Sanogo Aboubacar dit Abou Sanogo et Kangbé Yayoro Charles Lopez, dit Gnahoré Charly, sont des journalistes bien connus de toute la presse privée et publique en Côte d'Ivoire. Ils travaillent à TV Notre Patrie de Bouaké, une chaîne de télévision née avec la guerre et qui s’est assignée pour objectif, d’informer les populations des zones CNO, devant la manipulation et l’instrumentalisation de la RTI. Ce sont ces deux confrères qui ont été mis aux arrêts par les soldats de Laurent Gbagbo, présentés comme des malfrats, des faiseurs de coup d’Etat et brandis devant la nation, ahurie et médusée, comme des trophées de guerre. En voyant ces images montées de toutes pièces et des prétendus aveux faits par ces deux victimes, on comprend véritablement pourquoi les Ivoiriens ont administré une volée de bois vert au grand chef de la refondation, dont les dix années de règne auront été émaillées de complots de toutes sortes. Qui ne connaît pas Sanogo Aboubacar et Kangbé Yayoro Charles Lopez dans le paysage de la presse ivoirienne ? Ce n’est sans doute pas l’ancienne Première dame, Simone Ehivet Gbagbo, qu’ils ont interviewée avec brio et impartialité, lors de son séjour dans le Nord de la Côte d’Ivoire, qui pourra soutenir le contraire. Assurément, le procédé est commode chez les refondateurs de noircir et de ternir l’image des autres, quand bien même ce sont eux qui ont plus besoin de leçons de morale et de bonnes vertus. En effet, s’il existe encore une rébellion dans notre pays, c’est bien celle de Laurent Gbagbo et de son clan qui, depuis deux mois, s’opposent au verdict des urnes et qui tentent de confisquer le pouvoir d’Etat. S’il y a une rébellion en Côte d’Ivoire, c’est celle du FPI qui tuent les Ivoiriens, qui les affament et qui pillent les banques et établissements financiers. On s’étonne donc de constater avec amusement, que ce sont ceux-là même qui se comportent comme au Far West, donnant dans des films western de mauvais goût, qui se précipitent pour accuser les autres. Sanogo Aboubacar et Kangbé Yayoro Charles Lopez sont des journalistes qui, comme tant d’autres au sein de la presse privée, ont maille à partir avec les éléments résiduels de l’ancien régime qui refuse de partir après avoir été copieusement battu à la présidentielle. Il faut arrêter le cinéma ! La diabolisation ne peut plus prospérer dans une Côte d’Ivoire libérée du joug des « nouveaux riches » de la refondation
Bakary Nimaga
Bakary Nimaga