C'est avec une belle gueule de bois que les “Refondateurs” vont sans doute se réveiller, aujourd'hui. Car, la joie qu'ils avaient commencé à manifester, au terme des décisions du Conseil paix et sécurité de l'Union africaine, n'aura duré que le temps d'une demi-saison. La mission du panel, composée des présidents mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, tchadien, Idriss Deby, sud-africain, Jacob Zuma, burkinabé, Blaise Compaoré et tanzanien, Jakaya Kikwete, est de montrer la porte de sortie à Laurent Gbagbo. En témoigne l'introduction faite à l'ouverture du sommet par le président de la Commission de l'UA, Jean Ping. « Il s'agit d'amener Alassane Ouattara à exercer la réalité du pouvoir dans le pays, par la négociation », a-t-il indiqué, samedi dernier, à Addis-Abeba. Sans doute inquiets de la tournure que pourrait prendre toute opération militaire pour déloger M. Gbagbo du pouvoir, les chefs d'Etat africains, notamment ceux d'Afrique ont émis le vœu de tenter une dernière mission de bons offices. Le panel devra donc s'atteler, pour éviter de faire parler les canons, de convaincre M. Gbagbo, de quitter pacifiquement le pouvoir. Mais, fidèles à ses habitudes, le camp de Gbagbo a déjà commencé à manœuvrer contre les décisions du Cps. Le panel se laissera-t-il entraîner dans le labyrinthe des Refondateurs où une cellule de réflexions tisse la toile de Pénélope ? Wait and see !
Marc Dossa
Marc Dossa