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Politique Publié le mardi 1 février 2011 | Nord-Sud

Après la rumeur de sa mort, le commandant Ben Laden depuis Odienné : “Moi, tué ?”

Suite à un article publié dans un quotidien de la place, évoquant un incident entre Forces nouvelles à Bouaké, nous avons rencontré en fin de matinée de samedi dernier, Coulibaly Ousmane dit Ben Laden. Il est exactement 11h 35 quand il nous reçoit à son bureau. Entretien.

Depuis le déclenchement de cette crise post-électorale, on a constaté que les manœuvres militaires ont gagné en intensité dans votre zone. Est-ce à dire que vous vous apprêtez pour lancer l’assaut sur Abidjan?

Un militaire n’est pas un bureaucrate. Les exercices militaires sont son lot quotidien. Et, nous avons toujours fait des entraînements dans notre zone. Quant au regain de ces manœuvres dont vous parlez, il faut dire que nous n’avons pas de choix que de nous apprêter à nous mettre à la disposition de nos autorités, dès que nous serons sollicités. L’actualité sociopolitique nous oblige à nous tenir en alerte. Nous sommes des forces régaliennes qui avons désormais pour rôle de nous tenir prêtes pour répondre aux ordres du président élu et de son gouvernement que dirige notre patron, Guillaume Soro. Nous sommes à la disposition de l’état-major des Forces nouvelles et nous sommes prêts à répondre efficacement à son appel dès qu’on nous sollicitera. Donc nous préparons la paix, c’est pourquoi, nous nous préparons à toutes les éventualités. Nous sommes attachés à cette paix que nous allons donner aux Ivoiriens.

Il semble que la cohésion en votre sein n’est plus au beau fixe. Un confrère vous a même donné pour mort dans une altercation avec une faction des FN. Qu’en est-il réellement ?

(Sourires) Vous constatez vous-même que c’est bien Coulibaly Ousmane qu’on donne pour mort, qui vous parle. Cette affaire de prétendue divergence entre les Forces nouvelles n’est qu’une vue de l’esprit de ceux qui ne rêvent qu’à une fissure en notre sein. Les Forces nouvelles sont plus que jamais unies derrière le Premier ministre Soro, par ailleurs ministre de la Défense du président élu. Tout ce qui est évoqué dans cet article n’est qu’imaginaire. Les divergences, la bataille et les personnes citées pour mortes dans ce journal, tout cela n’est que cancan. Cela ne s’est jamais passé ni à Bouaké, ni ailleurs dans les zones sous contrôle des Forces nouvelles.

On parle aussi d’une partie des chefs militaires qui serait pour l’option militaire immédiate et une autre qui traînerait les pieds sur cette position.

C’est vraiment absurde de croire à de telles fadaises. Un tel schéma pouvait être concevable s’il y avait divergence entre le président de la République, Alassane Ouattara et son Premier ministre, Guillaume Soro. Encore une fois, je répète à ceux qui rêvent de voir une faille entre nous, ils seront déçus. Ce sont des taupes qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. Que les gens sachent que les Forces nouvelles n’ont jamais été aussi soudées qu’en cette période post-électorale. Et, cette union ne souffrira d’aucune faille. N’en déplaise aux esprits chagrins.
Quel est l’état d’esprit de vos éléments suite à cette situation, eux qui attendaient la réinsertion.

Il faut dire que personne ne s’attendait à cette autre crise, surtout que toutes les dispositions ont été prises par le Premier ministre afin que les élections soient sans aucune tâche. Malheureusement, bien qu’elles se soient déroulées comme souhaité, on se voit encore face à cette crise. Nos éléments et nous-même sommes donc en face d’une nouvelle situation qui devient du coup une priorité. Nous leur expliquons la nouvelle situation. C’est d’ailleurs l’un des objectifs de la tournée du chef d’état-major, Soumaïla Bakayoko. Les éléments sont sensibilisés sur la situation. En tout cas, nous allons participer au règlement de cette crise. Après, nous allons nous mettre à l’écoute de nos chefs pour la reprise des programmes de réinsertion. Pour le moment, nos éléments et nous-mêmes avons le moral haut. Et, sommes disposés à continuer le combat pour la paix. Nos troupes ont le moral très haut.
Avez-vous un dernier mot à ajouter ?

Je voulais dire au président sortant qu’il ne peut aller contre le cours de l’histoire. Qu’il se laisse habiter par la sagesse divine en cédant sans délai le pouvoir à celui que les Ivoiriens ont librement choisi. Qu’il médite sur le proverbe africain qui prescrit que « quand on crache en l’air, il faut s’attendre à recevoir au moins une goutte sur la face ».


Entretien réalisé par Ténin Bè Ousmane à Odienné
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