La situation sociopolitique n’est pas du tout rassurante pour les habitants de la Côte d’ Ivoire. Car manifestement, le camp Gbagbo ne semble pas abandonner son projet funeste qui consiste à mettre à mal le pays avant son départ définitif du pouvoir. Ainsi, continue-t-il de s’adonner à des recrutements de jeunes dans différentes localités du pays afin de commettre des exactions contre les citoyens ivoiriens, notamment les militants du Rhdp. A cet effet, à l’initiative de Désiré Tagro, ex-ministre de l’Intérieur de Gbagbo, des centaines de jeunes recrutés dans la Sous-Préfecture de Saïoua (département d’Issia) sont actuellement formés à Sikensi, précisément dans le village de Katadji où nombreux d’entre eux disent ne plus tenir. Transportés la semaine dernière à bord de 5 cars de 70 places avec la promesse de les insérer dans l’armée ivoirienne après leur formation, certains n’ont pas hésité à abandonner plantations, parents, femmes et enfants pour faire partie de l’expédition. Selon les informations en notre possession, le regroupement a eu lieu à Gabia, village de Désiré Tagro. Et la majorité des recrues sont des militants LMP et ceux qui ont naïvement cru à cette intoxication qui fait penser que le Dr Alassane Ouattara exterminerait tous les Bété une fois élu Président de la République de Côte d’Ivoire. Toute chose qui a suffi pour susciter la haine contre les militants du Rhdp qui ont été victimes de violence dans cette partie de la Côte d’Ivoire, lors des dernières échéances électorales. De Gabia, en passant par Broma (village de Zahiri Ziki, ex-directeur de l’Oni), Loukouayo et autres, nombreux sont les jeunes qui ont accepté de partir, excepté dans le village de Korézouzoua où seulement deux jeunes font partie du convoi (Boh Gnonka et Madou Kipré Innocent). Nos sources révèlent que des individus qui avaient été jugés coupables et condamnés pour la mort d’un planteur burkinabè se trouvent curieusement dans ce camp de formation à Katadji. Une fois dans ce camp, ils sont dépossédés de leurs pièces d’identité et de leurs portables. La règle : les empêcher de fuir et de communiquer si ce n’est seulement d’exécuter tous les ordres. Au fil des jours, ces derniers vont se rendre compte que rien de tout ce qui leur avait été promis ne se réalise. Pis, ils sont amenés à commettre des exactions et tous ceux qui ont tenté de fuir et ont été rattrapés en ont eu pour leur compte. En somme, il ne s’agit aucunement d’une formation en vue d’une intégration dans l’armée de Côte d’Ivoire pour défendre le pays comme promis, mais bien la formation d’une milice à la solde du camp Gbagbo. Nombreux sont ces recrues de Tagro qui ne supportent plus d’être maltraitées et envoyées pour s’attaquer à de pauvres citoyens. Sur le terrain, ils prononcent des mots en anglais qu’on leur enseigne à cet effet, pour essayer de se faire passer pour des libériens. L’un parmi eux, a pu, après y avoir passé plusieurs jours, informe par téléphone sa femme à Saïoua sur tout ce qui se trame. Le moins qu’on puisse dire, c’est que ces derniers sont en danger parce qu’ils agissent sous la contrainte. Dans son refus de quitter le pouvoir, tout est donc mis en œuvre par le camp Gbagbo pour recruter et manipuler les jeunes afin de les amener à s’attaquer à d’honnêtes citoyens dont les militants du Rhdp et surtout les utiliser comme bouclier humain en cas d’utilisation de la ‘’force légitime’’ pour le déloger du pouvoir.
L.K
L.K