l Pourquoi la récusation ?
Le courrier adressé par le président de la République indique clairement que les relations personnelles que M. Brito a avec le camp de M. Laurent Gbagbo le disqualifient. C’est fort de cela que le président Ouattara le récuse. Jusque-là, Laurent Gbagbo a rejeté en bloc les décisions contraignantes de l’Union africaine. Que viendrait donc obtenir de lui son ami et complice, M. Brito ? Nous voulions poser un acte important, dans la mesure où nous doutons de la crédibilité de celui qui a été désigné. Nous ne pouvions pas du tout l’accepter.
l Qu’en est-il des décisions contraignantes du panel de l’Union africaine ?
La désignation du Haut-représentant ne fait pas partie des décisions contraignantes du panel de l’Union africaine. Il est le facilitateur pour l’exécution de ces décisions-là. Cette désignation rentre dans ce cadre bien précis. De plus, ce qui avait été dit à Addis-Abeba, c’est qu’ils auraient choisi un ancien chef d’Etat. C’est tout cela qui fait que le président de la République récuse celui qui a été désigné.
l Qu’espérer alors de l’Union africaine ?
Ce que nous attendons de l’Union africaine, c’est de se conformer exactement à ce qui a été dit à Addis-Abeba ou, au besoin, de consulter le président Alassane Ouattara. Mais, il faut faire vite. L’Union africaine avait 15 jours pour permettre que ses décisions soient véritablement exécutées. Nous sommes au-delà de ces 15 jours, et on nous propose un ami de Laurent Gbagbo dont nous ne voulons pas du tout. On a l’impression que Laurent Gbagbo s’est érigé définitivement en véritable maître-chanteur. Chaque fois qu’il brandit le spectre de la guerre civile ou de la terreur, l’Union africaine semble porter des gants de velours pour aller vers lui. Ce n’est pas parce qu’Alassane Ouattara est beaucoup plus modéré et qu’il est raisonnable, qu’on doive lui faire avaler toutes les couleuvres. Le président Ouattara est certes déterminé à sortir pacifiquement de cette crise, mais, en même temps, il reste vigilant quant aux possibilités réelles de règlement de cette situation. Il est important que la situation s’améliore et évolue positivement dans les plus brefs délais. Il faut donc que ce Haut-représentant soit quelqu’un de suffisamment crédible, pour nous permettre d’aller de l’avant. Nous pensons qu’en Afrique, il y a d’anciens chefs d’Etat crédibles, des personnes loyales et impartiales qui sont capables d’aider à finaliser ces décisions de l’Union africaine. C’est la raison pour laquelle M. Ouattara a décidé, cette fois, d’attirer l’attention et de taper sur la table pour dire non ! Il n’est pas prêt d’accepter n’importe quelle couleuvre.
Propos recueillis par MAE
Le courrier adressé par le président de la République indique clairement que les relations personnelles que M. Brito a avec le camp de M. Laurent Gbagbo le disqualifient. C’est fort de cela que le président Ouattara le récuse. Jusque-là, Laurent Gbagbo a rejeté en bloc les décisions contraignantes de l’Union africaine. Que viendrait donc obtenir de lui son ami et complice, M. Brito ? Nous voulions poser un acte important, dans la mesure où nous doutons de la crédibilité de celui qui a été désigné. Nous ne pouvions pas du tout l’accepter.
l Qu’en est-il des décisions contraignantes du panel de l’Union africaine ?
La désignation du Haut-représentant ne fait pas partie des décisions contraignantes du panel de l’Union africaine. Il est le facilitateur pour l’exécution de ces décisions-là. Cette désignation rentre dans ce cadre bien précis. De plus, ce qui avait été dit à Addis-Abeba, c’est qu’ils auraient choisi un ancien chef d’Etat. C’est tout cela qui fait que le président de la République récuse celui qui a été désigné.
l Qu’espérer alors de l’Union africaine ?
Ce que nous attendons de l’Union africaine, c’est de se conformer exactement à ce qui a été dit à Addis-Abeba ou, au besoin, de consulter le président Alassane Ouattara. Mais, il faut faire vite. L’Union africaine avait 15 jours pour permettre que ses décisions soient véritablement exécutées. Nous sommes au-delà de ces 15 jours, et on nous propose un ami de Laurent Gbagbo dont nous ne voulons pas du tout. On a l’impression que Laurent Gbagbo s’est érigé définitivement en véritable maître-chanteur. Chaque fois qu’il brandit le spectre de la guerre civile ou de la terreur, l’Union africaine semble porter des gants de velours pour aller vers lui. Ce n’est pas parce qu’Alassane Ouattara est beaucoup plus modéré et qu’il est raisonnable, qu’on doive lui faire avaler toutes les couleuvres. Le président Ouattara est certes déterminé à sortir pacifiquement de cette crise, mais, en même temps, il reste vigilant quant aux possibilités réelles de règlement de cette situation. Il est important que la situation s’améliore et évolue positivement dans les plus brefs délais. Il faut donc que ce Haut-représentant soit quelqu’un de suffisamment crédible, pour nous permettre d’aller de l’avant. Nous pensons qu’en Afrique, il y a d’anciens chefs d’Etat crédibles, des personnes loyales et impartiales qui sont capables d’aider à finaliser ces décisions de l’Union africaine. C’est la raison pour laquelle M. Ouattara a décidé, cette fois, d’attirer l’attention et de taper sur la table pour dire non ! Il n’est pas prêt d’accepter n’importe quelle couleuvre.
Propos recueillis par MAE