qui se sont appropriés toutes les richesses du Leboutou». Ainsi, continue le tract, «il faut les
chasser pour donner à Dabou son indépendance». Et cette chasse à l'étranger devrait se faire
à travers le Yay, danse guerrière du peuple Adioukrou. Ce qui devrait aboutir à débarrasser
Dabou de toute présence étrangère le samedi 29 janvier prochain. Cette action lugubre est
savamment planifiée par le directeur de campagne de Gbagbo à Dabou, Paul Wood Agnéro.
Ce dernier, appuyé par un lieutenant nommé Bony, fournit des armes et des munitions aux
autochtones dans les villages. Ils sont même chargés de convoyer les populations des villages
vers Dabou. Comme ils l'ont fait le mercredi 19 janvier dernier, en instrumentalisant les
femmes d'Orbaff, de Pass, de Lopou et autres qui ont envahi l'Hôtel de ville pour reprocher
au maire Albert Kakou Tiapani son implication dans la réussite de l'opération pays mort
initiée par le RHDP. Dans leur mission macabre, les instigateurs de la révolte de Dabou
ont également décidé de s'en prendre aux symboles du pays. Ils projettent d'incendier le
Commissariat de police et l'Hôtel de ville pour faire porter le chapeau au RHDP. L'incendie
de l'usine de caoutchouc des planteurs d'hévéa de Bouboury (5 km de Dabou) construite
par Lohoues Essoh Vincent, Directeur départemental de campagne à Dabou du président
ivoirien, Alassane Ouattara. Dans la mise à exécution de l'embrasement du Leboutou, les
commanditaires se sont lancés dans une vaste opération de recrutement de miliciens dans les
villages de Pass, Gbougbo, Orbaff, Yassap, Lopou. Après leur formation et munis d'armes de
guerre, les jeunes d'Orbaff, Yassap, Bouboury et Debrimou n'attendent que le moment venu
pour lancer l'assaut. A Gbougbo et Ngatty, on avance aussi la présence de nombreuses caches
d'armes.
Cette vaste action déstabilisatrice programmée par des fils du Leboutou n'épargne pas Sikensi.
Dans cette dernière localité, des jeunes désœuvrés soutenus par des paysans aigris de la
réussite agricole des allogènes ont décidé de casser de l'étranger. Eux aussi armés par les
responsables locaux LMP veulent mettre le feu dans la région. Une chasse aux militants du
RHDP et aux allogènes, comme à Dabou, devant aboutir au départ définitif des ressortissants
de la CEDEAO qui sont accusés de connivence avec les rebelles. Tout simplement parce que
leurs pays respectifs ont pris fait et cause pour la légalité en reconnaissant Alassane Ouattara,
président élu de la Côte d'Ivoire. La guerre contre les ressortissants de la CEDEAO a déjà
débuté à Dabou.
OUATTARA Gaoussou
plongée dans une grave crise opposant les deux présidents proclamés Laurent Gbagbo et
Alassane Ouattara, a affirmé jeudi l`Opération de l`ONU en Côte d’Ivoire (Onuci). La
section des droits de l`Homme de l`Onuci "a répertorié 11 nouveaux cas de personnes
tuées", "ce qui conduit à un nombre total d`au moins 271 morts" depuis la mi-décembre 2010,
a indiqué le porte-parole adjoint Kenneth Blackman, lors d`un point presse à Abidjan.
Le bilan donné par l`ONU, la semaine dernière, faisait état de 260 tués, dont plus d`une
trentaine lors de violences interethniques début janvier dans l`ouest. Au sujet des 11 nouveaux
cas, "à l`exception d`une femme, dont on n`a pas pu identifier l`auteur du meurtre, tous les
autres ont été tués par les forces de sécurité qui soutiennent le président sortant" Laurent
Gbagbo, a affirmé le porte-parole. L`Onuci a par ailleurs, indiqué avoir enregistré un seul
cas de fouille de ses véhicules par les Forces de défense et de sécurité (FDS) loyales à M.
Gbagbo. Le gouvernement Gbagbo, qui demande le départ de l`Onuci, avait annoncé le
21 janvier que les FDS fouilleraient les véhicules de la mission, accusée d`être une "force
d`occupation", "complice" des ex-rebelles des Forces nouvelles (FN) alliés à Alassane
Ouattara, reconnu président par la quasi-totalité de la communauté internationale.
Le ministre français de la Défense pour alourdir les sanctions contre Gbagbo Le ministre français de la Défense Alain Juppé s`est dit jeudi de nouveau favorable à un renforcement des sanctions contre le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo et son clan, excluant une initiative militaire unilatérale de la France. "Je pense que c`est la position de l`Union européenne et de la Communauté internationale", a déclaré à Bruxelles M. Juppé à la presse qui l`interrogeait
sur la possibilité de renforcer les sanctions déjà prises par l`UE contre M. Gbagbo et ses
partisans.
M. Gbagbo doit partir et un renforcement des sanctions financières serait de nature à faire changer les choses", a estimé le ministre français, à l`issue d`un entretien avec la chef de la
diplomatie européenne Catherine Ashton, centré sur la relance de l`Europe de la défense.
Cependant, M. Juppé a réitéré que les 900 soldats français de la force "Licorne" en Côte
d`Ivoire étaient là "pour protéger les ressortissants français et les évacuer. Rien d`autre".
Il a concédé que cette force était "là aussi pour protéger l`ONUCI", la force des Casques
bleus en Côte d`Ivoire. Mais, a-t-il souligné, "nous ne prendrons d`initiative militaire qu`à la
demande du Conseil de sécurité". "Il n`y aura pas d`initiative militaire de la France", a-t-il
martelé.
M. Juppé s`était déjà exprimé le 4 janvier en faveur d`un accroissement des sanctions contre
le clan Gbagbo, après que le président ivoirien sortant et ses proches eurent été privés fin
décembre de visa d`entrée dans l`UE.
Entretemps, les Européens ont gelé à la mi-janvier les avoirs de près de 90 personnes
membres de son entourage et plusieurs entreprises.
L`UE a décidé vendredi d`ajouter le gouverneur de la Banque centrale des Etats d`Afrique de
l`Ouest et un autre responsable ivoirien de l`institution à la liste.
Bruxelles n`a pas exclu lundi de recourir à terme à l`arme de l`embargo commercial sur la
Côte d`Ivoire si le président sortant Laurent Gbagbo persiste à rester en poste, tout en jugeant
qu`elle ne serait pas envisagée à court terme.
La Côte d`Ivoire est plongée dans une grave crise politique depuis la présidentielle du 28
novembre, Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo s`estimant chacun président légitime, mais
la communauté internationale ne reconnaissant que le victoire du premier.
Dabou et Sikensi : La cohésion sociale mise à mal
La fracture sociale dans le Leboutou s'agrandit considérablement. Ce syndrome de division
qui sévit à Dabou a atteint Sikensi. Depuis le 21 janvier dernier, ces deux localités vivent dans
la hantise d'une guerre proclamée par des individus macabres. Des ennemis de la paix et de
la démocratie actionnés par le mouvement rebelle LMP de Gbagbo Laurent. Se basant sur un
tract signé par quatre jeunes du département de Dabou début novembre 2010, les autochtones
ont programmé la chasse des allogènes du département de Dabou. «Des gens venus d'ailleurs
qui se sont appropriés toutes les richesses du Leboutou». Ainsi, continue le tract, «il faut les
chasser pour donner à Dabou son indépendance». Et cette chasse à l'étranger devrait se faire
à travers le Yay, danse guerrière du peuple Adioukrou. Ce qui devrait aboutir à débarrasser
Dabou de toute présence étrangère le samedi 29 janvier prochain. Cette action lugubre est
savamment planifiée par le directeur de campagne de Gbagbo à Dabou, Paul Wood Agnéro.
Ce dernier, appuyé par un lieutenant nommé Bony, fournit des armes et des munitions aux
autochtones dans les villages. Ils sont même chargés de convoyer les populations des villages
vers Dabou. Comme ils l'ont fait le mercredi 19 janvier dernier, en instrumentalisant les
femmes d'Orbaff, de Pass, de Lopou et autres qui ont envahi l'Hôtel de ville pour reprocher
au maire Albert Kakou Tiapani son implication dans la réussite de l'opération pays mort
initiée par le RHDP. Dans leur mission macabre, les instigateurs de la révolte de Dabou
ont également décidé de s'en prendre aux symboles du pays. Ils projettent d'incendier le
Commissariat de police et l'Hôtel de ville pour faire porter le chapeau au RHDP. L'incendie
de l'usine de caoutchouc des planteurs d'hévéa de Bouboury (5 km de Dabou) construite
par Lohoues Essoh Vincent, Directeur départemental de campagne à Dabou du président
ivoirien, Alassane Ouattara. Dans la mise à exécution de l'embrasement du Leboutou, les
commanditaires se sont lancés dans une vaste opération de recrutement de miliciens dans les
villages de Pass, Gbougbo, Orbaff, Yassap, Lopou. Après leur formation et munis d'armes de
guerre, les jeunes d'Orbaff, Yassap, Bouboury et Debrimou n'attendent que le moment venu
pour lancer l'assaut. A Gbougbo et Ngatty, on avance aussi la présence de nombreuses caches
d'armes.
Cette vaste action déstabilisatrice programmée par des fils du Leboutou n'épargne pas Sikensi.
Dans cette dernière localité, des jeunes désœuvrés soutenus par des paysans aigris de la
réussite agricole des allogènes ont décidé de casser de l'étranger. Eux aussi armés par les
responsables locaux LMP veulent mettre le feu dans la région. Une chasse aux militants du
RHDP et aux allogènes, comme à Dabou, devant aboutir au départ définitif des ressortissants
de la CEDEAO qui sont accusés de connivence avec les rebelles. Tout simplement parce que
leurs pays respectifs ont pris fait et cause pour la légalité en reconnaissant Alassane Ouattara,
président élu de la Côte d'Ivoire. La guerre contre les ressortissants de la CEDEAO a déjà
débuté à Dabou.
OUATTARA Gaoussou